On s'en apercevra peut-être au terme de ce numéro : la différence entre sexualité de groupe et amour de groupe tiendrait essentiellement en l'existence, ou non, d'un projet minimum de vie. Les partisans de l'ordre établi que sont les partouzards stricto sensu diront que faire s'entrecroiser des sexes, ça peut bien constituer un consensus de groupe qui en vaut un autre... Va pour les trompe-l'ennui. Mais en termes sexopolitiques, la question est autrement intéressante de voir en quoi une recherche collective d'amour peut induire un projet d'amour universel. Thierry Sallantin est de ceux-là qui veulent harmoniser êtres et objets dans ce qu'il nomme la « totale intimité ». Il a commencé à s'en expliquer dans Sexpol n° 11 ( « Bio-énergie et communautés révolutionnaires»); il continue ici avec la détermination désirante d'un bâtisseur d'Utopie.
L'objectif. Ne pas céder à un mode de vie découpé en tranches.
Intégrer tous les éléments de notre quotidienneté dans un univers sexualisé afin que circule partout librement l'énergie. Pas de rupture qualitative entre les nécessités de productions matérielles (pour avoir de la bouffe, des vêtements, des outils, un habitat) et les ébats sexuels. Libre circulation de l'énergie dans mon corps.
Libre circulation. de l'énergie entre nos corps.
Libre circulation de l'énergie entre nous et les vibrations cosmiques, entre nous et les animaux, entre nous et les plantes ; émotion particulièrement intense entre nous et la matière, tant celle que nous laissons tranquille que celle que nous façonnons amoureusement pour réaliser nos ustensiles et outils...
Compréhension la plus parfaite possible de cette libre circulation en utilisant l'état le plus avancé du décryptage rationnel du fonctionnement de nous-mêmes de ce qui nous entoure. Convergence entre la synthèse de tout cela, synthèse que l'on ressent viscéralement, et cette synthèse que nous mettons au point petit à petit par la voie scientifique, depuis l'écologie jusqu'à la mécanique quantique en passant par l'orgonomie...
L'hypothèse ici retenue. Dans quel contexte réaliser ce mode de vie ? Je décide de choisir l'hypothèse pessimiste car je suis capable d'en assumer joyeusement les conséquences jusqu'au bout, contrairement à tous ces militants qui - hors de la croyance quasi mystique en l'avènement messianique de la Révolution victorieuse - ne se sentent plus de raisons de vivre et ne voient d'autre alternative que le suicide ou ses multiples équivalents (intégration au système, came, voyage, masturbation intellectuelle, etc.).
Ces militants sont incapables d'examiner lucidement la réalité car ils ont trop peur de devoir en conclure que l'hypothèse pessimiste est la plus probable.
Soit donc l'hypothèse pessimiste : la révolution est impossible. La montée du fascisme inéluctable. Le totalitarisme technocratique mondial ne disparaîtra que par autodestruction, c'est-à-dire convergence fatale de toutes les aggravations écologiques : l'écocide mondial qui anéantira les 5 ou 6 milliards d'affamés du Tiers-Monde, malades dans leur désir névrotique d'occidentalisation, ainsi que les 1 ou 2 milliards d'Occidentaux fragilisés physiquement et décervelés par les multiples pollutions et les prothèses-béquilles-gadgets.
Que devons-nous faire dans ce contexte ? Cesser toute activité militante et concentrer nos énergies pour nous rencontrer, nous les lecteurs de Sexpol, de Libé, etc., nous les marginaux, nous qui avons conscience de l'absurdité du système, de nos frustrations, et qui sommes mus par l'ardent désir de VIVRE vraiment.
Nous rencontrer pour vivre ensemble, entre nous, la vie la meilleure possible, la plus « reichienne » . Ne plus avoir honte de ce « entre nous » égoïste. Quittons enfin le scrupule catho-marxiste, ne cherchons plus à faire la révolution pour le peuple car étant donné l'hypothèse pessimiste...
