Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Par joshuadu34/stephane.K/ Edith Raff
du Groupe les amis du négatif
le 11/07/2008
Ce texte
aurait pu être intitulé « démontage du mensonge sécuritaire »
tant l'argument est utilisé pour nous imposer toute forme de
répression, de cloisonnement et de lois liberticides.
Et
l'argument ne date pas d'hier mais est aussi vieux que la société
capitaliste elle-même. En 1907, « la petite république », journal
socialiste disparu en 1914, titrait « l'insécurité est à la mode,
c'est un fait. »
Cet argument fit les beaux jours mais aussi
les gorges chaudes des partis, de la droite « traditionnelle » à
la droite xénophobe, au lendemain de la première guerre mondiale.
Il fut le principal sujet de la propagande des partis nazi,
franquiste ou mussolinien avec les conséquences que l'on connaît
maintenant.
La principale différence entre ce que ces partis
au pouvoir portèrent et ce qui s'applique aujourd'hui n'est
uniquement, contrairement à ce que beaucoup pensent, dans le seul
niveau de répression porté au nom de cette sécurité.
On le
voit en Italie avec le fichage des Rroms instauré par le
gouvernement de Berlusconi ou en France par la remise en fonction de
ces Camps de Rétention Admninistratif (CRA)enfermant les "sans
papiers" coupables, puisque pour les gouvernements européens
c'est un crime, de vouloir survivre là où ils pensent pouvoir le
faire, quand chez eux ce n'est plus possible et que déjà ici cela
le devient aussi, et pour chacun.
Non, la vraie différence
tiendrait plutôt dans la façon d'imposer une société sécuritaire
à la population !
Si les partis ouvertement fascistes
imposèrent brutalement leur société par une mise en place
immédiate de lois répressives, muselant ainsi immédiatement toute
tentative de contestation par des méthodes violentes, aujourd'hui,
on a implanté dans chaque esprit le sentiment d'insécurité par une
politique sensationnaliste basée sur des images portées par les
médias, sur des chiffres truqués, sur des informations ponctuelles
emportant l'assentiment "épidermique" de toute la
population, la poussant même à croire que la volonté de maintenir
un niveau de sécurité, de flicage élevé, voire de l'intensifier,
venait non pas des propositions des politiques eux-mêmes, mais
étaient l'expression d'un voeux de l'ensemble de la population.
Et
chaque moment de notre vie tombe maintenant sous le coup de l'aspect
sécuritaire, de la frénésie sécuritaire pour reprendre le titre
du livre de Laurent Mucchielli paru dans la collection « la
découverte ». Cela va du "populisme pénal" nous
faisant accepter l'enfermement d'enfants dans les prisons aux
fantasmes technologiques touchant internet, la vidéo surveillance ou
encore la biométrie, en passant par la militarisation du contrôle
des quartiers dits sensibles et autrefois appelés "quartiers
populaires" tel que prôné par le livre blanc de la défense,
ou le baillonnage de certains courants de pensée par trop
contestataires en apposant contre celles et ceux qui s'y réfèrent
ou l'inspirent l'étiquette de "terroristes".
Tous,
à un moment ou à un autre, nous tombons dans cette frénésie. Qui
n'a pas vérifié deux fois la fermeture de sa porte de peur d'être
cambriolé ? Qui n'a pas, à la lecture notamment de notre dernier
article concernant le flicage du site LePost, pensé qu'il fallait «
un peu de contrôle » pour éviter les "dérives
pédophiles" ?
Qui n'a pas eu peur d'une agression dans
le métro ? Qui n'a pas bondi face à l'agression supposée xénophobe
(du moins au départ) de ce jeune juif lors de la fête de la musique
?
Qu'on me comprenne, qu'on nous comprenne, il ne s'agit pas
ici de justifier une quelconque violence quand celle-ci est réelle,
mais plutôt de relever un état d'esprit qui nous a été imposé
par des mensonges et de rétablir certaines réalités, qu'elles
soient sociologiques ou comportementales !
Car nombreux sont ceux
qui ont une responsabilité, directe ou indirecte, mais généralement
bien consciente, dans l'imposition d'un « néolibéralisme
autoritaire » sous la pression conjuguées des statistiques
tronquées de la délinquance et d'un « populisme pénal »
fondant une politique criminelle de l'émotion.
