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Commentaires :
Stenine |
Superbes idées d'actions à faire et qui peuvent éviter les violences physiques aux militants tout en permettant de remettre en cause le pouvoir en place.
Pas mal et à tenter! Répondre à ce commentaire
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Ritoyenne 22-03-06
à 18:32 |
Malheureusement tu oublies que parmi les manifestants, seuls .. hmm .. disons 2% adhèrent à ce genre d'idées. La plupart sont là pour s'occuper, pour oublier qu'ils sont endormis, l'espace de quelques heures, pendant la manif.
Mais sinon, oui, le constat est simple, imagine 100 000 manifestants à Paris: ils font la joie des journalistes et des JT de 20h, et représentent la gronde d la populace, bien parquée par les foces de l'ordre, et chacun rentre chez soi après les "festivités", qui ne représentent d'un désordre partiel, salvateur dirais-je pour les chiens de l'état. Maintenant prends ces 100 000 manifestants, divise les en 100 groupes de 1000 manifestants. Assigne 5 ou 6 groupes au blocage du périph (je suis à paris alors je parle de Paris, mais c'est applicable à n'import quelle ville), 5 ou 6 groupes au creuvage des pneus de voitures de certains quartiers (un pneu creuvé est pas dur à remplacer, c'est le symbole qui compte, il ne faut surtout pas bruler les voitures), assigne ensuite une dixaine de groupes à la "destruction" des distributeurs de billets (par exemple tu mets un peu de colle dans l'endroit reservé à mettre la carte bancaire), assigne quelques groupes au tag de certains quartiers de Paname (ne taguons pas le patrimoine historique, ce qui compte est le message). Ne pas oublier de donner comme mission à quelques groupes d'occuper les CR5 là ou ils sont, c'est à dire dans le quartier de la sorbonne, pas besoin de reprendre la fac, il faut juste les occuper. Assigne ensuite quelques groupes à la propagande, collage d'affiches, tags sur les murs (pas des monuments! ca choquerait trop les gens), distributions de tracts, etc. Résultat d'un tel mouvement ? Mise de létat en face de la réalité: le pouvoir PEUT appartenir à la rue. Malheureusement nous ne vivons pas dans une telle réalité: le pouvoir appartient à l'état, pouvoir excercé par quelques pauvres centaines de CRS face à quelques centaines de milliers de gens du peuples. C'en est désespérant. (je m'excuse pour les eventuelles fautes dans ce court texte mais je n'ai pas le courage de me relire) Répondre à ce commentaire
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Anonyme 22-03-06
à 19:01 |
proposition de lectureL’urbaniste, ce flic
Entre 1853 et 1870, un certain baron Haussmann se lance dans le réaménagement de Paris, officiellement pour augmenter le prestige de la ville et lui offrir sa vraie stature de capitale européenne. En réalité, l’objectif de ces grands travaux n’est pas tant d’accroître le rayonnement de la capitale que de faciliter le contrôle de son peuple… Napoléon III, impressionné par Londres, a pensé sa ville idéale avant même son coup d’Etat : une ville sécuritaire, contre-révolutionnaire. Pour asseoir la dynastie des Napoléonides et éviter le tragique destin des Bourbons et des Orléans, il faut étouffer dans l’œuf une nouvelle révolution, tirer les leçons des insurrections de 1830 et de 1848… C’est donc sous couvert de prestige qu’Haussmann applique son urbanisme en véritable stratège militaire. Il relie les casernes au centre de la ville, détruit les logements ouvriers pour écarter les classes laborieuses, annihile les foyers d’insurrection, remplace les pavés par du macadam, éventre le vieux Paris, quartier des émeutes. Il éloigne les pauvres des édifices publics et surtout, il perce les ruelles de grands boulevards aux dimensions jusque là inconnues, où des barricades ne peuvent résister à une charge de cavalerie ou à un tir d’artillerie. En parallèle à cet urbanisme militaire, esthétique et hygiéniste, la ville se subordonne aux besoins du commerce. Le capitalisme s’y étale sans complexe. C’est la curée et l’apparition des grands magasins. * Le Corbusier, qui voyait en Haussmann «le premier urbaniste moderne», n’imaginait lui-même que cette alternative : «l’architecture ou la révolution» [1]. Aujourd’hui, cette quête de la ville sécurisée obsède encore les urbanistes. Les cités sont façonnées pour ceux qui les dirigent, l’urbanisme étant toujours, et définitivement, un outil du contrôle social. La banlieurisation engagée au XIXe siècle a connu son apogée avec les grands ensembles, la ville, naturellement