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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Ecrits libertaires d’Alexandra David-Néel

Si l’on trouve aujourd’hui couramment dans les librairies ses écrits relatant ses périples dans la région du Tibet et ses exposés qui ont contribués à faire connaître le bouddhisme indo-tibétain en Occident, on connaît moins ceux inspirés par l’anarchisme individualiste. Tout d’abord un recueil d’articles, Pour la Vie, préfacé par l’ami de son père, et le sien, Elisée Reclus ; puis un ensemble d’articles publiés dans différentes revues (La Société nouvelle en Belgique, Le Mercure de France et La Fronde, notamment). Pour la Vie ayant effrayé les éditeurs, c’est l’homme avec qui elle vit en union libre qui se chargera de l’imprimer. Les Nuits Rouges proposent une réédition de ces pages en un recueil :

Alexandra David-Néel, Pour la Vie, et autres textes libertaires inédits, 1895 – 1907, éditions Les Nuits Rouges. ISBN : 2-913112-00-5 environ 10 euros

Table des matières :
Pour la Vie
      De l’Autorité
      Droits et Devoirs
      Les Personnalités Fictives
      De la Recherche du Bonheur dans le Présent
      De l’Antagonisme des Intérêts
Textes Libertaires Inédits
      Notes sur le Bouddhisme
      Autorité Paternelle
      Faillite
      Question Pressante
      Sur le Bonheur
      Sur la « Morale » Laïque
      Echos du Congrès des Femmes Italiennes
      Le Mariage, Profession pour Femme

 

Biographie :

Alexandra DAVID naît le 24 octobre 1868. Elle sera exploratrice et aventurière, cantatrice, journaliste, orientaliste et bien sûr active féministe, anarchiste, rationaliste, théosophe mais aussi stoïcienne, et évidemment, bouddhiste.

Sa mère, qui désirait un fils pour aîné, lui refusera l’affection qu’elle essaiera de trouver auprès de son père, vétéran de 1848, franc-maçon et ami d’Elisée Reclus.

D’un caractère farouchement individualiste, elle commence tôt sa carrière de voyageuse : à 5 ans, elle fait sa première fugue dans le bois de Vincenne, véxée que celle-ci s’achève dans un commissariat. Elle étudiera chez les religieuses (elle lisait d’elle-même quotidiennement la bible à 6 ans). A 15 ans, ses fugues sont innombrables, et cette jeune fille voyage seule, sans autorisation, en train, découvrant Angleterre et Hollande. Elle révère alors les Stoïciens. A 17 ans sa mère la rattrapera en Suisse, sans le sou. A 18 ans elle part découvrir l’Espagne en bicyclette, trajet : Bruxelle, Côte-d’Azur, Espagne, Mont St-Michel, Bruxelle. Elle se rapproche des théosophes (et adhèrera à la Loge Unie) qui lui dévoileront les richesse de l’Orient durant ses études à Londres et Paris (sans oublier l’influence de Reclus). En 1891, elle se rendra pour la première fois en Inde, toujours seule, à 20 ans.

De retour en 1893 il faut qu’elle subvienne à ses besoins : elle sera cantatrice, métier de scène qui lui permettra de voyager, sous le nom d’Alexandra Myrial. Parallèlement elle fréquente les cercles anarchistes, lit Stirner et les philosophes chinois. Avec Jean Haustont, son compagnon, elle compose un drame lyrique. C’est lui aussi qui lui permettra de publier Pour la Vie. Se lancer dans l’action politique tant que les femmes ne seront pas émancipées n’a pour elle aucun sens. Elle s’engage alors dans l’activisme féministe et s’imposera dans le journaliste, critiquant violemment les féministes de la haute société, qui refusent d’affronter le problème de l’indépendance totale, y compris financière, et abordant le point de vue du contrôle des naissances. Elle abandonne ses activités artistiques en 1903 (en 1895 elle ira tout de même chanter à Hanoï) pour se consacrer uniquement à l’écriture et à l’orientalisme, activité scientifique où la place est dure à se faire pour une femme. D’autant qu’Alexandra se refuse à être une orientaliste de « salon ». Elle concrétisera son désir de « terrain » et d’aventure entre 1911 et 1925.

Mais avant son grand départ de 1911, elle parcourt les bords de la méditerranée, car ayant étudié le Coran, elle veut entendre l’appel du Muezzin. A Tunis elle va rencontrer son mari, Philippe Néel, ingénieur des chemins de fer, qui convainc la féministe de se marier (à 36ans), ce qui la fait basculer dans la dépression en quelques mois ! Compréhensif, il lui proposera lui-même d’entamer son lointain périple… Alexandra s’y préparera en achevant les études linguistiques nécessaires (l’occasion de voyager encore entre Londres, Bruxelles et Tunis).

Ce sera un périple de 14 ans : au Sikkim elle suit les enseignements des maîtres bouddhistes, adopte un jeune lama (elle avait toujours préféré sa liberté contre la maternité) et se fait expulser à cause d’incartades en territoire tibétain, pays interdit. En 1917, avec son fils Yongden, ils préfèrent découvrir le Japon plutôt qu’une Europe où la guerre fait rage. Mais Alexandra qui pense toujours à Lhassa, ne profite pas de ce séjour. Un japonais lui explique qu’il a pu pénétrer cette cité interdite déguisé en moine… cela donne des idée à l’aventurière, qui s’embarque avec Yongden pour la Corée pour rejoindre très vite la Chine puis la Mongolie. Trois ans plus tard, abandonnant tous leurs biens, lui en moine, elle en mendiante, ils partent à pied pour Lhassa. Malgré d’immenses difficultés, la réussite de cette expédition en 1924 lui apportera une renommée internationale.

De retour, elle achètera en 1928 une maison à Digne, qu’elle baptisera Samten Dzong (« La forteresse de la méditation »). Elle se sépare de son mari qui restera un indéfectible ami (et soutien financier). En 1937 (elle a 69 ans), ce qui devait être un court voyage en Chine (comme ce sera sûrement le dernier, elle souhaite emprunter le transsibérien, visiter Moscou, etc.) se transforme en long séjour du fait de la guerre sino-japonaise. Alexandra et Yongden atteignent l’Inde dix ans plus tard.

Elle sera de retour à Samten Dzong à 82 ans. Pour se reposer, elle fait du camping dans les montagnes. Sont fils adoptif meurt en 1955. En 1968 elle suit les « évènements » à la radio, ce qui lui rappelle qu’elle avait écrit Pour la Vie, qui sera incorporé en 1970 à l’édition de En Chine. En 1969, à 101 ans, elle se prépare pour un ultime voyage. Elle mourra deux semaines avant son départ. Ses cendres et celles de Yongden seront dispersées à Bénarès, sur le Gange en 1973.

Les informations biographiques ont pour l’essentiel été tirées du site de la Fondation Alexandra David-Néel, qui anime le Centre Culturel Alexandra David-Néel sis à Samten Dzong, en la ville de Digne-les-Bains. http://www.alexandra-david-neel.org/

Ecrit par Cercamon, à 14:56 dans la rubrique "Culture".



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