Lu sur
le blog des communistes libertaires de Seine St Denis : "Tous les habitants et habitants de Seine-Saint-Denis peuvent déjà constater que la police s'y comporte comme une armée d'occupation coloniale. Le mépris et l'impunité policiers avaient mis le feu en novembre 2005.
Aujourd'hui,
une nouvelle étape est franchie dans l'abjection policière, l'hystérie
sécuritaire et la stigmatisation de la Seine-Saint-Denis:
on nous envoie... des drones!Ces
engins militaires sont des sortes d'avion sans pilote. Ils servent à la
surveillance des zones de combat mais aussi aux attaques ciblées. Les
grands utilisateurs de drones sont les Etats-Unis (Irak, Afghanistan)
et Israël (Palestine, Liban). Deux pays qui mènent ouvertement une
politique coloniale et qui se torchent publiquement avec le droit
international.
La police va être dotée de ces engins et ils vont
d'abord être déployés... en Seine-Saint-Denis! Ben voyons. Pourtant, un
peu de surveillance du conseil d'administration d'EADS ou des patrons
du MEDEF genre Gauthier-Sauvagnac, ça ne serait pas du luxe! Pourquoi
les utiliser contre les habitant-e-s de Seine-Saint-Denis et pas contre
les patrons et actionnaires voyous? Poser la question, c'est déjà y
répondre...
Pendant les émeutes de novembre 2005, nous avions déjà eu droit aux hélicoptères à basse altitude. Maintenant les drones.
Et ensuite? Un mur "de sécurité" comme autour de la Palestine, pour transformer le 93 en prison à ciel ouvert?
Des bracelets électroniques pour tous et toutes?
Le marquage au fer rouge des "ressortissant-e-s" du 93?
A
n'en pas douter, les parlementaires capables de voter le fichage ADN et
ethnique des étrangers et étrangères sont tout à fait capable d'avoir
ce genre d'idées et de les mettre en oeuvre! La population "civile"
(tout le monde sauf les politiciens professionnels, les flics, les
militaires, les patrons et les gros actionnaires) est considérée comme
ennemie par nos dirigeant-e-s. Car eux sont conscients de mener une
guerre de classes.
L'utilisation des drones en est la plus récente et tangible
illustration. Alors que les média aux ordres et les
intellectuels-carpettes prétendent que la lutte des classes n'existe
plus, la bourgeoisie, elle, sait qu'il n'en est rien et mène cette
lutte avec une âpreté sans cesse renforcée. Il y a la classe des
possédant-e-s, qui ont des drones, et la classe des exploité-e-s, que
les drones surveillent. Des fois qu'il leur prenne l'envie de se
révolter...
Ni drone ni maître!