Lu sur
Indymedia Marseille : Jean-Louis MILLET et Elisabeth TOUTLEMONDE, sa compagne, hébergent dans un chalet de leur exploitation, un couple d’exilés Victor et Héléna.
Héléna MERZAYEVA est une réfugiée ouzbèque et a pu déposer une demande d’asile.
Victor MYKHAYLENKO est ukrainien. Il fuit les menaces de mort d’une
mafia de sa ville, mais sa demande d’asile a été refusée à
l’enregistrement lors de son dépôt.
Avec d’autres immigrés
venus de pays de l’Est, Victor et Héléna étaient venus par une filière
clandestine et travaillaient pour un agriculteur de Senas (13) qui
s’est enfui, en devant à ses ouvriers 6 mois de salaires.
Tous deux ont trouvé solidarité et hospitalité chez Jean-Louis et
Elisabeth. Une situation qui devait être provisoire, mais qui s’est
prolongée. Jean-Louis MILLET avait essayé en relation avec l’ANPE de
trouver une solution pour embaucher Victor, mais elle s’est avérée
impossible.
Mercredi 19 avril, un fourgon et deux voitures de
gendarmerie déboulent dans l’exploitation. Des gendarmes et des
policiers en civil arrêtent Victor qui est en combinaison de travail en
train de dépanner un moteur. Fouille dans son chalet, (matelas,
tiroirs, meubles renversés). Ils amènent Victor, menottes aux poignets
et Jean-Louis qui est malade du cœur est relâché après quelques heures.
Mais c’est son fils David officiellement responsable de l’exploitation
qui est mis en garde à vue.
On menace de fouiller la maison
de David alors que sa compagne vient d’avoir un bébé. David est relâché
le lendemain soir avec une convocation au Tribunal de Nimes (Juillet
2006) et une inculpation d’hébergement d’étranger en situation
irrégulière et travail illégal.
Victor est emmené au Centre
de Transit de Nice en bleu de travail (refus des gendarmes de prendre
des vêtements de rechange et de l’argent). Il est passé en comparution
immédiate. La CIMADE a pris en charge son dossier mais la date ultime
du 8 mai é été fixée pour son expulsion. Rappelons que Victor risque
d’être assassiné en Ukraine. (Sa sœur a déjà été tuée)
Jean-Louis m’a dit que ce qui l’a le plus choqué a été l’attitude des
gendarmes envers Victor : « ils ne nous ont pas ménagé David et moi,
mais la manière dont ils ont traité Victor a été odieuse… »
Hélèna qui n’était pas présente a échappé à l’arrestation. Elle avait
des permis de séjours renouvelables tous les trois mois. Elle a déposé
depuis plusieurs mois une demande d’asile et essaie de régulariser sa
situation.
Dans l’immédiat, vous pouvez intervenir
- en diffusant l’information (au moment du procès, on va peut-être mobiliser sur Nîmes).
- En téléphonant à la préfecture du Vaucluse qui a lancé l’arrêté d’expulsion. 04 90 16 84 84
- Mardi 2 MAI, se tiendra à Mérindol, à 19H une réunion au bar « Cui-Cui » rue du Ralarguier (centre village)
- Samedi 19 MAI à la salle des Fêtes de Mérindol, un concert de solidarité
article proposé par d. sur Indy Marseille