LA
RESPONSABILITE DE LA FALSIFICATION DES CHIFFRES
La
criminalité
présentée, notamment dans les cités, fait état, officiellement,
d'une poussée de violence de la part des « jeunes de banlieue ».
Pourtant, il est « surprenant » de constater, à la lecture de la
revue de « l'Association française des magistrats de la jeunesse
et de la famille », que les faits criminels (meurtres, viols,
braquages à main armée) ne représentent que 1% de la délinquance
des mineurs constatée par les forces de l'ordre, les 99 % restant
des faits constatés étant de toute autre nature et surtout bien
moins graves (le fait d'avoir été surpris en train de fumer un
joint entre largement en compte dans ces 99 % depuis, justement
l'augmentation de la répression envers ces fumeurs de pétards).
De
même, l'image donnée lors des discours politiques d'une prétendue
impunité dont bénéficieraient ces jeunes est fausse quand on sait
qu'officiellement toujours, 87,2 % des infractions constatées chez
ces mineurs donnent lieu à une « réponse pénale » d'après les
revues juridiques.
Alors pourquoi axer le discourt concernant la
criminalité en banlieue uniquement sur ces 1 % si ce n'est pour
maintenir cette frénésie sécuritaire ?
Là encore, la
présentation partielle de chiffres sortis d'on ne sait quel chapeau
et volontairement incomplets quand encore ils sont vrais, installe ce
sentiment d'insécurité permanente.
D'ailleurs, qui,
dernièrement, vous aura dit que non seulement la délinquance ne
progresse pas sur les chiffres statistiques entre 1992 et 2008, mais
qu'elle est même en fort recul par rapport aux chiffres des années
70 ? En sachant quand même que dans ces chiffres sont comptabilisés
les arrestations pour défaut de titre de séjour qui sont en forte
progression, eux...au moyen de véritables rafles ressemblant fort à
d'autres pas tout à fait anciennes, d'appels à la délation, de
quadrillage des quartiers, de chasse au faciès...
Et nous ne
parlons pas de l'irréalité qui consiste à maintenir l'image du «
gitan voleur » alors que les statistiques prouvent qu'il n'y a pas
proportionnellement plus de délinquance dans cette population
que dans l'ensemble de la population française, ou, pire
encore, d'axer toute une campagne de répression du terrorisme sur
des chiffres qui ne représentent strictement rien au niveau national
et même au niveau mondial...
LA RESPONSABILITE DU
DISCOURS POLITIQUE
Nous l'avons suffisamment dit, la
seule sécurité qui importe à nos gouvernants, c'est la leur, ou
plutôt celle de leurs intérêts, qu'ils soient financiers ou de
pouvoir. Nul discours ou mesure répressive n'est d'ailleurs portée
à l'encontre de la délinquance financière, bien au contraire,
notre président avait même, et c'est dans son programme,
l'intention de réduire à néant, comme Berlusconi l'a fait avant
lui, les poursuites judiciaires à l'encontre de cette délinquance
en faisant passer une loi d'amnistie plus que large alors que pour le
reste de la délinquance, il n'en était absolument pas question
!
Et que dire aussi face à cette réelle délinquance qu'est
le comportement des patrons responsables de pressions insoutenables
envers leurs salariés, les poussant au suicide, responsables de
véritable détournement d'argent public quand ils touchent des
subventions avant de délocaliser, responsables d'esclavagisme quand
ils exploitent à un coût qui ne permet même pas la survie du
salarié dans des pays sous développés ou même en France,
responsables de chantage quand ils menacent des grévistes...
Mais
revenons-en plutôt au discours sécuritaire tel qu'il est porté...
et aux responsabilités de chacun.
Les vrais débuts du
"sécuritarisme" axé sur un populisme épidermique
datent du milieu des années 70. Mais longtemps, un vrai débat a
secoué les politiques entraînant, sur ce sujet, un clivage qui,
même s'il était léger et ne portait pas sur la réalité des faits
et la responsabilité réelle de chacun, existait néanmoins entre
Droite et Gauche.
Jusque dans les années 90, la Gauche dénonçait
ce "sécuritarisme" préférant porter un discours
sur les « causes sociales » de la délinquance.
