lu sur ainfos : "Comme vous le savez, la vie sociale en Grèce est confuse à cause de la réforme étudiante et universitaire, avec la privatisation du secteur universitaire et l’application du modèle néo-libéral du pacte de Bologne dans l’éducation supérieure.
Surtout, les points les plus importants de la réforme sont : l’expulsion des étudiants après V+2 (V signifie le nombre d’années d’études par cursus) qui payent tous les livres, la dérogation de l’asile universitaire, la
dérogation du caractère publique et gratuit de l’éducation et finalement autorise la création d’universités privées.
Cette réforme introduit des critères privés dans le fonctionnement des universités publiques et de ce fait vont obliger les travailleurs/travailleuses à se rééduquer tout au long de leur vie et étendra la précarité dans la réalité sociale grecque.
La réforme provient du pacte néolibéral signé par les leaders européens et les ministres de l’éducation à Bologne et qu’ils essayent de mettre en place à tous les niveaux éducatifs. Il s’agit d’une attaque de plus du capital globalisé et du néolibéralisme contre la société. Il faut aussi rajouter que certains pays européens ont déjà commencé à mettre en place cette réforme, mais en Grèce pour le moment il n’y a rien parce que la résistance étudiante et la lutte sociale sont un dur obstacle contre les décisions des patrons.
En Grèce depuis mai, 80% des universités sont occupés sous contrôle étudiant. La participation dans les mobilisations et les actions du peuple étudiant sont les plus importantes de ces dernières années. Les assemblées générales dans chaque fac sont massives et les prises de décisions se font par démocratie directe.
L’état s’est rendu compte qu’il était impossible de récupérer la mobilisation, alors il a répondu par la répression policière contre le mouvement étudiant mais ils n’ont pas réussi à arrêter l’esprit de résistance du
peuple étudiant.
Cette semaine la ministre de l’éducation Marieta Gianaku a dit que la réforme va être rediscuté au parlement à partir d’octobre, essayant ainsi de désactiver les occupations, mais les étudiants avec des grandes manifestations dans toutes les villes grecques lui ont répondu qu’ils-elles voulaient que la réforme soit retirée entièrement et immédiatement.
La majorité des étudiantEs qui ont participé au conflit ne sont adhérents d’aucun partis, sont indépendants et autonomes et le parti communiste ne participe pas à la lutte parce qu’il ne la dirige pas et ne la contrôle pas.
Notre prochain objectif est de mettre en relation le mouvement étudiant avec les luttes de la classe ouvrière et faire connaître le conflit pour la défense de l’éducation publique et gratuite, par des actions directes, en participant à la manifestation du 27 juin à Athènes contre le sommet des ministres de l’éducation des pays développés qui aura lieu en Grèce les 27 et 28 juin. Un autre objectif de la manifestation sera que la ministre de l’éducation grecque Gianaku abandonne la réforme et envoie un message de résistance contre l’attaque
néolibérale contre la société.
Durant l’été, nous allons nous mettre en contact avec des étudiants d’autres pays européens dans le but d’organiser et de promouvoir une campagne européenne et de coordination des mobilisations, des grèves, etc, dans la majorité des pays européens contre le pacte de Bologne.
Nous voulons mettre en place cette lutte au niveau européen, parce que si nos actions et résistances et les votre se limitent au niveau national (comme ça s’est fait en France, Allemagne, Italie et grèce) et ne se dirigent pas directement contre l’union européenne et concrètement contre les aspects d’éducation (le Pacte de Bologne), les luttes ne seront pas victorieuses.
Nous vous invitons, tous et toutes à agir contre les ambassades et entreprises grecques les 27 et 28 juin 2006 en solidarité avec la lutte des étudiants grecques.
Thessalonique Mouvement anti-autoritaire, le 21 juin 2006
Texte traduit rapidement de l'espagnol au français.