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L'En Dehors


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Entretien avec Cesare Battisti, Oreste Scalzone
Lu sur No Pasaran : "Il fait partie de notre paysage. Depuis plus de quinze ans, en France en général et à Paris en particulier, chaque fois qu'une lutte sociale (anti-CIP, chômeurs, sans-papiers, manifs, grèves et occupations diverses) prend le temps du débat, les militants ont l'habitude de voir surgir de la foule sa tête mal rasée (assez semblable à la célèbre caricature de l'homme au couteau entre les dents) et d'entendre sa voix éraillée entamer un discours souvent passionnant et toujours kilométrique. Rappelons tout de même que la présence d'Oreste Scalzone sur le sol hexagonal est un peu forcée : dans l'offensive de l'Etat italien contre le mouvement de contestation radicale des années 70-80, il a été emprisonné sous l'accusation, entre autre, de " constitution d'association subversive et de bande armée ". En liberté provisoire pour raisons de santé, il a choisi l'exil. Aujourd'hui, après des années de procès, d'appels et de contre-appels, il avoue qu'il lui faudrait beaucoup de temps et de disponibilité d'esprit (qu'il n'a pas) pour comprendre la durée réelle de la peine de prison qu'il risque de subir s'il retourne outre-Alpes.


Cesare Battisti n'éprouve pas la même perplexité. Il sait que deux peines de perpète l'attendent dans la mère-patrie. A la fin des années 70, jeune prolo en révolte, c'est tout naturellement qu'il a participé aux activités d'un groupe d'esprit libertaire qui pratiquait, entre autres, l'expropriation des banques. C'est tout aussi naturellement que, emprisonné, il a réussi à s'évader avec l'aide de ses amis, les armes à la main. Après un passage au Mexique, il est devenu en France un auteur de roman noir de premier plan simplement en racontant, avec les moyens de la fiction, sa vie et celle de ses camarades avant d'aborder bien d'autres terrains. (Dernier roman paru : Jamais plus sans fusil, Ed. du Masque ; voir aussi sa nouvelle dans l'anthologie que j'ai composée, Portes d'Italie, Fleuve Noir).

Parce que je suis convaincu que la victoire électorale de Berlusconi est dans la continuité de l'écrasement du mouvement auquel ils ont participé, parce qu'ils sont de ceux qui se sont réellement battus pour que la société italienne prenne une toute autre direction, Cesare et Oreste m'ont paru mieux placés que tant de commentateurs professionnels pour traiter des récentes évolutions là-bas, depuis notre ici qui lui ressemble tant.

Cesare : Sur la situation italienne actuelle, je ne peux pas vraiment entrer dans les détails, parce que ça ne m'intéresse pas vraiment, les noms, les prénoms des politiciens… Cette victoire éclatante de Berlusconi ne me surprend pas, comme tant d'autres choses qui se passent dans d'autres pays, la France comprise. Il y a un processus universel et l'Italie, selon moi, est simplement, là-aussi, à l'avant-garde. Comme l'Italie est un pays qui, quoi qu'il arrive, doit toujours aller aux extrêmes, on se retrouve avec un Berlusconi au pouvoir. Mais la France n'est pas si différente, sauf qu'ici, des Berlusconi, il y en a trois ou quatre… Des magnats de l'industrie de la communication, il y en a aussi ici, et s'ils n'ont pas directement le pouvoir, c'est parce qu'en France, il y a encore un pouvoir politique relativement fort qui existe, ce qui n'est pas le cas en Italie où il n'y a plus que des techniciens, des coalitions, des équilibres de palais. Je crois que la France est peut-être le dernier pays d'Europe où il y a encore un minimum de pouvoir politique. Mais selon moi, la tendance c'est ça : Berlusconi est apparu pour dire que, quoi qu'il arrive, le vrai pouvoir est déjà là, entre les mains des puissances économique et médiatique.