En effet,
comment imaginer que toute une partie de la population, celle des
cités, subisse un taux de chômage variant entre 22 % dans le
meilleurs des cas et près de 54 % dans certaines cités parisiennes
sans se révolter et chercher ailleurs des moyens de subsistance
qu'on leur refuse ?
Mais encore une fois, si les propos sont
logiques et malheureusement vrais, les chiffres, eux, sont loin de
correspondre à l'idée que l'on veut donner de ces cités quand on
les détaille un peu, sans parler bien entendu des responsabilités
de cette situation...
La Droite, quand à elle, se maintenait
et se maintient toujours dans une politique du « retour à l'ordre »
qu'on pourrait plutôt qualifier du « retour sous les ordres
».
Puis la Gauche a volontairement estompé ce clivage,
parlant même en 97, lors du retour de Jospin et de la « Gauche
plurielle » au pouvoir, "aux affaires", de «
valeurs républicaines » concernant le droit à la sécurité et
reprenant le programme de la Droite extrême en proclamant que la
sécurité n'était « ni de droite, ni de gauche », prenant elle
aussi à son compte la politique médiatico-populiste et tentant à
son tour de surfer sur la vague compassionnelle pour s'attirer un
électorat glissant vers l'extrême droite.
La gauche scia
ainsi la branche sur laquelle elle était assise en reprenant
l'idéologie de la droite et, quand il n'y eu plus de différence
dans les propos lors des débats du fait de la surenchère médiatique
et de l'instrumentalisation politique des statistiques et des faits
divers, elle entraîna une partie de ses électeurs de "la copie
vers l'original", portant un Le Pen "déculpabilisé"
et les idées de toute sa clique à claques au cloaque du deuxième
tour de l'élection présidentielle.
Elle offrit ainsi à
Chirac un boulevard qui le conduisit "naturellement" et
dans un fauteuil vers un second mandat. dit aussi "sursaut
républicain", ou vote utile.
En réalité il s'agissait bien
d'une sinistre mascarade visant à préparer soigneusement
l'avènement d'une société autoritaire dérive authentique d'une
extrême droite bouffonne en une droite extrême et "responsable".
On voit ce que ça donne et ce que ça prend!
.
Mais il
faut croire que l'analyse des faits n'a pas permis une remise en
cause de cela puisque la gauche, piégée par le chausse trappe
qu'elle avait feint de tendre à la droite, continue à porter ces
mêmes propos sans tenter de se sortir de là en ne reprenant pas
le vieux discours plus préventif en façade que répressif.
En
refusant de reconnaître son erreur et en continuant à prôner le
sécuritarisme lors d'allocutions fortement teintées de populisme
compassionnel, de pétainisme féminisé, la Gauche, fort
habilement, ne fait que le jeu de la Droite !
Cette «
Gauche » en fait ne se différencie nullement de la droite et tient
ses intérêts et ceux de ses proches bien en vue, et ce sont les
mêmes que pour la Droite...Mieux; la gauche ne voulait pas gagner
ces élections tant que ne serait pas installée cette société
"sécuritarisée" qu'elle appelle aussi de ses voeux ( en
bonne crypto-stalinienne faussement repentie ) sans vouloir en
assumer historiquement la responsabilité.
Elle laisse ce boulot à
la droite, ce qui lui permet de continuer de s'afficher comme
défenderesse des "libertés" qu'elle contribue in fine
à écraser.
Quand à la Droite, sa politique consiste,
puisque la mode est aux logos, à appliquer le C3D.
*
Criminalisation : par un renforcement de l'arsenal répressif
dans tous les domaines de la vie courante mais surtout par une
évolution de certaines infractions en délits au nom, souvent, de «
mesures d'exception » reprenant, là encore justement, ce populisme
compassionnel basé sur des réactions épidermiques pour justifier
le cloisonnement.
Comment expliquer intelligemment l'interdiction
des « rassemblements » dans les cages d'escalier au nom de la lutte
anti-terroriste, sinon ? Bref, certains comportements ne portant que
peu atteinte à la sécurité de qui que ce soit sont maintenant
réprimés pénalement grâce à cette frénésie sécuritaire.
