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Du scientisme chez les anarchistes : le cas de l’homéopathie

Dans un article publié le 24 février 2011 par le Monde libertaire (n°1624), intitulé « Des matérialistes en action : happening anti-homéopathique », Jérome Ségal nous donne un bon aperçu de ce que peut être un point de vue scientiste chez les anarchistes.

Rappelons au passage que le débat entre scientistes et anti-scientifiques ne date pas d’aujourd’hui, au XIXème siècle déjà il faisait rage, le pôle dit scientifique ou scientiste (pour leurs détracteurs) étant principalement représenté par Paraf-Javal et les anti-scientifiques se concentraient autour du courant naturien animé par Zisly. Il n’y a jamais eu d’unanimité sur cette question chez les anarchistes pas plus hier qu’aujourd’hui.


Mais qu’est-ce que le scientisme ? : « Le scientisme est une idéologie apparue au XIXe siècle selon laquelle la connaissance scientifique permettrait d'échapper à l'ignorance dans tous les domaines et donc, selon la formule d'Ernest Renan (1823-1892) d'« organiser scientifiquement l'humanité ». Il s'agit donc d'une foi dans l'application des principes et méthodes de la science dans tous les domaines. Dans cette perspective, le politique s'efface devant la gestion « scientifique » des problèmes sociaux et toute querelle ne peut dès lors que relever de l'ignorance ou d'une volonté de nuire : il existerait pour chaque problème une solution optimale s'imposant universellement sans que la volonté, les desiderata ou la subjectivité d'un décideur ni des populations concernées aient à intervenir ou à être pris en compte. » (1)


Paraf-Javal avait poussé jusqu’à la caricature cette définition du scientisme anarchiste, en expliquant que chaque problème avait une solution « scientifique ». C’était faire fi de la dimension politique et sociale, si chère aux anarchistes, c’était accorder un statut de neutralité à la science, neutralité qui peut être contestée d’un point de vue politique, c’était également dénier la dimension individuelle de toute problématique.

Dans le cas de l’homéopathie, telle qu’elle est traitée par Jérôme Ségal, on va voir que ces questions qui devraient être au cœur de la problématique anarchiste, sont repoussées hors du champ d’analyse, sous le seul critère d’une analyse qui se veut purement scientifique.

Que nous dit Jérome Segal : que l’homéopathie serait au mieux inefficace, voire dangereuse ( quand les malades se contentent d’avaler des granules, sans consulter le médecin ).

L’argument de l’automédication ne concerne pas spécifiquement l’homéopathie mais également l’allopathie car on peut aussi bien prendre des granules pour un rhume qu’un sirop contre la toux, sans consulter, le médicament traditionnel serait dans ce cas aussi dangereux que les granules.

Un anarchiste devrait-il refuser l’automédication, au nom de la science ? La question mérite d’être posée. L’anarchisme cherche avant tout à préserver l’autonomie de l’individu, son droit à se soigner lui-même jusqu’à ce qu’il considère être la limite de ses compétences et à faire la balance entre le risque qu’il court à se tromper et la dépendance où il se trouvera de recourir à un autre individu ( le médecin ) ayant plus de connaissances en matière de santé.

C’est à chaque individu de fixer le curseur du moment où il fera intervenir le « spécialiste » en fonction de critères moraux et du souci de préserver sa santé, sa vie ou celle d’autres.


Examinons l’argument selon lequel l’homéopathie serait inefficace. L'homéopathie ne serait d'ailleurs pas la seule à être inefficace : pourquoi accepte-t-on que près de 4 000 médicaments sur les 8 000 spécialités répertoriées n'aient pas d'activité pharmacologique démontrée, selon les estimations du professeur Jean-Paul Giroud, chef du service de pharmacologie clinique de l'hôpital Cochin et coauteur d'un très irrévérencieux guide des médicaments (2)

Tout d’abord, l’homéopathie présente l’immense avantage de ne pas comporter d’effets secondaires, alors que la médecine allopathique en est truffée, le scandale du Médiator en administre une preuve supplémentaire récente.