Oreste : Je considère que cette affaire italienne est d'une grande valeur symptomatique. Conséquence heureuse du fait que je ne suis pas en Italie et que je n'ai pas de droit civique, je peux parler du point de vue du type à qui est épargnée la discussion " qu'est-ce qu'on fait, on vote, on vote pas, y'a Hannibal aux portes, etc. ", je suis comme dans les années 60-70, où on s'en foutait aussi de ce qu'on appelait " le ciel de la politique ", le spectacle politique qui a dit quoi, etc.. De ce point de vue, on pourrait dire : le berlusconisme n'existe pas, au sens où on peut parler de fascisme, de nazisme, même de thatchérisme mais on ne peut pas distinguer un courant de longue haleine, avec une forte identité, qui serait le berlusconisme comme l'est, par exemple, le thatchérisme. Je pense que le berlusconisme est plutôt un leurre. Il y a deux types de discours qui surestiment le degré d'originalité du berlusconisme. L'un, c'est le discours antiberlusconien qui a été fait suivant un crescendo constant depuis sept-huit ans, avec un grand final durant la campagne électorale… Ce discours s'articule sur deux points. Premièrement, il y a la question du conflit d'intérêt : un grand magnat de l'audiovisuel et de la publicité, c'est-à-dire de l'industrie du mental, du terrain de la fabrication des subjectivités, avec des retentissements directs d'anthropo-fabriques arrive aux affaires : la gauche italienne a tapé là-dessus seulement du point de vue des libéraux, du libéralisme politique à l'américaine, en disant que ce serait impensable dans un pays anglo-saxon, c'était son principal argument.… Deuxièmement, il est sous le coup d'enquêtes judiciaires pour délits de col blanc, constitution de caisse noire à l'étranger, évasion fiscale… Donc, un discours qui tendait à prendre la chose du point de vue d'une non-légitimité personnelle de l'individu Berlusconi.

L'autre façon de surestimer le Berlusconisme, ce sont ces discours qui émanent de tous ceux qui, de l'historien britannique Marcus Smith à Lanfranco Pace (ex-leader du mai italien devenu journaliste, Note de SQ) qui voient en Berlusconi l'homme qui a tiré l'Italie de l'archaïsme politique, de l'impossibilité de l'alternance… impossibilité qui a duré quarante ans, du fait de surdéterminations géostratégiques de l'Italie pays de frontière avec le bloc de l'Est, avec un fort parti communiste, le plus fort d'Occident, trop grand pour qu'on puisse l'associer au pouvoir et le satelliser à la française… Or le bloc de l'Est s'est effondré, le parti a renoncé à l'adjectif communiste et pourtant, il n'y avait pas de possibilité d'alternance, et selon eux, c'est Berlusconi qui aurait permis de ramener l'Italie dans la normalité…

Alors, là-dessus, moi je voudrais dire pourquoi selon moi, le Berlusconisme n'a pas de caractéristique autonome…

Cesare :Moi, je voudrais être un peu plus prosaïque, dans le sens où je n'exclus pas les raisons que dit Oreste sur les raisons historiques, sociales pour lesquelles Berlusconi se trouve là où il est. Mais, d'après moi, il y a une chose beaucoup plus terre à terre. Il n'y a pas de Berlusconisme parce que Berlusconi n'est pas un parti politique, il y a la personne, rien que la personne. Ils ont voté pour lui pour deux raisons, une parce qu'il s'est enrichi, c'est un malin, et donc c'est un type à envier, dans la mentalité moyenne italienne, ça, selon moi, c'est une réalité qu'on ne peut pas ignorer. Une autre réalité, c'est les sous, en votant pour lui, ces gens-là, ils pensent qu'ils auront plus d'accès au fric, au bien-être, à tous ces putains de machins de la consommation et du spectacle dont l'Italie est le pays phare en Europe. Et elle l'a toujours été, parce que je me souviens que quand je suis arrivé en France,voilà vingt ans, il y avait une différence énorme avec les camarades français. Quand ils me voyaient, avec ma façon de m'habiller, et pourtant j'étais pas… bon, les camarades, ils me traitaient d'Américain, nous, les Italiens, nous étions beaucoup plus américanisés… donc, aujourd'hui, Berlusconi a vaincu parce qu'il représente une majorité d'Italiens, y'a pas à tortiller, il représente les sous, la débrouille, il a un nom de " parti " entre guillemets qui semble le nom de l'équipe nationale " Forza Italia ", avec carrément les couleurs nationales, c'est un type qui va dans un hôpital de paralytiques, qui met la main sur la tête d'un vieux et le vieux se lève, c'est donc quelqu'un qui a reçu l'onction du Seigneur et donc dans un pays catholique comme l'Italie… il y a tous les ingrédients pour que Berlusconi l'emporte.