On
le voit particulièrement au travers de ce nouvel arsenal législatif
visant à réprimer le tabagisme, ce terrorisme intolérable
prenant en otages d'honnêtes cytoyens, des mères de famille, des
enfants au moyen de volutes pernicieuses et indécentes responsables,
selon des "experts" en peau de lapins, du cancer de gens
"corrects et innocents", les passifs.
Interdiction
de fumer dans les administrations ouvertes au public, dans les
transports ,tout d'abord, puis dans les enceintes de ces transports
telles gares, stations de métro, puis dans les lieux publics tels
les cafés et restaurants, progressivement, (au moyen de zones dites
fumeurs, puis brutalement ensuite: dans tous les bars, restau,
bureaux de tabac y compris... Mais le clou n'était pas assez
enfoncé, on imagina alors le délit de causer trop fort en fumant
dehors (on peut être verbalisé jusqu'à 50 mêtres d'un bistrot, ça
ne suffisait pas, alors cette fois-ci, gare à toi si tu balances ton
mégot dans le caniveau: 150 Euros d'amende...
Le "tout
sécuritaire" est d'inventer toujours plus de délits à
réprimer dans un assentiment toujours de plus en plus consensuel!
* Dramatisation: on déforme le réel, montant en épingle des
faits divers martelés par les médias mais pourtant insignifiants
statistiquement , on ment sciemment sur les chiffres (en 2006, N.
Sarkozy annonçait qu'il fallait mettre fin à l'impunité des délits
commis par les jeunes de banlieues. On a pourtant vu qu'il n'en était
rien !), on appuie sur le sensationnalisme épidermique de
certains actes pourtant isolés pour porter des lois de plus en plus
répressives et on évoque pour cela des analyses complètement
farfelues puisque portant sur des faits invérifiables afin de tenter
d'expliquer quel sera l'avenir de notre pays si on ne continue pas
dans la voie répressive, se permettant même de se baser sur de
fausses statistiques pour étayer ces analyses, remplaçant une
réelle analyse par une artificielle indignation populaire
préfabriquée.
* Déshumanisation: le
« choix rationnel » de ce gouvernement est qu'il suffirait
de dissuader par la menace et la sanction pour obtenir une baisse de
la criminalité. Or, on voit bien, dans les pays anglo-saxons, qui
sont parmi les plus répressifs, que cela ne marche pas !
* Disciplinarisation : par la sanction, la « peur du
gendarme omniprésent », la condamnation pénale de toute «
déviance » idéologique, on cherche à faire entrer chaque personne
dans un moule qui ne lui correspond pas... Le seuil de rupture du
moule ou de l'individu dépendant grandement de la différence
existant entre la taille du moule et celle de l'idéologie de
l'individu...
Aujourd'hui, la Droite semble accélérer ce
mouvement en basant une grande partie de ses réponses aux
questionnements concernant l'utilité de certaines lois sur une
nécessaire lutte contre le terrorisme. Je rappelle quand même que
le dernier attentat terroriste au sens médiatique du terme commis en
France date de 1995, tout comme je rappelle que, malgré le nombre de
bombes posées, les indépendantistes corses ne sont pas qualifiés,
médiatiquement, de terroristes...tandis que les Basques, les Bretons
ou les "autonomes-anarchistes", les faucheurs volontaires,
les alters, si....
Mais encore une fois, ces « réponses »
ne sont que celles données à un problème qui, dans la réalité,
n'existe pas ! Pas dans les proportions, tout du moins, que l'on
voudrait nous faire croire. Par contre, elle permettent la mise en
place d'une surveillance de chacun d'entre nous et d'un contrôle
total sur nos vies, jusque dans nos pensées, et surtout elles
justifient un muselage en règle de chacun d'entre nous.
LA
RESPONSABILITÉ DES MEDIAS
J'en ai déjà parlé
précédemment. Pour pouvoir appliquer cette politique, il faut
pouvoir instaurer ce climat d'insécurité. Et que font les médias,
si ce n'est contribuer objectivement à l'instauration de ce climat
?
Chaque fait divers, surtout le plus sordide, est matraqué
continuellement, interprété dans le sens voulu par le pouvoir afin
d'aider à la mise en place d'une révolte face à des faits qui
sont, je le répète, insignifiants !