Le texte de Jérôme Segal apporte d’ailleurs un contre argument à ce qu’il évoque puisque que dans le happening anti-homéopathique les participants on ingurgité des doses considérées comme dangereuses et n’en ont ressenti aucun effet. On peut donc en conclure que l’homéopathie, n’est pas dangereuse, ce qui n’est pas le cas des autres médicaments dont il suffit de lire les effets secondaires sur les notices.

L’argument des anti-homéopathies serait de répondre : ce n’est pas dangereux puisqu’il n’y a que du sucre !

Or c’est mettre de côté un aspect essentiel, d’un point de vue anarchiste : l’effet placébo, c'est-à-dire la capacité de l’individu à se soigner lui-même par le recours à des capacités mentales qui lui sont propres. Cet effet placebo devrait pourtant être au centre de toute thérapeutique prônée par des anarchistes car elle garanti à la fois l’autonomie et la santé de l’individu, les deux critères principaux qui devraient fixer leur choix.

Si l’on fait l’hypothèse ( selon les critères de la science aujourd’hui mais qu’en sera-t-il demain ? ) que l’homéopathie ne contient rien, elle serait la seule médecine à mettre au centre de son action l’effet placebo, cela expliquerait sans doute en grande partie son efficacité.

C'est ce que reconnaît Martin Winckler : « Malgré l’absence de preuves scientifiques, les médicaments homéopathiques sont-ils actifs ? Oui, bien sûr, leur efficacité est réelle : elle réside dans l’effet placebo dont j’ai parlé hier - et qui, je le répète est loin d’être négligeable. » (3)
Dans cette hypothèse le fait que l’homéopathie ne serait pas plus efficace qu’un placebo ne serait en fait pas une critique mais un argument en faveur de l’homéopathie puisqu’elle serait capable de mettre en route ce puissant moyen de guérison et sans effet secondaire.

Le but est en effet de guérir et pas autre chose, il vaut mieux guérir avec RIEN ( l’effet placébo ) qu’être malade avec une molécule (les effets secondaires ). Reste bien sur que l’effet placebo et l’homéopathie ne peuvent tout guérir, personne n’a jamais prétendu qu’on guérissait le cancer par homéopathie ( sauf des charlatans mais ils sont de tous les bords ).



Pour prouver la scientificité de ses propos Jérôme Segal prétend qu’aucune étude indépendante n’a jamais été réalisée en double aveugle concernant l’homéopathie.

Tout d'abord pourquoi faire un sort à part à l'homéopathie ? En effet dans le système actuel de mise sur le marché des médicaments, les études en double aveugle, démontrant l'efficacité d'un médicament ne sont jamais indépendantes mais sont financées par les labos pharmaceutiques.

Les études indépendantes commencent en général lorsque les effets secondaires d'un médicament deviennent trop dangereux.

L'homéopathie n'ayant pas d'effets secondaires, on ne s'étonnera pas qu'il n'y ai pas d'études indépendantes sur cette question. Quand aux études en double aveugle, les opposants de l'homéopathie veulent faire croire qu'elles n'existent pas : c'est totalement contraire à la réalité comme le démontre cet article de la Recherche : « Peut-on évaluer l'homéopathie en clinique? »(4). Le problème n'est pas qu'il n'y ai jamais eu de recherches sur l'homéopathie mais qu'il n'y a pas de consensus scientifique sur les conclusions à en tirer : l'homéopathie est elle plus efficace qu'un placebo ? Personne, hormis les partisans ( dans un sens ou dans l'autre ) n'a pu répondre à cette question.


