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Le président du Conseil régional de Guadeloupe Victorin Lurel a déclaré aujourd’hui qu’«on est au bord de la sédition» dans l’île, tandis que les négociations sont au point mort et que les médiateurs envoyés par le gouvernement sont «out», dixit M. Lurel. «C’est une crise politique, c’est une crise institutionnelle, et on est au bord de la sédition», a estimé Victorin Lurel sur France-Info.
Presse bourgeoise :
AFP, 17/02/2009 (9h10)
Routes barricadées, magasins pillés, voitures brûlées et même coups de feu. La situation s’est tendue en Guadeloupe, où trois gendarmes ont été légèrement blessés par des tirs lundi soir, même si le calme régnait mardi après-midi. «On est au bord de la sédition», s’est alarmé le président du conseil régional Victorin Lurel, en affirmant que les négociations étaient au point mort entre syndicats et patronat. De son côté, le secrétaire d’État à l’Outre-Mer Yves Jégo a assuré qu’il y avait un travail qui se faisait «en coulisses», disait avoir «bon espoir» que la crise sociale soit prochainement résolue.
AP, 17 février 2009 (17h30).
Des barrages en feu, un magasin incendié : la nuit a été agitée dans l’île. Le procureur demande plus de moyens policiers.
Le Figaro, 17 février 2009 (08h31).
Une dizaine de barrages en feu ont été constatés hier soir vers minuit à Pointe-à-Pitre où un magasin de fournitures de bateaux a également été incendié, selon un photographe de l’AFP.
Commentaires :
revolte |
Nouvelle nuit de violences en Guadeloupe Après une nouvelle flambée de violences dans la nuit de mardi à mercredi en Guadeloupe, où trois gendarmes ont été légèrement blessés par balle, le gouvernement a réitéré mercredi son appel au calme. Le chef de file du collectif contre la vie chère et les surprofits (LKP) Élie Domota a de son côté imputé l’embrasement de l’île à l’État, qu’il accuse dans un entretien publié mercredi par le quotidien Libération de vouloir «casser du nègre». Dans l’île, paralysée depuis un mois par une grève générale, plusieurs bandes de jeunes, cagoulés, armés, parfois sous l’emprise de stupéfiants, pour certains âgés de 15 ans, ont à nouveau pris d’assaut les rues mardi soir. De violents affrontements ont notamment eu lieu dans la ville de Baie-Mahault entre forces de l’ordre et casseurs. Dans l’agglomération de Pointe-à-Pitre, un magasin de pneus a été incendié et de nombreux autres commerces ont été pillés, tandis que trois gendarmes ont été légèrement blessés par des tirs d’armes à feu. «Le message du gouvernement est d’abord de lancer un appel au calme», a réagi mercredi matin sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. «La place des uns et des autres est davantage autour de la table (…) La volonté du gouvernement est de faire aboutir la médiation», a-t-il ajouté. Les discussions entre les syndicats de l’île et le gouvernement ont pour l’heure essentiellement achoppé sur la question des salaires. Pour Élie Domota, chef de file du LKP, le secrétaire d’État à l’Outre-mer Yves Jégo a trompé les syndicats, qui continuent d’appeler au durcissement du mouvement, expliquant ne pas avoir d’autre choix face à un État qui privilégie la répression. «Depuis quatre semaines, l’État fait venir des charters de gendarmes pour casser du nègre. Je reste ouvert au dialogue mais aujourd’hui, il a choisi la répression et les Guadeloupéens vont résister. Ils sont en position de légitime défense», affirme Élie Domota dans Libération. Il y ajoute que des syndicalistes et des militants ont été victimes de «propos racistes» et assure : «Le seul contact que j’ai avec l’État, c’est avec les gendarmes.» Presse bourgeoise : Guadeloupe : Un homme tué par balle - ATTENTION : version policière!
