Lu sur
Autre futur : "Qu’elle soit entendue comme état de désordre social ou qu’elle soit
pensée comme ordre social sans État, l’anarchie – qui renvoie
étymologiquement à l’absence d’autorité de commandement (anarkhia) –
reste difficilement appréhendée par le juriste autrement que par
l’exclusion. Droit et anarchie seraient incompatibles, car le droit
impliquerait nécessairement l’autorité (dont l’État moderne constitue la
forme ultime, par la monopolisation du pouvoir de contrainte) que
l’anarchie supprime. Dès lors, l’étude de l’anarchie n’aurait plus rien à
révéler au juriste, et sa marginalisation intellectuelle ne devrait pas
surprendre.
Pourtant, est-il satisfaisant de laisser la théorie de l’anarchie
s’empoussiérer dans le placard des idées apparemment vaincues, alors que
l’enjeu du débat touche les fondements mêmes de l’ordre juridique ?
Aussi, cette journée d’étude offre l’occasion de réinvestir la question
complexe des relations entre le droit et l’anarchie.
Le thème se révèle riche et le foisonnement des idées est recherché. La
diversité des approches juridiques sera privilégiée, ainsi que le
recours à d’autres disciplines (science politique, philosophie,
épistémologie, histoire, économie, etc.).
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