Oreste :S'il s'agit d'un réflexe de type " devenons américains ", issu d'un complexe toujours ambivalent, s'il s'agit de consumérisme effréné comme il s'est répandu dans les années 80-90, alors, ça irait dans mon sens. Parce que ce n'est pas Berlusconi lui-même qui l'a créé, on peut pas penser que c'est un seul homme qui a créé ça.

SQ :Il l'incarne. En tout cas, si le Berlusconisme n'existe pas comme parti, il a existé dans un mouvement de fond d'une partie de la population, qui ne représentait sûrement pas la majorité absolue, mais disons une bonne partie de la population italienne qui, contre tout ce battage moraliste anti-berlusconien, est allée voter pour lui. Des gens même qui ne votaient plus sont allés voter pour lui. Dans une attitude du type "je vote pour lui (pour les raisons qu'a dites Cesare) et je vous emmerde."

Oreste :J'ai une résistance à voir les choses comme ça parce que ça ressemblerait à l'analyse de Georges Marchais quand il disait " la société française glisse à droite ". Si les états-majors de la gauche pensent comme ça, s'ils se disent vraiment ça, alors ils devraient bien regarder leurs propres responsabilités, étant donné que dans le compromis institutionnel sur lequel la vie politique italienne s'est basée pendant quarante ans, la gauche et avant tout, presque uniquement même, le parti communiste, avaient un pouvoir hégémonique sur la culture. Jusque dans les années 70, l'école restait aux mains du clergé et la télé aux mains de l'Etat mais tout le reste, toute l'industrie culturelle, la recherche, l'université étaient totalement sous la coupe du PC.

SQ :Sauf que toute cette intelligentsia de gauche, maintenant, elle est passée avec armes et bagages du côté de la culture consumériste.

Oreste :Oui, la RAI, (les trois chaînes aux mains de la gauche depuis dix ans) est plus berlusconienne que Berlusconi… donc s'il s'agit d'une évolution anthropologique, la gauche en est largement responsable. Bon, maintenant, si on prend les choses d'un point de vue très différent, purement statistique, il n'y a pas de raz-de-marée pour Berlusconi. Sa forte majorité est le résultat du jeu des lois électorales, mais en pourcentage du nombre de votants, c'est pas grand chose, deux pour cent.

SQ :L'effet grossissant des médias donne l'impression d'un raz-de-marée, ça c'est une erreur mais quand même, il y a eu un mouvement de fond.