Le Nouvel Observateur, 18 février 2009 (10h49). Guadeloupe : «Nous ferons respecter l'Etat de droit si besoin est», prévient Yves Jégo Nous ferons respecter l'Etat de droit si besoin est. Avec fermeté mais sans brutalité", prévient le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, alors que la situation n'évolue pas en Guadeloupe, après plus de trois semaines d'une grève générale qui paralyse l'île. "Ça suffit, la Guadeloupe ne peut plus attendre. Nous sommes à la croisée des chemins", déclare M. Jégo dans un entretien publié lundi dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France". "Soit on risque l'affrontement, ce que ne souhaite pas le gouvernement", explique-t-il. Soit "les six présidents des organisations patronales et les six secrétaires généraux des syndicats se parlent et se mettent d'accord". Et alors, "la Guadeloupe en sortira grandie". En tout état de cause, "nous ferons respecter l'Etat de droit si besoin est", car "il n'est pas normal que des commandos de trois ou quatre personnes fassent fermer des usines ou des magasins et prennent la population en otage", juge Yves Jégo, réaffirmant que "la balle est dans le camp du patronat" qui doit "formuler une proposition complète très rapidement". AP, 15 février 2009 (22h02). Répondre à ce commentaire
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revolte 18-02-09
à 13:59 |
Re:Des magasins pillés
La Guadeloupe a connu une flambée de violence dans la nuit. Au moins trois policiers et trois gendarmes ont été légèrement blessés par des tirs d’armes à feu, alors que les affrontements entre jeunes et forces de l’ordre se multipliaient. Plusieurs magasins ont été pillés à Pointe-à-Pitre, selon la préfecture, et des barrages, dont certains enflammés, dressés sur plusieurs rues de la ville désertées par les habitants. À Baie-Mahault, commune située à 10 km de Pointe-à-Pitre, de violentes échauffourées ont opposé dès 19h00 mardi (00h00 mercredi en métropole) une centaine de jeunes à des gendarmes mobiles. Trois gendarmes légèrement blessés Selon le maire de la ville, Ary Chalus, une centaine de jeunes étaient présents dans la zone commerciale de Destrelland à Baie-Mahault, qui avait brièvement rouvert le week-end sous haute surveillance policière. Certains, munis de fusils à pompe, ont tiré à balles réelles en direction de la police, a-t-il également indiqué. Trois gendarmes ont été légèrement blessés, a ajouté Ary Chalus, tandis que trois jeunes ont également été interpellés. Face à ce regain de violences, le Collectif contre l’exploitation (LKP), qui mène la grève générale qui paralyse l’île et son activité économique depuis le 20 janvier, a lancé «un appel au calme» sur la radio RCI en milieu de soirée. Des incidents avaient déjà eu lieu dans la nuit précédente. Lundi matin, les militants du LKP avaient dressé de nombreux barrages et les forces de l’ordre étaient intervenues, puis dans la soirée et la nuit des bandes de jeunes s’étaient opposées aux forces de l’ordre. Selon la préfecture, «des incendies se déclarent dans des commerces, essentiellement dans l’agglomération de Pointe-à-Pitre». Pillages de magasins «békés» Ont notamment été pillés des magasins et entreprises appartenant au groupe béké — les descendants de colons blancs — martiniquais Bernard Hayot (GBH), notamment une concession Renault, un atelier de réparations auto rapides, un magasin de pneus et un hypermarché Carrefour. Les revendications du LKP portent notamment sur la cherté de la vie, dans des Antilles françaises où quasiment tout est importé, alors que le taux de chômage est le plus élevé de l’Union européenne et le PIB par tête deux fois inférieur à la métropole. Le conflit social a cristallisé un profond malaise autour des problèmes économiques et sociaux, sur un fond historique marqué par l’esclavage. Appel au calme d’Élie Domota… Le leader charismatique du LKP, Élie Domota, a lancé sur la radio RCI un appel au calme, en créole : «Ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger». «Ne répondez pas à la provocation», a-t-il lancé aux jeunes, demandant dans le même temps au préfet de «retirer ses gendarmes». Vers 20h00 locales, sur RFO Télé-Guadeloupe, Élie Domota avait appelé les manifestants à «laisser les gendarmes “débarrer” et à reconstituer les barrages après leur départ». Appelant à «renforcer la mobilisation», Élie Domota avait aussi affirmé que «plus il y a de Guadeloupéens sur les routes, plus Sarkozy, Fillon et consorts comprendront qu’il faut satisfaire nos revendications». Ce regain de violences survient alors que le président de la République doit recevoir jeudi à Paris les parlementaires et présidents des collectivités territoriales de Guadeloupe et Martinique. … et du gouvernement «Le message du gouvernement, c’est d’abord de lancer un appel au calme, c’est le plus important», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. «La place des uns et des autres, elle est davantage autour de la table que sur les barricades», a-t-il poursuivi, insistant sur le fait que «l’on ne peut pas en sortir par la violence». «Nous sommes autour de la table, puisqu’il y a une médiation