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Cette fois, un rapport de cliniciens vient de lancer une alerte
contre d’éventuels effets secondaires occasionnés par cet antiviral sur
des sujets d’âge jeune. Selon le Dr. Carl Henegan de l’hôpital
d’Oxford, la stratégie visant à prescrire systématiquement
du Tamiflu ou du Relenza pour tous patient atteint de syndromes
grippaux est non seulement inappropriée mais peut même s’avérer
déconseillée si le patient est âgé de moins de 12 ans. La raison étant
simple. Le Tamiflu n’est pas une molécule innocente, provocant des
vomissements, une déshydratation et parfois des cauchemars. Ce
traitement occasionne des effets secondaires qui risquent de placer les patients traités dans un état de santé moins bon que si on laisse le mal se développer comme lors d’une grippe saisonnière. Un enfant sur deux semble affecté par ces effets indésirables alors que les bénéfices du traitement sont très limités. D’ailleurs, ces médecins britanniques
ont aussi conclu, comme l’affirmait le professeur Debré, à une grippe
bénigne. La conclusion est claire. Les effets néfastes l’emportent sur
les bienfaits octroyés par cet antiviral. Ce qui n’empêche pas le
ministre britannique de gamberger
sur une affection qui a fait pour l’instant 30 morts, contre 8000 lors
d’une grippe saisonnière, mais qui pourrait en occasionner 65 000 par
on ne sait quel calcul ou décret
naturel. Et ces médecins d’enfoncer le clou et de juger la réaction des
autorités sanitaires aussi disproportionnée que la prescription automatique d’antibiotiques recommandée naguère par ces mêmes autorités, lors d’un banal mal de gorge. A croire que le « scientifique normal » mute en âne dès lors qu’il prend des fonctions administratives dans une machine sanitaire étatique.
Cette grippe offre aussi l’occasion de nous interroger sur nos
sociétés de l’activisme intempestifs avec ses excès en matière de
sécurité, que ce soit policière ou
ici en l’occurrence sanitaire. Nous qui avons connu l’élection de
Mitterrand, et a fortiori ceux qui ont vécu la Libération, se
souviennent d’une autre époque où
la grippe n’était pas prise en grippe mais considérée comme une banale
affection. Ce qui n’interdisait pas de prendre une aspirine ou un banal
paracétamol pour combattre la fièvre. Quelques jours de repos et hop, c’était reparti. Ensuite, la peur a fini par persuader les médecins de prescrire intempestivement des antibiotiques à titre préventif, pour éviter une infection bactérienne. Un geste bien automatique et dépourvu de bon sens mais quand il s’agit de santé, on ne compte pas. Nous avons vécu une époque
où il n’existait pas d’antiviral et nous ne sommes pas morts pour
autant. Mais en 2009, les labos ont produit deux antiviraux, sur des
bases très mécanistiques et très
moléculaires. Des inhibiteurs de la neuraminidase, ma brav’dame, vous
avez bien entendu, des zinibiteurs de la neuraminidaze, et qu’on ne
prenne pas pour des nazes ces doctes savants bienfaiteurs de l’humanité
qui officient dans les centres de recherche des laboratoires pharmaceutiques. Bref, cette affaire de Tamiflu fleure les dérives de l’hyper médication. Si on ajoute la question
du vaccin, le citoyen qui réfléchit ne pourra s’empêcher de penser à
une chaîne de responsabilité mettant en lice des professionnels et
autres experts, soit incompétents, soit malhonnêtes. Les citoyens vont
finir par se rebeller contre ces gens qui soi-disant veulent leur bien,
comme en d’autres temps les marxistes… ces gens de la santé qui veulent
soigner un mal bénin dont on peut très bien guérir. Un schisme se
dessine. En 2005 nous avons vu une défiance des citoyens face au TCE européen et plus généralement, face aux élites politiciennes, médiatiques et technocratiques.
En 2009, nous pouvons ajouter à la liste les élites de la santé.
Décidément, le système des zélites se délite. Qui aura le dernier mot ?
Si ce sont les zélites, alors ce sera la société des derniers hommes.