Oreste :L'écroulement, ça a été les Démocrates de Gauche (la majorité de l'ex-PC, N.d.SQ) qui sont arrivés au minimum historique mais si on prend l'Olivier (la coalition de gauche), ils sont passés de 43-44 à 48% et le Pôle de Berlusconi, il est passé de 52 en 96, à 48 aujourd'hui. Ça veut dire que l'ensemble des partis qui constitue la coalition de Berlusconi, " la Maison des Libertés ", en 96, avait 52% mais comme la Ligue du Nord (dirigée par Bossi, organisation séparatiste xénophobe, N.d.SQ), avait été débauchée, était, pendant une certaine période, devenue ce que d'Alema (Démocrate de gauche N.d.SQ) appelait " una costola ", une " côte ", c'est-à-dire un membre de la gauche… bref, si on considère l'ensemble centre-gauche et l'ensemble centre-droit, il n'y a pas eu de glissement significatif. Le centre-gauche a gouverné cinq ans en étant minoritaire et Berlusconi qui était à la lisière entre majorité et non majorité, ce qui lui a donné la victoire, ça a été premièrement, le mode de scrutin, inventé par un homme de centre-gauche, mode de scrutin qui a été considéré par les techniciens du droit comme le plus horrible mélange d'arnaques avec son dosage de proportionnelle et de scrutin majoritaire. La gauche a participé d'une religion du majoritaire, de la bipolarisation. Moi, depuis l'époque où j'étais dans les jeunesses communistes, j'ai été habitué à l'idée que être pour la majoritaire, c'est être de droite, et qu'être pour la proportionnelle, c'est être de gauche, parce que c'est plus démocratique, ça permet aux minorités de s'exprimer. Là, depuis dix ans, l'intelligentsia morale de gauche n'a cessé de traiter de fascistes ceux qui, comme Rifondazione, étaient pour la proportionnelle. Donc, ce dispositif créé par la gauche même a permis à Berlusconi de vaincre. Alors, maintenant, ils peuvent jouer du légitimisme, mais l'argument est faible.

Autre chose : tout le monde dit que c'est nouveau, et c'est vrai, ce phénomène du type Citizen Kane, du magnat qui prend directement le pouvoir politique. Alors, comme on croit pas aux personnalités diaboliques, pourquoi cette nouveauté ? Pourquoi Murdoch, Agnelli, Jean-Marie Messier ont pas pris le pouvoir ? En réalité, Berlusconi est le résultat de l'opération " Mains Propres ".

Si on remonte pas trop loin, à la chute du Mur de Berlin, l'obsession du PC, c'est le risque de perdre son hégémonie dans la gauche, sur la force de travail social et il a peur d'être réduit comme le PCF. L'objet de son obsession, c'est Craxi, il avait la velléité de jouer les Mitterrand satellisant le PC français, il en avait pas les moyens mais pour le PC italien, crois-moi, c'était une obsession au moins aussi forte que celle des Brigades Rouges. En plus, ils avaient une importante fraction proche de Craxi à l'intérieur qui proposait une réunification avec le PS, entrer dans l'Internationale socialiste. Au moment de la chute du mur, l'Italie c'était donc un pays marqué par quarante ans de compromis entre le PC et la DC, c'était un pays d'économie mixte avec un secteur étatique énorme hérité de l'aspect modernisateur du fascisme, c'était un pays avec les bases de l'OTAN, un pays porte-avion face au Moyen-Orient, au Maghreb, au bloc de l'Est et en même temps, il y avait Togliatigrad, ces accords colossaux de la Fiat avec l'Union soviétique, assortis d'un compromis social Fiat-PC, avec la bénédiction de la Démocratie chrétienne et de toute la Finance. L'Italie avait fait son Ostpolitik bien avant Willy Brandt, parce que Mussolini a livré des armes à l'URSS jusqu'en 39, on sait maintenant qu'il y avait des accords secrets de transfert de technologie. Et puis, il y avait la politique pétrolifère d'indépendance, il y avait l'accord très strict avec les Palestiniens qui, à une exception près, se sont toujours abstenus de faire des attentats sur le sol italien… donc, l'Italie c'était un pays auquel il était permis cette ambivalence, c'était la danseuse de luxe de l'Occident, un enchevêtrement terrible et génial.

Cesare :La Belgique avait un rôle semblable, tu crois pas ?