Un exemple ? L'affaire
Fourniret... Pendant des semaines on nous a parlé continuellement de
ce pédophile tueur en série, nous commentant minute après minute
son procès, nous montrant sa maison, sa voiture, les endroits où il
enlevait... S'ils avaient pu dégotter un étron, on y aurait eu
droit avec le sous entendu qu'il était peut-être cannibale...
Bref,
un matraquage en règle ! Et pendant ce temps, avec l'aide de la
compassion que chacun a porté aux victimes, avec chaque réaction
épidermique, on a fait passer des lois liberticides à tours
de bras permettant le maintien en détention sans aucun procès d'un
détenu, permettant le flicage permanent de chacun... Rendez-vous
compte... 1 homme, sur plus de 60 millions de français ! Quel
exemple de ce que sont les français, quelle fréquence inacceptable
dans la sauvagerie, non ?
Et le pire, c'est que je suis sur que je
vais lire dans les réactions des textes m'expliquant que ça
pourrait être ma fille...
Autre exemple ? Tous les ans, pour
Noël, nous avons droit au décompte du nombre de voitures brûlées
dans les cités sans que personne ne soit choqué qu'on nous présente
ces quelques dizaines de voitures plutôt que les centaines de
milliers de foyers ou des familles font la fête...ou encore ces
autres sautant à la corde devant le buffet...
Mais l'image d'une
voiture qui brûle correspond plus à l'idée qu'on veut que chacun
se fasse des banlieues.
Les médias constituent le maillon,
l'axe essentiel de cette politique compassionnelle. On appuie où ça
fait mal, on se sert du fait divers sordide pour justifier de
nouvelles mesures répressives.. Il aurait été, sans ce matraquage
médiatique, impossible de mettre en place la plupart des mesures
liberticides qui l'ont été, mais, depuis des années, tous
reproduisent le même schéma rabâchant sans cesse les faits
divers.
Et plus c'est bas, plus on nous le pointe du doigt comme
pour nous dire : « vous voyez, on en est là ! Rien ne va plus ! »
Qu'importe si cela ne correspond à aucune réalité, qu'importe si
ce fait divers, si l'acte forcément « barbare » n'est qu'un cas
isolé ! Qu'importe aussi la réalité concrète liée au fait
divers, le principal est que la bassesse du fait divers emporte
chacun dans un dégoût profond même si justifié, dans une réaction
épidermique, et que le sentiment d'insécurité
s'installe !
Les nouveaux médias ne sont pas en reste.
L'affaire du jeune juif et le traitement qui en a été fait sur les
« merdias » internetisants est symptomatique de cela.
Qu'est ce qui imposait un tel matraquage ?
Un suivit de l'info ?
Quelle info ? Celle que la majorité de la population a retenu, à
savoir une montée de la xénophobie, que notre président reprend
?
Ou l'info réelle qui tendrait à montrer qu'il ne s'agit que
d'un règlement de compte entre deux bandes de voyous
?
Chaque fait sordide sert maintenant de justification à la
mise en place d'un nouveau cloisonnement. L'aspect sécuritaire
portant sur le terrorisme n'est possible à mettre en place que grâce
aux évènements du 11 septembre dont plus personne ne doute qu'ils
aient pu être sinon organisés de toutes pièces en prévision
de l'invasion de l'Irak, au moins en grand partie comme l'attestent
divers la démonstration de divers trucages grossiers fort justement
démontrés par l'association Re-Open quand aux avions sur le
Pentagone ou concernant l'effondrement des tours jumelles "les
Twin towers"...
Mais quelle sécurité est-elle liée à la
guerre menée par les USA en Irak et aux 50 000 victimes iraquiennes,
pour ne reprendre que les estimations les plus basses, faites en son
nom sous le justificatif ridicule des attentats du 11 septembre ?
3000 morts le 11 septembre aux USA d'un côté, au moins 50 000 de
l'autre lors de l'attaque d'un pays qui n'avait strictement rien à
voir avec ces attentats... rien ne vous choque ?
Et pourtant,
grâce aux médias, vous n'avez retenu que les victimes
américaines, parce qu'on vous l'a tellement servi que seul ça
en est ressorti... Et voici déjà l'état de siège permanent, aux
USA mais aussi partout dans le monde.