qui est en cours», a poursuivi le porte-parole, récusant tout désengagement gouvernemental. Luc Chatel s’est refusé à donner des engagements, alors que le collectif qui mène la grève générale en Guadeloupe et les élus locaux insistent sur le fait qu’un pré-accord conclu avec le secrétaire d’État à l’Outre-mer Yves Jégo prévoyait une garantie de l’État à compenser, par des baisses de charges, une hausse des bas salaires. «La volonté du gouvernement, c’est de faire aboutir la médiation qui a lieu en ce moment entre les partenaires sociaux», a-t-il dit, répétant la position de l’exécutif, qui dément tout engagement. Luc Chatel a rappelé que «le président de la République recevra demain (jeudi) les élus des Antilles pour échanger, dialoguer avec eux sur ce sujet». Le Nouvel Observateur, 18 février 2009 (10h49). Répondre à ce commentaire
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TOLKIEN 18-02-09
à 14:28 |
traduction issu du dico encyclopedique rouge/noir des luttes sociales 2009"l'on ne peut pas en sortir par la violence". traduction : la violence est le privilége reservé de l'etat et de ses armées ! --------------------------------------------------------------------------------- "Nous ferons respecter l'Etat de droit si besoin est" traduction : "nous ferons respecter l'etat de droit de se soumettre volontairement à l'inégalité sociale si besoin est .. c'est à dire l'etat de droit de faire allégeance par les urnes au vol de sa propre vie.. pour mieux ensuite avoir le droit de fermer "démocratiquement" sa gueule tout en participant à l'entreprise de destruction capitaliste ! ----------------------------------------------------------------------------------- "car il n'est pas normal que des commandos de trois ou quatre personnes fassent fermer des usines ou des magasins et prennent la population en otage", juge Yves Jégo, réaffirmant que "la balle est dans le camp du patronat" qui doit "formuler une proposition complète très rapidement". traduction : "car il n'est pas normal que des individus ayant une conscience syndicale et politique puissent avoir le soutien grandissant d'une majorité de la population locale exploité pour bloquer l'economie capitaliste permettant ainsi de prendre l'etat colonialiste franc et ses chefs militaires en otage" juge Yves Jego, réaffirmant que la balle est dans le camp des bénéficiaires de l'inégalité sociale qui doivent établir un plan de bataille trés rapidement avant que l'etat ne soit contraint de révéler son véritable visage fasciste, risquant ainsi d'effriter encore un peu plus des années d'illusion démocratique ayant permis à l'etat d'obtenir la perte de toute conscience de classe parmis les exploités tout en étant un des pilliers principaux de désolidarisation et de guerre entre les peuples au profit des classes dirigeantes.. ---------------------------------------------------------------------------------------------- "Soit on risque l'affrontement, ce que ne souhaite pas le gouvernement", explique-t-il. Soit "les six présidents des organisations patronales et les six secrétaires généraux des syndicats se parlent et se mettent d'accord". Et alors, "la Guadeloupe en sortira grandie". traduction : "soit ont risque une prise de conscience généralisé des populations exploités quant au rôle fondamentalement liberticide de l'etat, ce que ne souhaite pas le gouvernement, explique t'il.., soit les privilégiés du capital et les agents régulateurs de la colère sociale se mettent d'accord pour établir une stratégie commune afin de négocier la fin des luttes tout en accordant une rallonge provisoire de la chaîne de l'exploitation permettant de diviser les différents secteurs de luttes entre eux (voir mai 68 en france), ce qui permettra ensuite à l'etat franc occupant la guadeloupe d'améliorer et de renforcer ses moyens techniques de repression à l'encontre des militants syndicaux pour les prochaines années à venir et d'en sortir grandi tout en en ayant preserver l'indispensable illusion démocratique.. -------------------------------------------------------------------------------------- vu sous cet angle l'etat "de droit" ça promet .. Répondre à ce commentaire
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satya 18-02-09
à 15:13 |
Re: traduction issu du dico encyclopedique rouge/noir des luttes sociales 2009il ne faut vraiment pas s'attendre à autre chose d'eux; ils énoncent clairement leur politique et le fait qu'ils s'y accrochent et ne veulent pas en déroger: tout ira au patronat et ici non plus il ne sera pas question d'augmenter les salaires car la chute des salaires fait partie du système politique et économique qu'ils représentent, donc après faire tout leur possible pour faire pourrir les situations, il n'y aura et n'y a que la répression.
nous y arrivons, la guadeloupe y est maintenant ! bon courage à touTEs Répondre à ce commentaire
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TOLKIEN 18-02-09
à 20:00 |
