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Les membres d'indymedia UK avait déjà retiré ces
informations en accord avec la charte du projet. Indymedia UK ne
pouvait se soumettre à la requête de la police du Kent de transmettre
les informations relatives à l'auteur. En tant que plateforme ouverte
de publication, indymedia avait configuré sa machine pour ne pas
conserver les adresses IPs des visiteurices ou contributeurices du
site. La police a en plus été informé que ce serveur n'était qu'un
serveur mirroir et donc pas la machine d'où les commentaires furent
postés. Mais la police a quand même saisi le serveur, qui lui a été
remis par les responsables de UK Grid, sans qu'une requête judiciaire
ne soit montrée.
Le Dr Lee Salter, un spécialiste du journalisme à l'universite de
l'Ouest de L'Angleterre, a informé indymedia que "le matériel
journalistique est protégé par la loi, et la police ne devrait pas
collecter plus d'information que nécessaires à leur enquête - en
saisissant le serveur, la police ne collecte pas seulement des
informations sur indymedia, mais aussi sur un certain nombre d'autres
groupes. La police devrait pourtant savoir qu'indymedia ne conserve pas
d'informations que ses participantEs, il est donc préoccupant que la
police collecte des informations au hasard sur ses membres."
La perte de ce serveur représente un dommage sérieux à l'infrastructure
d'indymedia. Plusieurs sites y était hébergés, notamment le projet de
documentation d'indymedia (wiki utilisé par tous les groupes indymedia
pour s'organiser, d'où le problème de collecte d'informations sur les
activistes d'indymedia), le nouveau site d'indymedia londres, la Soja
Mata (une campagne contre le soja OGMisé se concentrant sur le
développement en Amérique du Sud), Transition Sheffield, et le site de
la campagne contre les jeux olympique de 2010 au Canada. La plupart de
ces site devraient être remis en ligne bientôt.
Ce n'est pas la première fois qu'un serveur indymedia est saisi en
Angleterre. Peu avant le forum social européen de 2004 à Londres, un
serveur avait été saisi, hébergé chez rackspace dans une opération
impliquant un juge italien, une court de district américaine et le FBI.
Cette saisie, dont les tenants et aboutissants ne sont toujours pas
éclaicis, avait vu une vingtaine de sites indymedia (dont IMC nantes)
disparaître temporairement du net. On ne sait toujours pas si cette
affaire concernait la publication sur un indymedia italien de la
revendication de la bombe posée da ns la boîte au lettre de R. Prodi,
ou la publication sur indymedia Nantes de la photo de deux policiers
surveillants la mouvance anti-G8 en Suisse.
En 2005, le serveur d'indymedia Bristol avait été saisi sous une
requête judiciaire de recherche. Un membre d'indymedia Bristol avait
été arrété, suspecté d'incitation à des actes criminels, mais n'avait
pas été inculpé.
Comme les fois précédentes, indymedia UK est resté en ligne. Ce fut
possible grâce au système de "mirroir" (plusieurs machines hébergeant
des copies du site et se repartissant les visites), qui a été mis au
point pour protéger l'infrastructure technique du projet de media
alternatif. Malgrés les interruptions causées par les saisies, les
activistes du media DIY continuent de fournir une plateforme pour des
"nouvelles directement de la rue".
Traduction de l'article http://www.indymedia.org.uk/en/2009/01/419838.html