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lu sur matito.lautre.net : " Paris, France ‹ Le 22/02/07 - Greenpeace publie aujourd'hui une étude de John Large, expert britannique de renommée internationale sur les questions de sécurité nucléaire. Cette étude a pour but d'évaluer le risque que représente le projet de nouveau réacteur prévu à Flamanville en Normandie. Sa conclusion est sans équivoque : le futur réacteur EPR sera le plus dangereux au monde.
« EDF a affirmé dans ses publications que le modèle EPR était parfaitement sûr et que son fonctionnement, même affecté par un accident très grave ou une attaque terroriste, n¹entraînerait pas de graves conséquences pour les communautés locales, la France et l¹Europe. Mon étude apporte un démenti à ces affirmations » explique John Large.
Dans un rapport préliminaire de sûreté, EDF considère que la probabilité d¹un accident est de 10-7 par le biais d¹une redondance de systèmes de sûreté. Mais ce chiffre de 10-7 ne tient pas compte des problèmes techniques : fuites, pannes d¹électricité, erreur de pilotage, inondation, incendie... car EDF considèrent qu¹ils doivent être évités en amont. De plus, les séquences de fusion de coeur à haute pression, les phénomènes d¹explosion de vapeur en cuve et hors cuve, les détonations d¹hydrogène sont autant de situations « pratiquement éliminées » des considérations de sûreté car proches de l¹impossible.
« Cet aveuglement a pour conséquence de négliger les risques nucléaires et de sous-évaluer les conséquences dramatiques d¹un éventuel accident. Cela ne permet pas d¹établir des scénarios d¹intervention d¹urgence adaptés » explique Frédéric Marillier, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France.
L¹EPR étant le plus puissant des réacteurs au monde (1600 MW), il concentrera plus de radioactivité que ces prédécesseurs. L¹utilisation prévue d¹un combustible spécifique à base de plutonium (le MOX), au lieu du combustible classique à base d¹uranium, renforcera la radioactivité et la toxicité des rejets éventuels. John Large a travaillé sur des modélisations d¹accidents nucléaires. Pour évaluer les conséquences d¹un accident, il convient de modéliser en fonction du temps, de la météo et de la géographie du terrain la trajectoire du nuage radioactif et la dispersion de la radioactivité. Pour ce faire, un modèle informatique1 est utilisé sur la base de données météorologiques mesurées dans le passé.
En cas d¹accident grave de l¹EPR, les conséquences seraient dramatiques : Jusqu¹à 320 personnes mourraient dans les tous premiers jours, et près de 2000 personnes tomberaient malades. Au final, près de 30 000 personnes développeraient un cancer mortel. Plus de 9 500 personnes développeraient un cancer de la thyroïde dont environ 1000 seraient mortels.
Jusqu¹à 3 millions personnes seraient évacuées sur une zone de plus de 36 000 km2, soit une zone plus grande que la Haute et Basse-Normandie réunies.1 million de personnes devraient se confiner chez eux ; Enfin, il faudrait organiser dans un temps record la distribution de pastille d¹iode à 13 000 personnes.
Il n¹est pas trop tard pour éviter un tel scénario. L¹EPR n¹est pas encore commencé, et son décret d¹autorisation n¹a toujours pas été signé. Greenpeace appelle les candidats à l¹élection présidentielle à s¹engager à renoncer au projet EPR. « Ce projet inutile, détourne la France des priorités énergétiques à mettre en place en urgence. L¹EPR est un véritable verrou qu¹il faut casser pour enfin faire la place à une politique basée sur la sobriété et l¹efficacité énergétique, et le développement des énergies renouvelables » conclut Frédéric Marillier.
Source : http://www.greenpeace.org/france/
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