Re: traduction issu du dico encyclopedique rouge/noir des luttes sociales 2009dans son refus catégorique de céder aux revendications du mouvement social en guadeloupe, pour l'etat l'intérêt stratégique est double : d'une part permettre la finalisation de la politique du tous contre tous permettant d'achever la transformation de l'individu en marchandise totale mis en compétition avec d'autres marchandises dans ce qui constitue l' immense pillage mondiale du vivant sous toutes ses formes, et d'autre part à plus longue échéance faire en sorte que la colère sociale accumulée durant ces dernières années jusqu'aux prochaines elections de 2012 soit d'une telle ampleur que même les plus vicéralements déçus par le système electorale et les partis dits de gauche en générale n'aient pas d'autre choix que de préferer renouveller leurs allégeance à l'etat par l'enfermement de leurs voies dans une urne permettant une fois de plus au capitalisme de s'autoréguler tout en divisant la contestation et en la maintenant dans l'ignorance grâce aux cadeaux sociaux que les partis de gauches sauront stratégiquement répartirs selon différents secteurs d'activités bien ciblés... allégeance sans cesse renouvellé qui constitue une sorte de chantage démocratique permanent dans les pays constituants l'arrière base de l'expansion mondiale du capitalisme à travers le monde et dont le message inconscient mais d'une extrême clarté pour qui sait le décrypter peut être résumer en ces quelques mots : "votez pour qui vous voudrez, mais votez !!! " message subliminal qui est aussi suivi de la mise en garde suivante tout aussi subliminale : " renouvellez votre soumission au "dieu etat" et aux forces répressives protégeant l'inégalité sociale ou vous connaitrez à nouveau la misère et l'enfer !" .. tout en sachant bien sur qu'en continuant à voter tout en obtenant quelques cadeaux sociaux provisoires, les populations exploités ne feront que permettre le maintien et le renforcement d'un système dont l'amélioration des techniques de contrôle des populations pourront lui permettre un jour ou l'autre de ne plus s'encombrer d'un quelconque chantage démocratique pour imposer sa volonté et régner sans partage.. en espèrant bien sur que les populations en lutte prennent une bonne fois pour toute conscience que la démocratie n'est qu'une salle d'attente pour un futur techno-fascisme en cours de réalisation.. Répondre à ce commentaire
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revolte 18-02-09
à 20:02 |
Re: traduction issu du dico encyclopedique rouge/noir des luttes sociales 2009Source: Jura Libertaire En dépit d’appels au calme, Un homme a été tué par balle, à proximité d’un barrage à Pointe-à-Pitre, à l’issue d’une deuxième nuit de violences en Guadeloupe, a annoncé la préfecture, mercredi 18 février. Le porte-parole du Collectif LKP, Élie Domota, a lancé sur plusieurs radios un appel au calme, tout en exprimant une grande colère à l’égard du pouvoir métropolitain. «La Guadeloupe est une colonie, parce que dans un département français, jamais on n’aurait laissé pourrir la situation avant d’intervenir», a-t-il déclaré. La guérilla urbaine qui semble s’installer dans l’île résulte, selon lui, d’une absence d’écoute des autorités face à la colère des habitants, mais aussi de provocations des forces de l’ordre. La responsabilité de la situation incombe, selon M. Domota, au secrétaire d’État à l’Outre-mer, Yves Jégo, et au préfet du département, Nicolas Desforges, alors que le LKP manifeste dans le calme depuis quatre semaines. «Nous avons toujours demandé aux jeunes de ne pas mettre leur vie en danger, ni celle de quiconque», a ajouté M. Domota sur RTL. Pointe-à-Pitre a été «abandonnée par la force publique», a déclaré le maire, Jacques Bangou. Il fait nuit sur la rocade, il est presque minuit (5 heures, heure de Paris), mercredi 18 février. «Oui, chérie, je suis à Destreland. Tu sais qu’ils ont pété la maison de M. Hayot ?» Planté derrière la glissière qui sépare les deux voies, Pascal, 35 ans, informe sa femme minute par minute, au milieu de cette deuxième nuit de violences. Pascal possède deux salons de coiffure et une très grosse montre à cadrans multiples. Il pense que les revendications du Collectif contre l’exploitation : «C’est juste.» Alain Andrea, proviseur-adjoint du lycée de Marie-Galante, est venu, lui aussi, comme à toutes les manifestations depuis le 20 janvier. Ancien chef d’établissement d’enseignement pénitentiaire, il a vu les casseurs. «Je les connais, soupire-t-il. Ce ne sont pas des enfants de chœur.» La «maison de M. Hayot» ? C'est l’hypermarché Carrefour de Baie-Mahault, que l’on voit en contrebas. Bernard Hayot est le parangon absolu de la richesse aux Antilles, dans la grande distribution et l’automobile. Les deux hypermarchés Carrefour (l’autre est au Lamentin), dont le PDG du groupe GBH détient la franchise en Guadeloupe, totalisent plus de 16.000 m2. Sur le site du groupe, un histogramme montre la progression fulgurante du chiffre d’affaires : il a doublé en six ans passant de un milliard en 2002, à deux milliards d’euros en 2008. C’est donc un symbole auquel une bande de jeunes gens s’est attaquée en début de soirée. Le commandant de l’escadron de gendarmes mobiles, campé avec ses hommes et ses fourgons à cinquante mètres, décrit les faits : «Vers 