Libérons-nous de la soumission au devoir de faire la révolution. Concrétisons aujourd'hui dans notre quotidienneté nos aspirations. Nous serons rejoints par cette infime minorité de jeunes et de moins jeunes qui ont déjà le désir de décrocher. Nous n'avons pas le temps de jouer les apôtres pour libérer les autres.
Car le temps presse tant historiquement que viscéralement. J'ai hâte de vivre, et l'histoire se hâte inéluctablement.
C'est tout de suite qu'il faut se donner les moyens de vivre sans contraintes, de vivre la libre circulation de l'énergie sous toutes ses formes.
A quoi cela ressemblerait-il matériellement ? Supposons qu'on se rencontre, des groupes se forment, cohabitent. Supposons que nous prenions la grave décision de choisir l'exode, vu qu'on n'a plus rien à foutre ici au coeur du système, on n'est pas maso au point de rester ici en pratiquant la politique de l'autruche : vivre vaille que vaille avec tous les compromis que suppose la proximité immédiate du Système et en sachant qu'un jour on se fera embastiller ou torturer, ou plus astucieusement psychiatriser à cause de notre mode de vie déviant, donc insolent.
Tant qu'à choisir l'exode, supposons que nous choisissions carrément la périphérie la plus extrême de l'Occident planétaire, l'un de ces rares lieux où prospèrent des écosystèmes vierges, où les flux énergétiques sont librement régulés par les lois de l'écologie.
Enquête ayant été faite sur place auprès des communautés qui y vivent déjà*, je livre ici quelques faits pratiques, concrets, chiffrés qui permettront aux lecteurs et lectrices de Sexpol de se faire, eux et elles-mêmes, une idée de ce que nous pourrions vivre nous-mêmes, après bien sûr une certaine phase intermédiaire de préparation, d'entraînement, d'acclimatation et d'apprentissage.
Il va de soi que seuls ces faits matériels nous intéressent en tant qu'exemple de mode de vie matérielle qui pourrait nous inspirer. Pour le reste, la vie intellectuelle, affective, culturelle, artistique et politique, nous l'inventerons nous-mêmes à partir de l'extrêmement riche et dense berceau culturel dont nous sommes issus. Berceau où lentement et progressivement ont été violés les modes d'Alliance à l'Univers qui passaient par la Vérité Révélée, c'est-à-dire une religion avec explication toute faite, mythique, du monde. Une telle explication était incontestable car sacrée, et incontestée grâce au consensus social de respect du Sacré. Notre culture est le fruit de l'irrespect d'esprits curieux et pervers, d'Aristote à Reich, de Platon à Galilée, de Newton à Einstein, de Marx et Bakounine à Clastres, Jaulin, Baudrillard, Lyotard, Castoriadis, Marcuse, Vaneighem et tous les pervers sexpoliens...
Ces faits matériels ci-dessous indiqués, il faut les prendre tels qu'ils sont, à savoir induits par des gens qui n'ont pas du tout le même bagage culturel que nous, donc qui ne concrétisent pas toujours les mêmes exigences que nous dans leur mode de vie matériel. Par exemple, ils ne semblent guère motivés par la rotation des tâches entre les mecs et les nanas ; et les nanas semblent travailler plus que les mecs, ayant toujours entre les mains quelque tissage ou filage alors que les hommes papotent sans cette activité fébrile des mains...
Cela dit, il ne faut pas exagérer. Il y a une convergence étonnante entre ce qu'ils vivent et ce que nous aimerions vivre malgré la différence absolue de démarche intellectuelle(1). Cette convergence est probablement due au fait que nous partageons avec eux notre amour de la nature, notre plaisir à vivre dans des communautés à échelle humaine, notre refus de toute organisation politique hiérarchique et notre absence de volonté de puissance qui se concrétiserait dans une technologie arrogante.
