GERMAINE BERTON. UNE ANARCHISTE PASSE À L'ACTION
Après Bonnot et Liabeuf, Frédéric Lavignette s’attaque à une autre figure du mouvement anarchiste : Germaine Berton
(Éditions L’échappée). Anne Steiner et lui viendront présenter
l’ouvrage à grand renfort d’iconographie // dès 20h dans la librairie
(23 rue Voltaire, Paris XIe, m° Rue des boulets ou Nation).
A paraître le 4 octobre 2019
Elle avait avec elle
la jeunesse, des convictions libertaires et un Browning. Un détonnant
mélange. Pour Germaine Berton, une seule obsession : tuer Léon Daudet,
l’un des dirigeants royalo-nationalistes de l’Action française. À
défaut, son homologue Charles Maurras pourra faire l’affaire. C’est
finalement le chef des Camelots du roi, Marius Plateau, qui essuiera les
tirs de son pistolet. L’Affaire Berton peut alors commencer. Et emplir
les colonnes de la presse tout au long de l’année 1923. En effet, passé
ce meurtre, bien des rebondissements s’enchaînent : saccages et
agressions, enquêtes et procès, menaces et insultes, sur fond de
polémiques politiciennes. Sans compter les suicides et les enterrements
pour parfaire le tableau.
À partir d’une étude exhaustive et originale de la presse de l’époque,
ce livre illustré de plus de 400 documents retrace dans ses moindres
recoins la vie emportée d’une femme identifiée par beaucoup, dont les
surréalistes, comme une héroïne. Il nous plonge au jour le jour dans le
bain politique d’une époque agitée, fait d’affrontements de rue entre
anarchistes et royalistes, de péripéties judiciaires et de combats
idéologiques féroces.