L'En Dehors

lu sur bellaciao. : La grève d’agents de l’ANPE et de l’ASSEDIC a pour objet le retrait du Suivi Mensuel Personnalisé mis en place au 1er janvier. Le pointage mensuel physique obligatoire a été supprimé en 1984 parce que reconnu comme humiliant et contraire à la dignité. Nous vous demandons de vous opposer au retour de cet usage et, dans votre agence, à toute forme d’atteinte à le dignité.

Il n’y a pas d’emploi pour tous, or les demandeurs d’emploi sont contraints à la recherche forcenée d’un emploi qui n’existe pas. Obliger quelqu’un à faire quelque chose d’impossible sous peine de sanction est un acte de violence envers des personnes en situation de vulnérabilité. Nous vous demandons la plus grande humanité et la plus grande transparence dans la pratique des contrôles et des sanctions contre les demandeurs d’emploi. Nous vous demandons l’application de la loi Informatique et Libertés qui autorise toute personne à « prendre connaissance de l’intégralité des données la concernant et en obtenir une copie ». Le Code du Travail (Art L.311-7) donne mission à l’ANPE « d’intervenir sur le marché du travail en assistant les personnes à la recherche d’un emploi, d’une formation ou d’un conseil professionnel... ». Nous vous demandons de reconnaître à vos agents le droit de faire leur travail d’assistance et de conseil et de leur en donner les moyens. Nous vous demandons de privilégier la qualité du service rendu plutôt que la quantité de chiffres à produire, la relation humaine plutôt que la course aux primes de résultat, « Liberté Egalité Fraternité » plutôt que « Maréchal nous voilà ». Nous vous demandons de privilégier de vrais « suivis » pour les demandeurs qui le souhaitent et en ont besoin, plutôt qu’une traque mensualisée pour tous. Nous voulons une ANPE respectueuse de la dignité humaine et des lois communes, mettant ses compétences sur le front de l’emploi au service du public, refusant de se soumettre aux calculs politiques d’une caste.