Lu sur
Samizdat : "A la mairie de St Denis, qui s’était pourtant engagée à intégrer ses ex-EJ, quelques années de batailles n’ont pas été inutiles (journal canardage, grèves, actions,…). De 1999 à nos jours (si, si,…) même s’il y a eu des creux dans la résistance collective, nous nous sommes régulièrement défendus pour faire appliquer nos droits et notre intégration.
En janvier 2005, nous apprenons que deux collègues de la culture seront virés, « faute de budget. » Que leurs « postes seront supprimés » car « pas d’utilité reconnue » (médiation culturelle, à quoi ça sert ? Sans aucune évaluation en 5 ans ? Ben voyons…). Les boules, les graves boules… Bon, là il faut que je vous résume rapidement les épisodes précédents.
A la mairie trois statuts à la suite du dispositif EJ :
- Chômeur (tu bosses au cinéma ? ben on te propose maintenant saisonnier au parc de la légion d’honneur… Tu veux pas, ben tant pis) Si, si, je vous jure !
-Contractuel (tu seras mieux payé que si tu es titularisé)
-Titularisé catégorie C (tu as un boulot stable, bienvenu)
Les critères ? Qui, pourquoi ? Quelle info, quelle prévenance ? Le comité de pilotage promis auquel on devait être associé, niet, rien, nada… Le flou absolu… Et si vous l’ouvrez, vous manipulez les gens. Grumpf…
GRaaaaaave les boules, déjà que certains d’entre nous s’étaient battus aux côtés des Aide Educ et que tout le monde a perdu en 2003, là où on devait être intégré, tout se décanille, il y a maldone.
Mais les collègues se sont pas relâchés, Nous sommes retournés au Conseil Municipal, un petit show à la Full Monty avec nos pancartes et nos têtes de djeunes motivés, des interventions de quelques conseillers municipaux (sans donner le détail plutôt à gauche, vous vous en doutez), notre ancien maire a du prendre la parole finalement et dire « la mairie s’est engagée à ne laisser aucun jeune au chômage suite au dispositif, nous tiendrons notre parole et les collègues en questions seront intégrés dans le cadre de leurs compétences »
Voilà. OUFFFFF…
« Dans le cadre de leurs compétences… » C’est la moindre des reconnaissances. Celle du travail effectué durant ces quelques années.
En bref, quelque soit votre employeur, seule la lutte paie.
Et en ces jours bien sombres, je dédie cette première victoire à notre ami et compagnon de lutte Alban. Je dirais même plus, pour ma part il était vital que les copains se battent (question de dignité) et gagnent (question de croire un peu en l’avenir). Personnellement j’avais besoin de cette victoire, pas par conviction luttes de classses et blablabla comme d’hab, juste par dignité et pour apaiser ma colère et ma souffrance face à tant d’injustices et de copains au chomdu.
Bien le bonsoir,
Amel, contractuelle en sursis
PS : Nous restons vigilants et courage à tous les collègues galériens.
« La précarité est une prison économique : Titularisation sans conditions »