Lu sur
@narlivres :
"Lorsqu’on referme cette brochure, on ne peut s’empêcher de penser que le capitalisme est vraiment un fort mauvais gestionnaire, surtout en ce qui concerne les ressources de la planète. Il y a vraiment « fort affaires » pour faire pire. Son souci de rechercher la rentabilité immédiate le pousse en effet à négliger un précepte élémentaire : « Rien ne se crée, tout se transforme ».
Aujourd’hui, le développement économique menace donc l’avenir des générations futures, en détruisant les ressources naturelles. Le constat de la dynamique suicidaire du capitalisme, de l’extrême gâchis, de la surconsommation est implacable. Lénine avait tort, une fois de plus, les capitalistes ne vendront pas la corde nécessaire pour les pendre mais pour nous pendre. Gardons-nous tout de même de penser que la misère n‘existait pas avant et ne remettons pas au goût du jour le mythe du paradis perdu et du bon sauvage. Soit, il faut donc passer du développement à la décroissance… Mais comment parler de décroissance aux pauvres des pays riches et aux pays pauvres ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une autre croissance, plus soucieuse de partage et d’échange égalitaires, de respect de l’environnement et d’équilibre ? Et comment penser que cela est possible dans le cadre du système actuel, comment imaginer que ceux qui ont intérêt à ce que le capitalisme se perpétue et l’Etat, garant des inégalités actuelles, permettront une évolution sans résistance ? Voilà les problèmes posés et les anarchistes ont des propositions à énoncer pour un réel changement.
« Du développement à la décroissance. De la nécessité de sortir de l’impasse suicidaire du capitalisme », Jean-Pierre Tertrais, (14,5 x 21), éd. du Monde libertaire, Paris, 44 p., 3 euros.