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De la nécéssité de sortir de l'impasse suicidaire du capitalisme
Par Jean-Pierre Tertrais. Editions du Monde Libertaire
Brochure 48 pages, format 21X14.5, Couverture illustrée, 3 euros.
Deux révolutions sinon rien
La planète a longtemps été prodigue de ressources naturelles. L'être
humain a atteint un impressionnant niveau de connaissances scientifiques
et de réalisations techniques. Mais ce développement compromet
maintenant l'avenir des générations futures. Le capitalisme est en train
de programmer le désastre qui accablera nos petits-enfants. Alors que
beaucoup ne soupçonnent encore ni la nature profonde, ni l'ampleur du
"développement", cette notion touche déjà à sa fin.
C'est en effet sur ses ruines que certains envisagent de construire
une "autre" société. La convergence entre les nombreux problèmes
(économiques, sociaux, écologiques, culturels, politiques) qui se posent
depuis des décennies a conduit à la naissance d'un courant de pensée qui
privilégie la critique de cette notion de développement.
Mais aujourd'hui, de nombreux théoriciens de la "décroissance"
abordent la question de la sortie du développement en passant sous
silence la nécéssité d'en finir avec le capitalisme.
Pourtant, le capitalisme, voué à une croissance continue, est un
mouvement historiquement suicidaire qui entraînera inexorablement
l'ensemble de l'humanité dans sa chute. Pour survivre ou se développer,
celui-ci ne peut échapper à la croissance. Cela implique qu'il est
impossible de réguler ce système, ce qui exclut d'emblée toute stratégie
de décroissance réformiste.
Cependant, la seule élimination du capitalisme ne saurait suffire,
car l'Etat peut très bien mettre en place une conception centralisée de
la production d'énergies "propres". L'Etat, selon ses thuriféraires, est
supposé être garant de l'"intérêt général". Or, le système politique et
économique actuel est à la fois autoritaire et inégalitaire. L'Etat
défend donc en réalité les intérêts de ceux qui possèdent, et de ceux
qui dirigent politiquement la société. Pour vivre libres, les individus
socialement organisés devront donc également le faire disparaître.
La dépendance qui nous lie à la nature est aussi fondamentale que le
"contrat social". La conscience révolutionnaire est donc nécéssairement
à la convergence de la conscience politique et de la conscience
écologique. Il s'agit ici d'accomplir une double révolution.
Vous pouvez commander cette brochure à :
Editions du Monde Libertaire
145, rue Amelot, 75011 PARIS
ou <editionsml@tiscali.fr>