Venons-en aux faits proprement dits.
1er exemple d'emploi du temps(moyenne par jour et par personne)
fabrication d'objets . . . . 57 minutes
réparation et entre tien . . . . . . . . . . . . . . . . 14 minutes
- horticulture . . . . . . . . . 43 minutes
- chasse et pêche . . . . . . . 59 minutes
- déplacements . . . . . . 31 minutes
alimentation (faire la cuisine et la consommer) . . . 1 heure et 15 minutes
Total . . . . . . 4 heures et 39 minutes
4 h 39 mn de travail par jour ! Et dire que même parmi les lecteurs de Sexpol il y en a encore pour prétendre que si on devait vivre en autarcie totale on se ferait chier toute la journée à fabriquer tout ce dont a besoin !
Et encore, par le biais du chronomètre, il n'a pas été possible lors de l'enquête de tenir compte de l'extrême lenteur avec laquelle les activités de production sont réalisées, ni des multiples pauses qui entrecoupent chaque «travail» (on n'ose même plus employer le mot travail tellement ils prennent leur pied).
Deuxième exempleTRAVAIL par jour, par personne :
Hommes
- jardinage . . . . . . . . . . . . . . 46 mn
-chasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 h
-pêche . . . . . . . . . . . . . . 1 h 48 mn
- cueillette, ramassage du bois, des matières premières pour l'artisanat . . . . . . . 4 mn
réparations, petites constructions ....................................................12 mn
vannerie, fabrication d'objets ...............................................................1h
- divers (nettoyage, etc.) ................................................................6mn
Total.......................................................................................................4h 57 mn
Femmes:
jardinage . . . . . . . . . . . . 55 mn
chasse et pêche . . . . . . . . 34 mn
cueillette, ramassage du bois, des matières premières pour l'artisanat . . . . . . 12 mn
filer le coton, confectionner les hamacs . . . . . . . . . . . 2 h 30 mn
cuisine, allaitement . . . . . 1 h 33 mn
divers . . . . . . . . . . . . . . 1 h 08 mn
Total . . . . . . . . . . . . . . 6 h 54 mn
LOISIRS par jour, par personne :
Hommes et femmes :
- repas . . . . . . . 1 h 25 mn
- bains, jeux dans l'eau . . . . . 27 mn
- repos, activités artistiques . 3 h 30 mn
- visites, déplacements . . . . . 1 h 55
Total . . . . . . . . . . . . . . 7 h 17 mn
On ne peut pas vraiment comparer avec les 8 h par jour que nous connaissons car
1. l'environnement est chez eux à l'opposé du « métro-boulot-dodo » : on « travaille » chez soi, parmi les siens, en des lieux intimes, avec des matières intimes ; leur travail satisfait tous leurs besoins alors que chez nous nous ne satisfaisons qu'un millième, que dis-je, qu'un milliardième de nos besoins du fait de la parcellisation des tâches (eux ne connaissent qu'une petite division sexuelle des tâches) et encore s'agit-il chez nous de faux-besoins désirés cependant car nous sommes névrosés, refoulés et avons « besoin » de dérivatifs.
L'enquête a révélé aussi que ces activités quotidiennes s'arrêtent en moyenne 6 jours par mois, à cause des fêtes. Et chaque année quatre grandes chasses collectives de 5 à 6 jours chacune sont organisées, ainsi que trois grandes sorties pour la cueillette.
- La provenance de la nourriture se répartit de la façon suivante (valeurs relatives au poids) : 60 % vient du jardinage ; 20 % vient des plantes sauvages ; 15 % vient de la viande ; 5 % vient de la pêche.
-Dans le jardin, 63 sortes de plantes sont cultivées : 20 sortes comme plantes alimentaires ; 13 sortes comme plantes à usage technologique (bois pour arcs, pour artisanat...) ; 5 sortes utilisées comme drogues ou stimulants ; 25 sortes comme plantes médicinales (dont certaines pour le contrôle des naissances).
