Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
lu sur hns-info : " Le Gouvernement vient d’annoncer la mise en place début janvier “d’une garantie des risques locatifs”. Droit Au Logement, dans l’attente de connaître les détails du dispositif, dénonce cette mesure inflationniste, dont les conséquences prévisibles sont :
de maintenir les loyers à un niveau élevé, voire de favoriser une nouvelle hausse, car l’assurance contre les impayés garanti avant tout au bailleur de percevoir son loyer élevé même si le locataire ne peut plus suivre. Avec la garantie, le bailleur a encore de la marge, car il percevra les loyers quoiqu’il arrive et sera sans doute assuré de l’expulsion du locataire avant même l’échéance de la garantie ...
de piéger le locataire en difficulté, car les assurances ou les collecteurs du 1% logement (qui sont d’ailleurs en concurrence pour emporter ce marché), qui vont verser les loyers pendant la période assurée se retournent alors vers le locataire pour se faire rembourser. Ils font appel à des sociétés de recouvrement agressives qui poursuivent durement et harcèlent le locataire. Comme en témoigne aujourd’hui le regain de contentieux chez les collecteurs qui gèrent le “Locapass”, le nombre de locataires défaillants augmente ...
de faire perdre définitivement aux ménages démunis un des rares avantages dont ils pouvaient disposer lorsqu’ils obtenaient une garantie de loyer par le” FSL” (fond de solidarité logement).
Dès lors que la garantie contre les impayés est généralisée, elle devient la règle.
Tant pis pour les plus précaires, les irréguliers, les nomades, les sans revenus qui ne sont pas éligibles au FSL et le seront de moins en moins compte tenu du durcissement des normes observées dans un certain nombre de départements.
Nous dénonçons cette contre vérité qui consiste à faire croire que ce dispositif va permettre aux salariés précaires et pauvres de se loger, alors que leur problème est bien la chéreté du logement et l’insuffisance de logements accessibles ou sociaux.
Ce système devrait accroître les situations d’expulsions locatives et de surendettement, et favoriser une nouvelle hausse des loyers. C’est un nouveau cadeau aux bailleurs privés, financés cette fois en partie avec l’argent des salariés, le 1%.
Pour lutter contre la paupérisation des locataires et la crise du logement, nous demandons au gouvernement de baisser les loyers, de geler la spéculation immobilière, de faire un moratoire sur les expulsions sans relogement, produire massivement des logements sociaux, et de mettre en oeuvre un vrai droit au logement pour tous et opposable.