Rien ne prouve, pour l'instant que l'homéopathie soit plus efficace qu'un placebo ( mais l'inverse n'est pas prouvé non plus). Pour conclure laissons la parole à Patrick Lemoine : « Il est remarquable que la France, généralement assez bien considérée du point de vue de son organisation sanitaire et de l'efficacité de sa médecine, soit le leader mondial des deux techniques qui reposent le plus ouvertement sur la prescription de médicaments sans principes actifs et sur une recherche active d'effet placebo. Il s'agit de deux méthodes où ce n'est pas tant le fond de ce que l'on prescrit qui compte, mais la forme, l'environnement thérapeutique, la rupture avec le quotidien de la médecine pour l'homéopathie, de la vie pour le thermalisme. Homéopathie et thermalisme sont remboursés par la sécurité sociale, et c'est finalement bien normal, car il est probable que ces deux méthodes écologiques, saines et physiologiques, évitent non seulement de nombreux accidents iatrogènes, mais permettent dans une certaine mesure de responsabiliser les patients... » (5)

Etre acteur de sa propre santé, voilà qui ne saurait déplaire à des anarchistes

Libertad


  1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Scientisme

  2. « Se soigner seul sans danger, le guide Giroud-Hagège », Editions du Rocher.

  3. http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=101

  4. http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=18011

  5. "Le mystère du placebo" par Patrick Lemoine p 39

Ecrit par libertad, à 00:08 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Didier56
01-05-11
à 07:30

Du scientisme en général

Excellent article dont l’approche peut-être élargi à tous les domaines, bien au-delà de la simple opposition allopathie/ homéopathie, ou même de la question médicale. Le scientisme, par exemple, s’applique à la finance et à la politique.

Les "Grandes Ecoles" formeraient ainsi des "experts" en gouvernance, ayant acquis le savoir indispensable pour la conduite des affaires publiques.

Il s’agit de complexifier notre environnement afin d’imposer l’idée qu’agir dessus nécessite des savoirs spécifiques que seuls possèdent quelques happy few.

Si l’approche scientiste peut résoudre tous les problèmes du monde – ce qui est évidemment faux, car cette approche créé également des problèmes – alors le savoir nécessaire exclut une grande majorité des débats et de la gestion publique pour les confier à une élite.

Cela s"applique à chaque domaine de connaissance. Je pense à l’histoire et à l’approche alternative d’un Howard Zinn, par exemple, un Hubert Reeves, vulgarisateur hors pair pour rendre accessible à tous l’appréhension des mécanismes de l’univers, etc....

Il ne s’agit pas de réfuter la notion de "savoir’ ou de "connaissance" mais de refuser l’usage qui en fait en terme de domination et d’exploitation (sociale, politique, économique...).

Le développement de l’automédication sous toutes ses formes, et en particulier à travers les plantes médicinales, qui ne nécessitent pas de transformation et peuvent être aisément produites par tout à chacun, y compris dans une jardinière sur un balcon, serait une catastrophe pour l’industrie pharmaceutique.

L’approche scientiste est également une vision qui sous-tend l’idée de la domination humaine sur son environnement. L’homme comme centre et finalité, philosophie qui permet tous les abus et les dérives des apprentis-sorciers de tous poils.

Cela n’a rien à voir avec la curiosité scientifique (chercher à comprendre, et pas forcément à agir sur ) Exemple très simple dans le domaine de la production légumière. L’observation de la nature permet d’en reproduire les mécanismes dans le jardin plutôt que de créer un milieu artificiel que l’on ne pourra maîtriser qu’avec force traitements et interventions de toute sorte – qui fera le bonheur et la fortune de sociétés comme Monsanto. Dans ce domaine également, les méthodes naturelles sont critiquées parce qu’elle ne sont pas démontrées "scientifiquement".

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  ThierryLode
08-05-11
à 17:42

Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore.