-Pour une communauté de 40 personnes, il faut compter 4,2 hectares de jardin dont : 2,48 ha en bananes ; 0,37 ha en manioc ; 0,16 ha en coton ; 0,18 ha en tabac ; 0,18 ha en taro ; 0,06 ha en maïs ; 0,03 ha pour le reste ; 0,81 ha pour les brûlis, esquisse du futur jardin.
- A l'intérieur de la communauté autarcique, chaque unité domestique est elle-même auto-subsistante et s'occupe d'un jardin de 3 000 à 5 000 m2.
Pour ce qui est de l'outillage et des objets possédés, ceux-ci se répartissent ainsi (les chiffres indiquent la moyenne des objets possédés par unité domestique)
Vêtements et hamacs : hamacs en coton : 3,6 - hamacs en fibre : 0,8 - brassards en coton : 0,2 - ceintures en coton : 2 - coton brut (en kg) : 3,8 - colliers de perles : 1,7.
Chasse et pêche : arcs : 1,3 – carquois : 2,2 - flèches : 5,5 - pointes de flèches en bambous : 25 - pointes de flèches en os : 7 - pointes de flèches au curare : 7,9.
Contenants : paniers ajourés : 4 - corbeilles : 2,7 - hottes : 1,4 - calebasses, louches : 6 - gourdes : 2,7 - pots en terre : 3.
Outils et instruments : haches de pierre : 1 - longs tranchants : 3 - tranchants courts (couteaux) : 2,6 - râpes à manioc: 0,5 - éventails pour le feu : 0,4 - plaques ventrales de tortue : 0,7 - pierres à broyer la drogue : 0,5 - instruments de musique à vent : 0,7 - instruments de musique à percussion : 0,8 - fuseaux 1 mâchoires de pécaris : 0,8 - échoppes (burins à graver) : 3 - incisives d'agouti : 1 - canots : 0,2 - pagaies : 0,5 - roseaux à inhaler la drogue : 0,6 - instruments de musique à corde : 0,5 - bâtons à friction pour faire le feu : 1.
Excitants : tabac (en kg) : 0,65 drogue hallucinogène (en kg) : 0,36.
Misère que ces seulement 38 sortes d'objets pensent les gens qui s'imaginent encore que l'argent fait le bonheur ! Ceux-là devraient lire le livre de Marshal Sahlins paru ou à paraître chez Gallimard « Age de pierre, âge d'abondance » (préface de Pierre Clastres) ou à défaut du même auteur son fameux article « La première société d abondance » dans « Les Temps Modernes », n° 268 d'octobre 1968.
Quand les membres de la communauté se déplacent pour habiter dans un autre coin de la forêt, ils peuvent répartir la totalité de leurs biens dans la hotte que chacun(e) porte. Pas de problèmes de déménagements, pas d' »impedimenta ». Et ils ne possèdent pas que le « strict minimum » (le nécessaire à la subsistance biologique) : se référer à la liste et remarquer les objets ludiques.
Toutes celles (et ceux) qui se sont déconditionnées et décuirassées grâce à une thérapie « reichienne » (autogérée si possible, institutionnelle - société tribu(2) par exemple - sinon) comprendront l'extraordinaire potentialité de jouissance que l'on peut obtenir grâce à l'autarcie totale, totale intimité des objets, ustensiles, vêtements, produits, nourriture que nous pourrions ressentir. Il n'y a pas en effet de libre circulation de l'énergie (but proposé en introduction de cet article) sans intimité.
Il n'y a pas d'intimité sans compréhension et amour de l'environnement écologique, depuis les étoiles jusqu'aux insectes, en passant par les végétaux (nécessité d'habiter un écosystème climacique - de climax, état stable d'un équilibre écologique arrivé à maturité).
