Quotidien anarchiste individualiste
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Explosons le genre
lu sur ainfos : " Samedi 7 octobre aura lieu la 10e marche des “trans” et de celles et ceux qui les
soutiennent. Le Collectif contre le Publisexisme y sera, avec un tract sur le
genre.
RDV à 14h, place Saint Gervais (métro Hôtel de Ville), arrivée place de la
République (métro République).
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tract du Collectif Contre le Publisexisme
Explosons le genre !
« C’est un garçon ! C’est une fille !» : à notre naissance, selon la forme de nos
organes génitaux, on nous assigne un genre. Bleu layette ou rose bonbon : il n’y a
pas d’alternative. En fait, cette catégorisation ne s’appuie pas tant sur du
biologique que sur du culturel. Certes, il y a des individu-e-s qui possèdent un
pénis et d’autres une vulve, mais pourquoi faut-il que ce détail anatomique
détermine l’identité de la personne plus que la forme de ses doigts de pieds ou de
ses lobes d’oreilles ? De notre appartenance à l’une ou l’autre catégorie sexuelle,
va découler en effet notre éducation, notre statut social, nos rapports amoureux,
nos désirs sexuels, notre place dans la famille, dans l’espace public, au travail…
Notre existence entière est déterminée par le fait d’avoir un petit bout de chair
plus ou moins entre les jambes !
Et tout au long de la vie nous allons façonner notre corps pour qu’il corresponde
au genre dans lequel nous avons été confiné. Nos vêtements, mais aussi notre
coiffure, nos postures, notre démarche, notre pilosité, nos mimiques, notre voix…
sont modelés, la plupart du temps inconsciemment, pour obéir à l’injonction de
virilité ou de féminité qui nous est faite. Les images véhiculées par les médias,
le publisexisme ou l’art, nous le rabâchent sur tous les tons : nous n’avons pas le
choix ! Les femmes doivent être douces, soumises, séduisantes, fragiles, putains et
mamans à la fois, les hommes, doivent être brutaux, dominateurs, puissants,
infaillibles, maîtres d’eux-mêmes et des autres. Et tous les deux se doivent d’être
hétérosexuels, bien sûr !
La division de l’humanité en deux catégories hiérarchisées, n’est donc nullement «
naturelle » mais idéologique. Elle est un facteur de violences et de domination,
pour les femmes et pour tous-tes celles-ceux dont l’orientation sexuelle,
l’identité de genre et/ou l’apparence contredit l’ordre patriarcal.
Lorsque des nouveaux-nés présentent des organes génitaux extérieurs ambigüs, la
médecine considère qu’il s’agit d’une anomalie que seule la chirurgie peut
corriger. Celle-ci permettra d’enfermer artificiellement l’enfant dans la case « F
» ou « H » : il n’y a pas de place pour les personnes « intersexes ». Ceux-celles
qui sortent des limites de leur genre de naissance pour s’approprier l’identité de
l’autre sexe ou qui invente leur propre genre se heurtent aussi de plein fouet à la
transphobie inhérente à la société patriarcale. Ne remettent-ils pas en cause la
sacro-sainte division sexuelle en deux catégories étanches ?
Puisque le genre est une performance et une construction sociale,
déconstruisons la virilité et la féminité obligatoires et remettons en cause les
catégories hommes/femmes ! Madame ou monsieur, rose ou bleu, string ou caleçon,
shopping ou mécanique : à bas les stéréotypes binaires ! Deux genres, c’est trop
peu ! Et s’il y avait autant de genres que d’individu-e-s ?
Pour en finir avec le patriarcat, pour une réelle égalité entre tous et toutes,
quels que soient notre genre et notre sexualité, :
- Soyons solidaires avec les personnes trans !
- Luttons contre la transphobie, l’homophobie et le sexisme !
- Refusons les modèles de genre que l’on nous impose et multiplions les genres :
femmes masculines, hommes féminins, lesbiennes, gays, bisexuel-le-s,
transexuel-le-s, queers et le reste… !
Collectif Contre le Publisexisme
145 rue Amelot
75011 Paris
contrelepublisexisme(a)samizdat.net
http://ccp.samizdat.net