Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Lu sur Le Libertaire : "Pendant la guerre 1914-1918, le grand Patronat Français, Comité des
Forges en tête, fut obligé de par l’action des Ouvriers de la
métallurgie et aussi par les nécessités de l’armement d’accorder, et ce,
à son grand regret, des avantages substantiels à ce personnel.
Ce patronat rétrograde qui guettait l’occasion de reprendre la direction
des opérations pour de nouveau imposer une direction dictatoriale avec
ses volontés ; cette occasion se présenta avec la scission confédérale
d’après-guerre, et dès ce moment, il ne manoeuvra que pour arriver à ses
fins ; volontairement le chômage fut imposé à une grande partie de
travailleurs, avec l’espoir que ce régime amènerait les autres parties à
un degré de soumission facilement exploitable.
En effet, en juin 1922, le Comité des Forges décidait de réduire de 10%
les salaires de tous les ouvriers dépendant de leurs industries. Le
Havre fut choisie comme ville cobaye où la tentative de réduction de
salaires devait être tentée, et des circulaires furent affichées dans
tous les ateliers annonçant l’application de cette mesure pour le 20
dudit mois ; dire le sentiment de révolte qu’elle suscita est difficile à
décrire, surtout qu’en cette même période, le coût de la vie ne cessait
de croître, ainsi que le prix des loyers ; c’était aussi méconnaître la
combativité des ouvriers havrais, et le débrayage des usines débuta par
les ouvriers des Chantiers de la Gironde, lesquels tinrent leur
première réunion, le 20 juin, à la Salle des Fêtes de Graville; ce
premier débrayage fit tache d’huile et le 22 au soir, la grève était
totale.
C’est à partir de cette date que des tentatives de conciliation furent faites, mais hélas sans résultat.
Le Comité des Forges ayant donné au Syndicat patronal l’ordre formel de
ne point discuter et de rester intraitable ; il comptait probablement
sur la veulerie de la classe ouvrière, et pour ce faire, il fit venir
des Chantiers de Normandie de Quevilly, un groupe d’ouvriers pour
travailler à la réparation des navires de la Compagnie Générale
Transatlantique, mais la vigilance des grévistes déjoua cette manoeuvre
et les Rouennais qui avaient été dupés, assistèrent à la réunion
quotidienne des grévistes et reprirent le train pour retourner chez eux.
La grève total continuait donc sans pourparlers, ce qui amena le comité
de grève à envisager l’exode des enfants vers des lieux hospitaliers, où
ils étaient réclamés par les camarades des ouvriers des départements
voisins et de la région parisienne.
C’est au cours du départ d’un convoi d’enfants, le 26 juillet, à 16 heures, qu’un incident se produisit…