Outre le problème inhérent aux dilutions multiples, ce qui est principalement reproché à l'homéopathie reste l'incapacité de reproduire deux fois le même résultat et donc de produire un effet différent d'un simple effet placebo.
La méthode scientifique se base normalement sur un travail expérimental de vérification des résultats. c'est souvent cet aspect trop négligé qui ressort lors des grands problèmes médicamenteux, l'expérimentation ayant été trop faible ou les résultats trop optimistes.
Mais il faut rappeler que l'homéopathie se fonde elle sur un simple dogme assez archaïque, tout comme la médecine chinoise par exemple et ses méridiens. Après, le fait que des réussites empiriques puissent être attribuées à ces médecines n'empèchent nullement d'avoir à questionner si cette conception "magique" est aussi proche des miracles attribués aux divinités ou au contraire si il existerait des éléments scientifiques encore inconnus...
Si le "scientisme" est aussi une croyance, du moins, on peut contester expérimentalement les résultats de la science. c'est ainsi par exemple qu'on a pu produire des tests contre les OGM, contre les pesticides ou encore contre les effets pseudo-miraculeux de certains "magnétismes" comme chez les scientologues par exemple...
Attention il reste bien des pensées magiques chez les anarchistes...Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore...
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  libertad
09-05-11
à 00:21

Re: Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore.

Je ne crois pas Thierry qu'il s'agisse de pensée magique à moins de considérer que l'effet placebo soit une pensée magique qui permet de guérir ( pas tout bien sur ). D'ailleurs tous les cas que tu évoques ( magnétisme, etc... ) ou les médecines chamaniques ne reposent-elles pas en fait sur l'effet placebo?
De mon point de vue si l'homéopathie est capable de mettre en oeuvre l'effet placebo c'est positif car l'effet placebo ne se met pas en route comme ça, sans un contexte.
La vérification scientifique des effets de l'homéopathie me semble normale mais l'argument des anti-homéopathies comme quoi elle serait inutile car n'ayant pas plus d'effet qu'un placebo me semble inopérant et militer plutôt pour l'homéopathie. En fait il ne s'agit pas de croire à l'homéopathie mais de voir si individuellement ça marche ou pas pour guérir.Si l'homéopathie n'a qu'un avantage, celui d'être un placebo alors vive l'homéopathie car il ne suffit pas d'acheter un paquet de sucre pour guérir :-)

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  rackhamlenoir
15-05-11
à 18:01

Re: Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore.

C'est curieux cette "haine" anti homéopathie qui remonte régulièrement à la surface.
Les  animaux qui sont soignés à l'homéopathie s'en portent bien...
L'homéopathie qu'on le veuille ou pas soigne !  Comment ? Personnellement je m'en fout !
"On"oblige personne à se soigner avec ça!.
Libre à chacun,de penser et de choisir en fonction de ses problèmes. Rien à voir avec dieu ! Juste encore une histoire de Liberté !
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  libertad
17-05-11
à 11:42

Re: Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore.

Tout à fait d'accord avec toi Rackhamlenoir ! 

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  ThierryLode
18-05-11
à 17:04

Re: Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore.

Salut, Oui ce débat sur l'efficacité supposée de cette médecine se prolonge, bien qu'on attende des preuves. Je le répète, outre le problème inhérent aux dilutions multiples, ce qui est principalement reproché à l'homéopathie reste l'incapacité de reproduire deux fois le même résultat et donc de produire un effet différent d'un simple effet placebo. Il n'y a là aucune haine contre aucune tentative de soin quelle qu'elle soit. Bien entendu, l'homéopathie peut guérir, tout comme le chamanisme, les prétendus miracles ou bien d'autres choses, mais il n'est pas indifférent de savoir que les industriels des laboratoires médicaux tirent profit de ces productions très discutables, dont en tous cas, on ne connait pas le fonctionnement...
Scientifiquement, est ce trop demander que de demander des preuves alors que l'homéopathie génère des milliards de bénéfices auprès de firmes multinationales ? Cela dit, les labos allopathiques sont tout autant critiquables, mais au moins on connait les principes actifs..Enfin, je trouve toujours intéressant de se pencher sur des médecines alternatives, d'interroger les mémoires des rebouteux ou des chamans, mais cela n'empêche nullement que certaines pratiques soient contestables ou d'inspiration magique, et que le charlatanisme perdure sur des mensonges. Un anarchiste ne devrait-il pas se garder de toute croyance notamment lorsqu'elles ont été élaborées par ce que j'apparenterais à des charlatans du XIXème ?  
Ensuite, en ce qui concerne l'efficacité des soins, le débat reste ouvert bien sur...et qu'on ne me range pas parmi les tenants inconditionnel de la médecine marchande...j'ai déjà donné !
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  libertad
19-05-11
à 22:19