21 heures, une trentaine de casseurs a tenté de s’introduire de force, en s’en prenant à un accès vulnérable du magasin. Nous les avons dispersés et ils sont partis vers les cités.» Il fait un vague geste du bras, vers Pointe-à-Pitre, situé à une dizaine de kilomètres. Des éclats de verre, témoins des vitrines brisées, jonchent le sol, celles de l’hyper et d’un magasin d’optique. Cela a castagné dur ici, à voir le nombre de cailloux par terre. Trois gendarmes auraient été légèrement blessés et trois jeunes interpellés, selon le maire de la ville, Charly Arus. Il assure que les jeunes étaient munis de fusils à pompe. D’autres symboles de la richesse «béké», ces grandes familles fortunées, ont été saccagés, dont une concession automobile et un grand magasin de pneus, aux Abymes. À plus de 4 km, une fumée âcre se fait déjà sentir et un fog grisâtre envahit la route. Le grand bâtiment d’équipements nautiques, Electro-nautic, incendié la nuit précédente, a continué à brûler toute la journée. C’est là que tous les plaisanciers, propriétaires de bateaux ancrés dans la Marina ou dans la baie, venaient se fournir. En face de l’université, dans le centre commercial de l’Étoile, la maison de la presse a été incendiée. Elle appartient aux Assier de Pompignan, une des plus vieilles familles béké des Antilles. Les routes sont désertes, jonchées de débris, de barrages plus ou moins écroulés. Une ou deux voitures calcinées, des feux ici ou là, éclairent un paysage urbain désolé. Parmi les rares voitures, certaines roulent à contre-sens, provoquant plus que tout une sensation de chaos. Sur la route de Bas-de-Fort, où il faut zigzaguer entre les obstacles, un gros pavé est jeté d’un pont, sur le toit de notre voiture. Beaucoup de bruit, de la tôle froissée, un petit coup d’adrénaline. Quelque 200 mètres plus loin, les forces de l’ordre ont entouré un grand bâtiment couronné de lettres bleues au néon «Antilles immobilier» et se déplacent au pas de course. Ils prennent le temps de lancer : «Partez, ça tire au fusil de chasse.» Le conseil a été suivi, même sans avoir entendu de déflagration. Presse bourgeoise : Béatrice Gurrey Lundi 10 heures 30. Manifestation de Fort-de-France Cette fois le ton monte. Nous sommes une quinzaine de mille. Le cortège prend un itinéraire différent de la dernière fois et nous passons par la rue Orville le long du cimetière. J’achète un bakwa (chapeau de paille) pour 2 euros ! Alors là prix baissé. «Rouge sera notre victoire !» Une forêt de poings levés. Des milliers. Ceux des mamies tenant leurs cabas. Ceux des vieux, des jeunes, des cadres, des ouvriers… Je suis ému. On passe devant la Préfecture. Les slogans sont martelés avec détermination. Une rumeur court à propos de la répression des forces de l’ordre en Guadeloupe. On lève le poing et on insulte l’État français colonialiste. Ruée sur les carburants. Et malgré une distribution presque normale venant du dépôt de la SARA beaucoup de gens tentent de faire des stocks. D’où une pénurie anormale. Mais il est vrai que l’on sent une crise grave et longue. Cette fois c’est plutôt la panique chez les békés. Quand cela s’arrêtera t-il ? Si seulement il pouvait suffire de quelques pots-de-vin généreux pour que cela cesse ! Ah qu’il semble déjà loin le temps où, armés jusqu’au dents, dans des jeeps, épaulés par les gendarmes, on allait contrôler les routes, vérifier les papiers, humilier les uns ou les autres… De partout on parle de construire enfin le pays. Échange rapide avec Camille Chauvet chroniqueur nationaliste de KMT. Il me dit qu’il n’arrête pas de se prononcer en faveur d’un projet autogestionnaire. Bof. J’ai un doute. Je travaille sur une adresse que je compte présenter à un prochain congrès des travailleurs ici. Modestement j’irai le présenter, me faire aider par les uns et les autres. Par courriel, 17 février 2009 (14h08). Martinique, mercredi 18 février Il y a eu encore un défilé dans Fort-de-France hier. Il y en a tous les jours en fait. Et les manifestants se désolent qu’ils ne soient pas plus nombreux que la veille ! Ils sont pourtant des milliers à chaque fois. La situation évolue et le sens des mots y participe pour (mal) paraphraser quelqu’un. D’abord le créole, à travers cette lutte, retrouve sa place et il est communément utilisé dans les discours. Plus qu’avant. Au grand dam de certains journalistes métropolitains. Vers l’autogestion ? Sur KMT Jean-Claude William a présenté son dernier ouvrage et surtout un manifeste signé par des intellectuels appelant à prendre la pays en main. Il a déclaré que l’on se devait de penser à une autre société, compte tenu de la crise qui s’avance, que l’on devait compter sur nos propres forces mais que finalement c’était une chance pour reconsidérer notre mode de vie, nos relations avec le travail et les autres. Si, à partir d’une petite île, on ne pouvait pas affronter tout seul le capitalisme, on pouvait néanmoins poser des jalons pour reconstruire autre chose. Il a été suivi en cela un peu plus tard par le sociologue Jean Lucrèce qui a mis en évidence la nécessité de mettre en relation directe les producteurs et les consommateurs. À