Oreste :Je l'ignore. Donc, tu avais une démocratie totalement anormale qui intégrait des éléments du fascisme social, du catholicisme jusque dans ses variantes d'extrême-gauche, de la realpolitik. C'était un royaume spécial dans lequel l'administration étatique était réduite au minimum, la République comme idéologie n'a jamais pris racine. Il y avait ce grand potentat qui était Fiat, le Vatican, le PC et sa courroie de transmission syndicale et l'industrie publique… et les Américains leur lâchaient la bride parce qu'ils savaient qu'en définitive, c'était un équilibre qui jouait pour eux. On les a laissé libres comme à mon avis aucun pays n'avait pu se permettre, avec des crédits du système mondial, comme une cocotte de luxe… et la Démocratie chrétienne : s'il n'a jamais existé d'Etat-Providence en Italie, on avait la DC, un Parti-Etat social qui donnait de l'argent aux couches populaires tandis que le PC disait " non à l'assistanat " et, avec son idéologie du travail, faisait dépenser des sous pour construire des cathédrales dans le désert (des projets faramineux improductifs, NdSQ)… donc l'Italie, c'était le pays de la médiation, du compromis entre l'Est et l'Ouest, entre les demandes sociales… les gens demandaient, et bien sûr, on leur donnait, c'était à ça que ça servait, les dépenses publiques : à répondre à des besoins privés, enrichissez-vous…

Avec la chute du mur, Cossiga a compris que tout ça, c'était fini, que l'Italie ne pouvait pas être entretenue à ce niveau et il a commencé à dire : du fait de l'Europe, du fait du monétarisme international, il faut changer la Constitution parce que c'est fini, les gars. Les autres, ils se sont retranchés pendant deux ans sur la Constitution, on touche pas à la partitocratie (la répartition des postes et des prébendes en fonction de l'appartenance à un parti, NdSQ). Entre temps, il y avait eu le phénomène Bossi, un mouvement de petits et moyens entrepreneurs, une base de révolte fiscale avide, prédatrice, ultramoderne sur le plan technologique. Il y avait une réponse réformiste possible, le fédéralisme, à laquelle le PC, pendant deux trois ans, a opposé un niet. Et puis tout d'un coup, l'ancien PC s'est jeté, et à mon avis c'était un mauvais calcul, sur deux occasions qui s'étaient présentées : d'un côté, après s'être longtemps accrochés à la Constitution, ils ont fait la promotion du scrutin majoritaire, et puis, ils ont fait Mains Propres. Je ne veux pas dire que c'est le PC qui l'a déclenché. C'est un phénomène qui est né dans un vide, dans une instabilité politique et constitutionnelle, un phénomène corporatiste d'une partie de la magistrature qui avait pris du pouvoir dans l'antiterrorisme. Il se trouve que beaucoup des magistrats qui avaient depuis 77 l'état d'urgence comme modèle de gouvernement, c'était des gens du PC dans la tradition Vichinsky mais il y avait de tout, des gens de droite comme Borsellino, MSI (néofasciste), Di Pietro plutôt droitier, d'autres Parti républicain, donc de droite et il y avait une troisième composante d'anciens gauchistes, pas nécessairement mao mais disons, populistes de gauche, qui s'étaient réunis chez les magistrats du travail dans les prud'hommes et qui donnaient toujours raison aux travailleurs : il y avait eu comme ça, à Milan, le cas rigolo d'un juge qui avait déclaré irrecevable le renvoi d'un garçon boucher que le patron avait découvert au lit avec la patronne… ces gauchistes étaient partis d'une critique du droit comme fausse conscience des rapports de classe pour arriver à ça, puisqu'on peut pas faire la révolution. Les réformistes du PC, eux, disaient que le droit c'est celui de l'Etat protecteur des classes exploitées, ou bien tu as ceux qui voient dans l'Etat un Etat de classe mais il y a la magistrature planétaire, le juge Garzon, on sait pas bien, une substance angélique qui intervient pour défendre les opprimés, les femmes violées, les enfants sodomisés, il y avait cette idée et l'idée de la moralisation de la vie publique… Au début le PC était un peu inquiet, partagé entre son obsession de Craxi et la peur d'y laisser des plumes. Parce que le PC aussi, on a toutes les preuves, il y avait un système depuis toujours selon lequel le collecteur des commissions et pots-de-vin était unique et ensuite la répartition était proportionnelle pour tous les partis : la part du lion aux démocrates chrétiens,
Ecrit par libertad, à 17:19 dans la rubrique "International".



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