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Cet élevage fournit entre autres deux des plus grandes marques d'oeufs vendues en France.
L214 et la SNDA (Société Nationale pour la Défense des Animaux) portent plainte pour cruauté envers les animaux.
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Télécharger le rapport au format PDF (6 pages)
L'Office alimentaire et vétérinaire (OAV) de la Commission européenne relève des défaillances récurrentes des services vétérinaires français. Au cours de sa dernière mission (1), l'OAV a notamment pointé l'insuffisance de la formation des agents officiels concernant le bien-être des animaux. Dans un article de la dépêche vétérinaire de mars 2009 (2), le président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV) a déclaré : « cela fait dix ans que le syndicat tire la sonnette d'alarme au sujet du déficit des contrôles officiels en dénonçant la fragilisation croissante de nos effectifs et la catastrophe potentielle qui menace ». En 2004, l'OAV avait déjà relevé l'insuffisance des effectifs, le SNISPV parlait déjà de « l'indigence » dans certains secteurs des services vétérinaires (3).
Plusieurs modes d'élevage cohabitent aujourd'hui en France.
L'élevage en batterie de cages est celui qui est encore le plus
largement pratiqué. Il représente plus de 80 % de la production. Très
loin de l'imagerie d'Epinal de poules en liberté batifolant dans la
cour d'une ferme, les animaux sont enfermés plus d'un an dans des cages
au sol grillagé dénuées de tout aménagement. La surface réglementaire
par individu est de 550 cm2
(l'équivalent d'une feuille A4). Les oiseaux seront envoyés à
l'abattoir sans jamais avoir connu l'extérieur, la terre ferme ou l'air
frais. Les oeufs issus de ce type d'élevage sont marqués par le code 3
(le marquage des oeufs est obligatoire depuis janvier 2004).
L'élevage alternatif se partage en trois : l'élevage au sol pour 3 %
(code 2), l'élevage plein air pour 12 % (code 1) et l'élevage bio pour
3 % (code 0). Seul les élevages plein air et bio permettent aux poules
l'accès à l'extérieur (4).
Une directive européenne (5) adoptée en 1999 prévoit qu’à partir de
2012, pour l'élevage en cages, la superficie minimale par poule fixée
par la réglementation sera accrue de 50 cm2 (équivalent à la surface de 3 tickets de métro).
Les circuits de distribution s'engagent de plus en plus à bannir les
œufs issus des élevages en batterie de cages : Unilever (marques Amora,
Maille) et McDonald's pour toute l'Europe d'ici 2010, Carrefour
Belgique (pour sa marque repère) et bien d'autres encore (6). D'ici un
an, tous les œufs vendus dans les principaux supermarchés de
Grande-Bretagne proviendront d'exploitations label « plein air » (7).
En France, un sondage a été effectué en janvier 2000 pour cerner la
perception de l’élevage des poules pondeuses en batterie (8). À la
question « À l’avenir, seriez-vous tout à fait favorable […] à
interdire l’élevage des poules pondeuses en cage et n’autoriser que
l’élevage en plein air, sachant que cette mesure entraînerait une
augmentation du prix des œufs ? », 86 % des sondés ont répondu « oui ».
Pourtant, des groupements de producteurs continuent d'inciter à
l'installation d'élevages en batterie de cages (9). Les nouvelles
installations sont de plus en plus gigantesques avec des exploitations
de 100 000 poules et plus alors que la production en cage a été
associée à un risque d’infection par les salmonelles plus élevé que
pour les autres modes de production (10).
A terme, ne doutons pas que ce sera le contribuable qui payera pour
éponger les conséquences de l'irresponsabilité d'une filière incapable
d'anticiper les changements pourtant d'ores et déjà prévisibles de la
consommation. La filière avicole française continue à empiler des
poules dans des cages et le coût des investissements pour adapter les
élevages en place à la « norme 2012 » est déjà invoqué pour réclamer
des aides. Ne doutons pas que les dépenses engagées délibérément
aujourd’hui pour créer de nouveaux élevages en batterie serviront
demain à plaider contre tout projet de réglementation visant à bannir
cette pratique incompatible avec une considération minimale pour le
bien-être animal. Attendons-nous aussi à ce que ces dépenses servent
d’argument pour réclamer d’autres aides au maintien en activité si les
débouchés de l’œuf « code 3 » menacent de décliner.
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66
Commentaires :
satya |
l'oppression faite aux animaux et aux humains par l'industrie alimentaire est incessante, chaque jour je me demande vraiment quoi manger car je n'ai vraiment plus aucune envie - et cela depuis un bon moment - de me nourir avec ces "cochoneries" dangereuses pour la santé de touTEs.
c'est une remise en question fondamentale de nos consommations qu'il faut faire et ce n'est vraiment pas facile aujourd'hui, heureusement les framboises, les groseilles ont commencé à murir, les courgettes et les concombres aussi, mais l'autarcie alimentaire est plus que jamais indispensable; malheureusement la relève des vieux cons qui aspergent leur potager de pesticides et d'engrais parce qu'ils ne supportent pas une limace, une taupe ou quelques fourmis, est bien là, les écoles agricoles enseignent plus de chimie qu'autre chose !! quelles mentalités de m**** Répondre à ce commentaire
|
à 09:15