la Maison des syndicats des petits producteurs viennent donner aux manifestants des denrées comme des bananes. Ces gestes de solidarité impressionnent favorablement tout le monde. Au marché aux poissons, certains vendeurs vendent moins cher leurs produits malgré la difficulté qu’ils ont à se déplacer. Les marins pêcheurs, à travers les défilés, ont manifesté en masse leur solidarité au mouvement. Beaucoup éprouvent une satisfaction à «manger local», à «tenir» ainsi sans la grande distribution. Sans le reblochon vendu 200% plus cher qu’en métropole. Mais dans les rues, malgré les inévitables spéculateurs — plutôt rares — les prix n’augmentent pas. Il est vrai qu’ici, malgré la spéculation immobilière, le monde agricole est prégnant. On a tous un grand-papa qui a gardé son jardin. Et en ces jours de pénurie on apprécie ! Retournons sur terre car tant de questions et de problèmes se posent ! Les appels à la discipline Maintenant il faut aussi voir les limites de ce civisme. En dehors des actes d’incivilité nombreux, notamment dans les files d’attente aux stations d’essence, les mentalités sont encore imprégnées de la pensée colonialiste qui fait du colonisé — ou de l’ex-colonisé — un éternel quémandeur n’osant pas prendre lui-même des responsabilités, les choses en mains en expropriant, par exemple les békés, au nom de l’intérêt général. On en appelle trop à l’État. Mais au fond c’est ce que l’on nous a mis dans le crâne depuis la nuit des temps : on serait des Nègres incapables et il faudrait, quand quelque chose va mal, résignés, enfants, en référer à Madame la France (puisque nous sommes des citoyens français) et attendre les bras ballants qu’elle donne un peu de fric aux békés. Et puis après tout il faut arrêter de se considérer comme des «cas à part» : en métropole aussi il y a des gens à la fois résignés et «inciviques». C’est pourquoi aussi beaucoup de citoyens — notamment les «grandes personnes» c’est-à-dire des gens d’un certain âge — appelent à la responsabilité, à la discipline, au respect de l’autre. Ces appels se multiplient notamment à l’adresse des plus jeunes qui resquillent aux pompes, sur leurs motos, ou qui bénéficient des faveurs de tel ou tel pompiste. À mon avis il manque ici, dans les stations, la présence de quelques militants syndicalistes qui eux, sauraient se faire entendre, mieux que les quelques policiers régulièrement débordés. Sur la Guadeloupe Pas la peine de parler de ce que l’on ne connaît pas et donc de dire des c… comme j’en ai déjà dit. Des généralités donc. Un conflit aussi long amène à des débordements. Et une frange exaspérée en arrive donc à la violence. Élie Domota et le LKP n’arrivent plus à contrôler ces débordements. On s’aperçoit que certains manifestants sont armés — ce que l’on sait dans les Antilles. Je suis du côté du peuple et un mouvement qui mobilise ainsi des dizaines de milliers de manifestants est légitime, a des revendications légitimes. Les Blancs La «couleur» a été un des critères de la société antillaise. Suivant votre teint plus ou moins foncé vous étiez plus ou moins bien considéré. Pour donner une idée, la société martiniquaise était ainsi classifiée, au début du XXe siècle en 28 catégories de «couleur» ! Les choses ont bien heureusement évoluées. Mais il en reste quelque chose et traiter quelqu’un de «chabine» (clair de peau) est un gentil compliment. Les Blancs, les vrais, bien qu’il y ait entre eux des «passerelles», peuvent être classés en deux catégories : les békés (au nombre de 3000 en Martinique) et les métros dont les békés se méfient, qu’ils rejettent sauf pour les embaucher comme employés. Les métros sont plusieurs milliers en Martinique, sans doute plus de 15.000 sur une population de 400.000 habitants. Ils sont généralement fonctionnaires, parfois commerçants. Beaucoup s’intègrent assez bien au milieu antillais. Mais beaucoup aussi restent peu ouverts à la culture créole, au créole lui-même («puisqu’on est en France…») et préfèrent vivre repliés dans leur communauté. Il suffit pourtant de peu de choses, d’un petit geste sympa pour se faire des amis, même si personne n’est parfait ici. Le «communautarisme» entretenu par certains Blancs représente évidemment un danger pour eux-mêmes et pour toute la société antillaise, car il entretient un ressentiment et une hostilité héritée de celle contre les békés et les colonialistes. Un certain nombre de métros participent aux défilés. Par courriel, 18 février 2008 (17h24). Répondre à ce commentaire
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revolte 19-02-09
à 10:25 |
