Il y a deux ans, Jean-Marc Rouillan avait pu obtenir un régime de semi-liberté, dernière étape avant la liberté conditionnelle. C’était sans compter sur le délire médiatico-politique qui a suivi une interview accordée à
L’Express. Retour à la case prison. Depuis, on sait que Jean-Marc Rouillan souffre d’une maladie rare et évolutive. Scandaleusement sans soins, à la prison des Baumettes, puis au centre de détention de Muret depuis le 27 octobre, Jean-Marc Rouillan est la proie d’une justice antiterroriste revancharde. Le militant, devenu écrivain et éditeur chez Agone à Marseille, a déposé une nouvelle demande de libération. Elle pourrait être examinée après un passage au centre national d’observation (CNO) de Fresnes. Des « experts » psychologues et psychiatres examineront la « dangerosité » du militant révolutionnaire alors que c’est d’un expert du syndrome de Chester-Erdheim dont Jean-Marc Rouillan a besoin de toute urgence.
Pour
sa part, Georges Cipriani n’a jamais pu bénéficier d’un seul jour de
liberté depuis vingt-trois ans. En avril 2009, un jugement lui avait
accordé un régime de semi-liberté. Le parquet avait fait appel et des
juges ont osé dire que son dossier, accepté en première instance,
n’était pas recevable après vingt-deux mois de procédure ! Incarcéré
dans la prison d’Ensisheim, Georges Cipriani a déposé une nouvelle
demande de libération conditionnelle. Elle devrait être examinée le 5
février.
Georges
Cipriani et Jean-Marc Rouillan subissent un intolérable chantage au
reniement, voire au repentir, deux notions étrangères au droit
français. Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan, qui ont terminé leur
peine de sûreté en 2005, doivent être rapidement libérés.
Manifestations pour la libération de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan
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Samedi 20 février, à 13h30, devant la prison de Fresnes, avenue de la
Liberté. Depuis Paris : bus 187, Porte d’Orléans, station Maison
d’arrêt ou RER B, direction Robinson, station Arcueil-Cachan, puis bus
187.
- Samedi 20 février, à 11 heures, devant la préfecture, place Saint-Etienne, à Toulouse.
Paco