Re: Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore.

Thierry je pense que si l'homéopathie n'est qu'un simple placebo c'est énorme comme résultat car ça permet de guérir et l'efficacité du placebo est démontrée scientifiquement, en plus il n'y a pas d'effet secondaire. J'ai du mal à comprendre cette expression "simple placebo" car quelle autre placebo est mis en oeuvre par une médecine hormis l'homéopathie ? Tu conviendras avec moi qu'il ne suffit pas d'acheter un paquet de sucre dans un super marché pour guérir. Pour cela il faut certainement une forme de rituel : la confiance dans le médecin, le diagnostic, la prise du placebo recommandé par le médecin, sans cette mise en condition il ne peut y avoir de placebo.
Enfin l'homéopathie est peu chère, elle n'a pas d'effet secondaire, bien sur ça enrichi les labos mais l'allopathie aussi et l'allopathie peut tuer ( exemple du Médiator, sans parler de tous les autres médicaments dangereux ).
Je ne suis pas partisan de l'homéopathie à tout crin et les médicaments allopathiques sont utiles dans les cas les plus graves. Je pense qu'il n'y a aucune magie dans l'homéopathie seulement la capacité à s'auto-guérir, jusqu'à preuve du contraire, c'est à dire jusqu'à prouver par des études scientifiques qu'elle est plus efficace qu'un placebo ce qui n'est pas encore vraiment démontré.
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  nana-infernale
27-05-11
à 11:53

Re: Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore.

je pense comme thierry qu'il faut garder une grande vigilance face à la "croyance". Un placebo n'est pas un médicament qui soigne, c'est la confiance qu'on en a qui va soulager, tout comme un gros chagrin consolé... Je pense pourtant que l'homéopathie, bien qu'elle n'ait pas fait toutes ses preuves, est une médecine qui fonctionne souvent, comment ? c'est assez flou... effectivement, la conscience de notre corps est sûrement toute aussi importante qu'un traitement (quel qu'il soit) notamment sur la somatisation. Laissons le cadavre dans le placard, et gardons un oeil sur la réalité marchande de toutes les médecines. Restons vigilants !
La maladie existe : le remède miracle n'existe pas.
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  jantiff
02-11-13
à 22:50

Re: Dieu est mort, mais son cadavre bouge encore.

L'effet placebo intervient dès que l'on a confiance en la thérapie, comme tu le dis. L'homéopathie a ce mérite qu'elle inspire facilement cette confiance, que ce soit par la qualité de relation thérapeutique avec le médecin ou par sa réputation de médecine "naturelle" ou "alternative".

Par contre, l'effet clinique de l'homéopathie semble bien se limiter à cet effet placebo : voir notamment

http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(05)67177-2/abstract

ou sous forme vulgarisée

http://www.youtube.com/watch?v=GNxyQvW7HPs

Ces deux sources sont tout ce qu'il y a de plus factuel et laissent chacun libre d'un choix éclairé...

Plus généralement, attention chers lecteurs et rédacteurs, à bien distinguer la méthode scientifique, fondée sur une pratique, de l'idéologie scientiste. Ce n'est heureusement pas encore tout à fait équivalent.
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