Il n'y a pas non plus d'intimité sans communion, fusion avec les autres personnes, avec qui je partage ma quotidienneté (nécessité d'habiter en communauté à échelle humaine, c'est-à-dire que dès que la communauté est trop nombreuse, elle se scinde et essaime).
Il n'y a pas, enfin, d'intimité sans fabrication sur place et d'une façon intelligible par tous de tous les artefacts dont nous avons besoin.
De toute façon, conscients de la nécessité de ne pas perturber l'environnement, nous n'utilisons que des matières premières renouvelables (fini la métallurgie chiante, la parcellisation des tâches). Comblés et épanouis affectivement, nous ne ressentons pas cette impuissance des individus d'Occident qui les poussent à sublimer dans la volonté de puissance camouflée en progrès technique. Il suffit de voir François Bordes(3) réaliser un « coup de poing » pour comprendre la facilité, la rapidité, l'efficacité et le plaisir avec lequel on peut réaliser des tranchants en pierre.
L'autarcie est donc avant tout un plaisir. Accessoirement elle remplit aussi cette nécessité stratégique qu'est l'isolement, étant donné que l'hypothèse ici retenue est celle du fascisme et de l'écocide inéluctable, ce qui nous a amenés au choix de l'exode.
Même si la révolution est impossible, j'ai en effet envie de vivre dans le meilleur des mondes possibles, c'est-à-dire l'inverse de celui si justement prévu par Huxley en 1933.
Étant donné l'autonomie du mode de vie que des milliers de marginaux pourraient vivre comme il est ci-dessus esquissé, et l'isolement géographique maximum des lieux que nous choisirions, j'ai cet espoir fou (peut-être) de croire que nous pourrions survivre à l'écocide et être partie prenante de la nature qui reconquerra les espaces défigurés jadis par feue la civilisation. Ainsi donc, mon pessimisme à court terme, ma désillusion face à toute initiative révolutionnaire cachait un optimisme débridé à long terme. A cette différence près que cet optimisme ne concerne qu'une minorité de la population humaine, cette minorité consciente, imbibée de culture révolutionnaire et assoiffée de VIE.
Thierry SALLANTIN (4)
*Il s'agit plus précisément d'enquêtes, en particulier celles menées sur place par les auteurs cités ici, ainsi que par Jacques Lizot en Amazonie, Jean Hurault en Guyane, Pierre Clastres, Robert Jaulin, etc. Passons sur les références bibliographiques, ça ferait trop prétentieux
1.Beaucoup plus astucieusement que Lévi-Strauss dans « La pensée Sauvage », Marcel Gauchet élève de Castoriadis, a expliqué admirablement le propre de leur vision du monde qui n'est justement pas une Weltanschattung dans la revue-livre Textures n° 10 et 13, article intitulé «Politique et société, la leçon des sauvages,». Il faut lire par ailleurs Pierre Clastres (La société contre l'état, éditions de Minuit, 1974) pour comprendre l'anarchie, l'anti-étatisme primitif et Jacques Lizot (in Creswell, Eléments d'ethnologie, Armand Colin, collection U, 1976) pour comprendre l'opulence économique que permet la technologie primitive.
2.105 rue des Poissonniers, 75018 Paris. Les lecteurs de Sexpol connaissent bien et savent que c'est cher !
3.L'un des 3 préhistoriens au monde à avoir retrouvé les gestes de la frappe de la pierre pour reproduire les objets trouvés dans les grottes de nos ancêtres.
4.Pour mieux comprendre ce qui m'a amené à choisir l'hypothèse pessimiste, lire mon analyse historique parue dans le Courrier Communautaire International n°6, novembre-décembre 1976 (impasse du Ruffier – 69290 Craponnes ), avec hélas, des erreurs de frappe. Ou mieux, venir me voir car je suis berger et ne peux me déplacer ( écrire à Sexpol qui transmettra )
Sexpol #14 avril-mai 1977