Re: traduction issu du dico encyclopedique rouge/noir des luttes sociales 2009Guadeloupe : Nuit de mercredi plus calme mais tirs à balles réelles contre les forces de l’ordre La première partie de la nuit de mercredi à jeudi a été plus calme que la nuit précédente, même si des tirs à balles réelles ont visé des forces de l’ordre et des pompiers, a expliqué la préfecture de Guadeloupe, peu après 0h00 locales jeudi matin. «Certains secteurs se sont révélés difficiles», soulignait-on de même source. À Gosier, la ville la plus touristique de l’île, située à 5 km au sud de Pointe-à-Pitre, les forces de l’ordre ont essuyé des tirs d’armes de chasse mercredi soir, alors qu’elles s’employaient à dégager les barrages en place. La situation est revenue à la normale et le secteur est de nouveau sécurisé tôt jeudi matin. À Sainte-Rose, les pompiers, venus pour une classique intervention de secours à personne, ont été contraints de faire demi-tour, après avoir reçu des menaces et des coups de fusil de chasse tirés en l’air. À Pointe-à-Pitre, deux établissements ont été incendiés et 22 personnes interpellées à proximité. La préfecture parle «d’éléments marquants mais en recul par rapport à la nuit dernière». Il s’agit de privilégier la «prévention», avec quadrillage du terrain et contrôles d’identité des conducteurs de véhicules, à la demande du Parquet, par rapport à «un dispositif de réaction». L’objectif est d’éviter les agressions. Les 300 hommes supplémentaires, qui doivent arriver en Guadeloupe et qui ont été annoncés par la ministre de l’Intérieur mercredi, doivent arriver en deux temps, les premiers seront opérationnels jeudi soir, les suivants vendredi soir. Presse bourgeoise : Michèle Alliot-Marie envoie 300 gendarmes de plus en Guadeloupe La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a annoncé, mercredi 18 février, l’envoi dès ce soir de quatre escadrons supplémentaires en Guadeloupe, soit environ trois cents hommes, pour tenter d’apaiser les violences. La gendarmerie est la principale force de sécurité publique sur l’île, qui compte déjà six escadrons de gendarmerie mobile (deux escadrons habituellement sur place, et quatre appelés en renfort depuis le début de la crise). Sept cent cinquante gendarmes mobiles au total, destinés spécifiquement au maintien de l’ordre, seront donc présents en Guadeloupe demain. Il n’y aura, par contre, pas de renforts policiers. Ils sont déjà 993 présents en Guadeloupe, tous services compris : renseignement, police judiciaire, sécurité publique, etc. La mort d’un syndicaliste, tué par des émeutiers à un barrage, et les nombreuses violences de la nuit de mardi avaient montré les limites des capacités de maintien de l’ordre sur l’île. Jacques Bino s’est fait tirer dessus peu après minuit, mais les pompiers n’ont pu accéder à son véhicule que vers 2h50. Lors de leur première tentative, ils ont essuyé des tirs. Ils étaient alors seulement escortés par une équipe légère de policiers. «Les policiers de la BAC qui se sont rendus sur les lieux n’ont pas pu y parvenir parce qu’ils ont été eux-mêmes victimes de tirs, a ainsi expliqué Michèle Alliot-Marie à l’Assemblée nationale mercredi. Trois d’entre eux ont été blessés dont un à l’œil.» Il a donc fallu deux heures pour réunir assez de forces de police pour protéger les pompiers. Assez pour lancer la polémique autour du nombre de membres des forces de l'ordre présents sur place. Selon Jean-Michel Prêtre, procureur à Pointe-à-Pitre, environ cent membres des forces de l’ordre ont été mobilisés pour rejoindre le lieu de l’incident après l’appel d’un témoin. Mais il a fallu du temps pour atteindre la voiture. «On peut toujours envoyer des tanks, mais il y a des précautions à prendre dans des cas d’émeutes», affirme le procureur, qui rappelle que quatorze personnes ont été mises en examen la nuit dernière. «Manque d’effectifs» Certains se montrent beaucoup plus critiques. Interrogé par France Info, Jacques Bangou, le maire de Pointe-à-Pitre, n’a pas hésité à parler «d’abandon» et de «rues livrées à quelques bandes (…) sans aucune force de l’ordre». Affirmation contestée par le secrétaire général aux affaires générales de la préfecture de la Guadeloupe, pour qui «les forces de l’ordre sont intervenues massivement» même si «elles n’ont pas pu toujours être présentes au moment où il le fallait». Mercredi, l’UNSA-Police et la SGP-FO ont dénoncé dans un communiqué «le manque d’effectifs». Le nombre d’hommes était insuffisant pour empêcher les violences de la nuit du mardi 17 au mercredi 18 février, majoritairement du fait de jeunes, sans rapport avec les manifestants, qui ont totalement «débordé» les forces de l’ordre, affirme Christian Vainqueur, délégué régional de l’UNSA-Police. Par ailleurs, les forces de police locales ont du mal à venir travailler. Ils sont souvent reconnus par les personnes qui occupent les barrages et les empêchent alors de passer. À la préfecture de la Guadeloupe, on assure que la situation est parfaitement sous contrôle pendant la journée. Mais la nuit, de jeunes émeutiers profiteraient de la mobilisation actuelle pour semer le désordre. En Martinique, deux escadrons sont déjà venus renforcer les deux escadrons stationnés sur l’île. Le Monde, 18 février 2009 (19h03). Envoi de quatre escadrons de gendarmes mobiles en Guadeloupe La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé mercredi après-midi l’envoi de quatre escadrons de gendarmes mobiles, soit 300 hommes, en Guadeloupe où les violences ne seront «pas tolérées». «Quatre escadrons de gendarmes mobiles vont rejoindre ce soir la Guadeloupe pour renforcer les moyens disponibles sur le territoire. Des équipes et des moyens spécialisés sont envoyés