Et ça me mène directement
au dernier point de mon analyse :
LA RESPONSABILITE DE
CHACUN D'ENTRE NOUS
En acceptant le sécuritarisme au
nom de ce que nous pensons être la seule façon possible de vivre en
société, nous faisons le jeu de l'enfermement ! Nous avons là une
énorme part de responsabilité en refusant d'ouvrir les yeux et de
réfléchir au delà de nos bas instincts de vengeance instillés
copieusement à longueur de journée, dans la presse, les J.T et même
toutes les émissions dite de divertissement.La police et son
corollaire le terrorisme sont ultra présents sur toutes les chaines
télévisuelles, jour et nuit. Les séries policières sont d'une
bêtise affligeante et ne font que véhiculer l'image d'une
sécurisation techniquement équipée et sophistiquée du monde...et
peu importe l'indigence du scénario toujours identique au canevas de
l'intox..
Bien sûr qu'il n'est pas acceptable, tel ou tel
meurtre sordide, mais que représente t'il ? Mérite t'il la mise en
place et la généralisation de lois répressives ? Est-ce un fait
répétitif, est-ce une réalité quotidienne qui mérite autant
d'attention ?
Si vous avez répondu non à ces questions en y
apposant le fait divers de votre choix, vous comprendrez alors ce que
nous avons dit... Sinon, c'est que vous êtes près pour une société
orwelliene et pour sa police de la pensée, pour ses réécritures
historiques constantes et pour la mise en place de centaines de
milliers de lois, une par fait divers...Et d'inventer le fait divers
conforme à ces lois même, le cas échéant!
Une société
répressive à l'extrême n'est pas une sécurité pour l'ensemble de
la population. Les allemands étaient-ils en sécurité sous le
régime nazi ? Les russes vivaient-ils bien sous le règne de
Stalline ?
Les chinois, enfin la majorité d'entre eux, pas les
quelques parvenus qu'on vous montre, sont-ils plus en sécurité que
nous ?
Et pourtant, nous touchons là l'exemple même d'une
société axée sur la sécurité que chacun en définitive par sa
complaisance mérite !
Ici, nous avons déjà accepté une
grande partie de l'enfermement en tolérant les lois liberticides,
mais aussi en les réclamant. Il n'y a qu'à voir comment certains
réclament à corps et à cris la censure et s'offusquent lorsque
nous en demandons l'abolition !
Mais y aurait-il réellement plus
de pédophiles sur LePost, IndyMedia, Betapolitique, le 69-3,
sans censure ???
Il semblerait (et c'est même un fait
avéré, d'ailleurs) que la pédophilie s'opérerait au trois quart
dans le milieu familial ! Et entre nous, nous ne sommes pas
convaincus que LePost, IndyMedia, Betapolitique, le 69-3, soient les
site qui attirent le plus les pédophiles...
Quand aux nazillons
en herbe, ils sont déjà présents, mais la société qu'ils
veulent, justement, c'est celle de la censure, de l'enfermement
idéologique ! La meilleure façon de lutter contre eux est-elle de
leur donner ce qu'ils souhaitent ???
Les questions à se poser
sont nombreuses, mais ne pas se les poser, laisser l'aspect bestial
répondre à notre place en laissant de côté notre cerveau
lorsqu'un fait divers nous est présenté, afin de réclamer plus de
vengeance et de haine sans chercher à comprendre, c'est accepter
d'être conduit en troupeau vers l'abattoir, c'est finalement au
mieux se mettre bien au chaud pour le prochain hiver avec toute cette
laine sur le dos, mais, qui sait si l'année suivante vous ne serez
pas vous aussi tondus et empalés pour être servi au diner ?
Commentaires :
TOLKIEN |
le prisonnier 2009 : bienvenue au village ! et bonjour chez vous .."celui qui consent à échanger ses libertés fondamentales pour plus de sécurité n'obtiendra ni la liberté ni la sécurité.." (je tiens à signaler que dans cette citation du crapuleux Benjamin Franklin, j'ai volontairement remplacé la notion bourgeoise et elitiste de "merite" par "obtention" ) Répondre à ce commentaire
|
à 22:08