Lu sur
Terrains de luttes : "Dans la plupart des discours politiques, les migrants sont
présentés comme des clandestins voire des délinquants ne respectant pas
l’intégrité du territoire français. Entrés sans droit, ils n’auraient
pas de droits. L’usage du terme « jungle » pour qualifier les campements
de migrants signifie bien qu’ils ne sauraient être traités comme des
humains. Évidemment, cette vision oublie volontairement les conditions
de leur arrivée en France : guerres conduites par les États occidentaux,
pauvreté, faim et répression politique. Elle fait également l’impasse
sur les droits que, malgré tout, les migrants et notamment les
demandeurs d’asile peuvent faire valoir. Car ils ont des droits. Loin
des caméras et des gesticulations politiques, les réfugiés ont alors
affaire avec une réalité méconnue et pourtant bien souvent aussi
inhumaine : les services de l’État. Dans l’entretien qui suit, Alice,
travailleuse sociale dans une association parisienne accueillant les
familles réfugiées, décrit les conditions d’accueil et de prise en
charge des réfugiés. Plongée dans un dédale administratif où la pauvreté
des moyens n’a d’égale que le peu d’empressement à faire appliquer et
respecter le droit des migrants.
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