en soutien des groupes d’intervention locaux de la police et de la gendarmerie nationales», a expliqué Mme Alliot-Marie qui s’exprimait devant la presse à l’issue d’une réunion au ministère de l’Intérieur consacrée à la sécurité publique aux Antilles. La deuxième nuit de violence en Guadeloupe s’est notamment soldée par la mort d’un syndicaliste tué par balles dans la nuit de mardi à mercredi, tandis que trois policiers ont été blessés. «Tout ceci n’a rien à voir avec le droit légitime à exprimer des revendications ou à manifester (…) Les pillages, les exactions, les violences contre les personnes ne sont pas tolérables et elles ne seront pas tolérées», a-t-elle martelé. La «solution aux difficultés que connaissent nos compatriotes d’outre-mer et de Guadeloupe ne se trouve pas dans les affrontements dans la rue. Les négociations engagées doivent reprendre et elles doivent aboutir», a ajouté Mme Alliot-Marie. La réunion sur la sécurité publique aux Antilles, qui sera désormais quotidienne, s’est déroulée mercredi en présence du secrétaire d’État à l’Outre-mer Yves Jégo, du directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, du directeur général de la gendarmerie nationale, le général Roland Gilles, et du directeur central de la Sécurité publique Éric Le Douaron. AP, 18 février 2009 (18h53). Guadeloupe : 14 gardés à vue dont 3 mineurs après les incidents de la nuit Quatorze personnes, dont trois mineurs, sont gardées à vue après les incidents de la nuit de mardi à mercredi, a déclaré mercredi le procureur de Pointe-à-Pitre, Jean-Michel Prêtre. Ces chiffres ne concernent, a précisé le magistrat, que la seule circonscription judiciaire de Pointe-à-Pitre, la principale de la Guadeloupe qui en compte deux. Les 14 personnes gardées à vue doivent répondre, selon le cas, de vols avec destruction ou par effraction et de destruction de véhicules par incendie, a précisé le procureur, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse mercredi à Pointe-à-Pitre. 23 personnes ont été placées en garde à vue à la suite des incidents et incendies de la nuit de lundi à mardi dans la région de Pointe-à-Pitre. Parmi eux, cinq doivent être jugés pour selon la procédure de comparution immédiate. Le magistrat a rappelé que l’institution judiciaire recense, en Guadeloupe, deux fois plus d’actes de violences et quatre fois plus d’homicides que la moyenne nationale. AFP, 18 février 2009 (18h04). Répondre à ce commentaire
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TOLKIEN 19-02-09
à 12:31 |
Re: traduction issu du dico encyclopedique rouge/noir des luttes sociales 2009"Le
magistrat a rappelé que l’institution judiciaire recense, en
Guadeloupe, deux fois plus d’actes de violences et quatre fois plus
d’homicides que la moyenne nationale."
Normal, deux fois plus d'inégalité sociale et de misère = deux fois plus d'actes de révoltes et de tensions sociales .. .. qui aujourd'hui explosent à la face de l'état franc !
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revolte 21-02-09
à 11:23 |
Re: traduction issu du dico encyclopedique rouge/noir des luttes sociales 2009Rassemblement de soutien à la lutte des travailleurs et travailleuses des Antilles À l’appel de l’UD CNT 69, 150 personnes se sont rassemblées jeudi 19 février devant l’opéra de Lyon en solidarité avec les travailleurs et travailleuses de Guadeloupe et de Martinique en grève depuis plusieurs semaines. Leur colère est légitime et leur grève générale et illimitée mérite tout notre soutien. Le rassemblement de jeudi a aussi été l’occasion d’exprimer notre indignation face à la violence exercée par l’État français contre nos camarades d’outre-mer. Les forces de répression doivent quitter les Antilles. Pour l’UD CNT 69, la meilleure réponse à la situation, faite d’injustice sociale et de mépris, serait d’étendre le mouvement de grève générale à la métropole. Ici aussi, nous devons exiger une nouvelle répartition des richesses ! Seul un mouvement général de grève et de blocage, populaire et autonome, dont la conduite est décidée par les travailleurs eux-mêmes en assemblées générales, pourra faire plier le patronat et les gouvernants. À Fort de France, à Pointe-à-Pitre où à Lyon, Soutien à nos camarades antillais ! L’UD CNT 69 appelle à se joindre au rassemblement prévu samedi 21 février à 14h00, place Bellecour à Lyon à l’initiative de la Fédération des départements, des territoires d’Outre-Mer et peuples d’ailleurs (FEDTOMPA). Les rassemblements du samedi 21 février : À Lyon : 14h place Bellecour À Paris : 14h place de la République, direction Nation À Lille : 15h place de la République À Marseille : 14h30 devant la mairie centrale À Montauban : 10h au rond-point du marché du Jardin des plantes À Pontarlier : 11h devant la sous-préfecture À Rouen : 15h devant le palais de justice À Toulouse : 14h devant la préfectureAinsi que : Mardi 24 février :18h place Maginot à Nancy18h place Esquirol à Toulouse Mercredi 25 février : 18h place de la Mairie à Rennes Samedi 28 février : 15h, place Jean-Jaurès à saintÉtienne Répondre à ce commentaire
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à 11:18