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Le Figaro : "Il n'a pas hésité. Quand le téléphone a sonné, un matin de printemps
2014, Ayman Ramzi a immédiatement accepté l'invitation. «Sabah el Kheir»
(«Bonjour»), un des programmes phares du petit écran égyptien, le
conviait à venir parler de son «
athéisme». Le sujet, longtemps tabou en
Égypte,
est en vogue sur les réseaux sociaux depuis qu'un vent d'audace,
insufflé par la révolution de 2011, caresse les rives du Nil. «Ma femme,
habituellement prudente, m'a même aidé à choisir la chemise, rouge, que
j'allais porter», se souvient l'enseignant
copte
de 43 ans. Sans surprise, l'émission, très regardée, déclencha un
tsunami de réactions, mais loin des encouragements qu'il espérait.
«Quelques jours plus tard, j'étais au café Borsa, en centre-ville. Un
type m'a approché en me disant: “C'est toi, celui qui ose dire que Dieu
n'existe pas?” Je n'ai pas eu le temps de répondre. Une dizaine d'hommes
m'encerclaient, l'un d'eux avait un couteau dans la main. J'ai filé
avant que ça dégénère», poursuit-il, en jetant un coup d'œil furtif
derrière son épaule.
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