consacrée au capitalisme, devenant le terrain de la ségrégation sociale et de la fragmentation fonctionnelle de la vie. Et aujourd’hui, ce sont ces mêmes logements sociaux que l’on veut « résidentialiser », dont on veut redresser l’image, et qui continuent d’être des zones d’expérimentation urbanistique. Ainsi le credo des urbanistes c’est l’espace défendable, introduit par Oscar Newman [2] dans les années 70 : l’espace urbain doit être sécurisant et la ville façonnée afin d’éviter la délinquance et de faciliter sa répression. Selon les préceptes de la prévention situationnelle, il faut limiter les cibles potentielles, empêcher les actions de délinquance et favoriser le contrôle partagé des lieux entre leurs locataires. Dans cette optique, architectes et urbanistes s’inspirent de ce qu’ils ont déjà élaboré pour l’univers carcéral. A l’heure où les prisons sont conçues comme des mini-villes, les univers urbains et carcéraux ont tendance à se confondre. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, urbanistes et architectes appliquent les mêmes méthodes qui ont fait d’eux des acteurs principaux de notre flicage quotidien [3]. En ville la surveillance ne cesse de s’accroître, suivant le concept bien connu du Panopticon de Jeremy Bentham. Tout espace doit pouvoir être vu. Tout délinquant potentiel doit avoir le sentiment d’être surveillé. Aussi, dans les nouveaux aménagements urbains, on évite les angles morts ; on place les luminaires et les arbres de façon à éviter les coins d’ombre ; on installe des miroirs un peu partout, notamment dans les escaliers ; et on réduit la taille des haies… La visibilité est maximale et l’habitant est invité à s’improviser maton, à surveiller son habitat. Mais outre cette organisation de l’espace qui fait de l’habitant l’objet et le sujet de la surveillance, c’est la technologie de pointe même qui est fournie pour l’autosurveillance. C’est dans cette logique de « co-veillance » que les HLM [4] proposent aux locataires un accès aux caméras de sécurité, dans leur salon, via leur télévision. En introduisant la démocratie chez Big Brother, on balaye de la main les accusations d’atteinte aux libertés : la surveillance est décentralisée et cogérée. Evidemment, cette surveillance seule ne suffit pas. Parallèlement à ces mesures, l’espace défendable s’adapte pour favoriser la capture du délinquant. Les policiers urbanistes condamnent les coursives et suppriment les toits en terrasse. Ils installent des halls avec sas, des vidéophones et font disparaître les ornements des façades pour éviter l’escalade… L’immeuble se lisse. Restent les pics anti-pigeons. Cette prise en compte de la sécurité dans l’aménagement de l’espace, la prévention situationnelle n’est pas un délire de quelques urbanistes, mais bien la nouvelle norme pour la ville. L’Europe devrait bientôt coucher tout cela sur papier, condamnant les haies du Vieux Continent à ne pas mesurer plus de 72 centimètres. Mais si l’espace défendable a d’abord été imaginé pour l’habitat social, ses méthodes s’appliquent sans mal à d’autres types d’infrastructures, en particulier aux équipements de loisirs. Ainsi ce sont les mêmes concepts qui ont pu être utilisés lors de la construction du Stade de France, à Saint-Denis : même perdu au milieu de 80 000 personnes, impossible d’échapper à la surveillance des caméras mobiles placées sur le toit. Surtout, le contrôle social s’exprime avec la même intensité à l’intérieur et à l’extérieur de l’équipement. Le poste de commande centralisé du Stade est par exemple capable de suivre un supporter depuis la station de RER Châtelet jusqu’à sa place dans les tribunes. La surveillance ne se limite plus à l’intérieur de l’enceinte mais irradie l’environnement de l’infrastructure. L’équipement de loisirs ne se contente pas de s’autosécuriser mais étend son besoin de sécurité à l’ensemble du quartier. Et puisqu’il est souvent un pôle qui s’inscrit dans des projets bien plus vastes (de constructions de bureaux, de commerces, de logements), il se pose comme un facteur important de réaménagement de la ville [5]. notes [1]Le Corbusier, Vers une architecture, Paris, 1927. [2] Cf. Oscar Newman, Defensible Space : Crime Prevention Through Urban Design, MacMillan, 1972, ainsi que C. Ray Jeffery, Crime Prevention Through Environmental Design, Beverly Hills (Calif.), Sage, 1971. [3] Nous ne ferons que citer l’un des leurs : « L’organisation architecturale reste dominée par une seule crainte : l’aptitude au rassemblement – qui se confond peu à peu avec l’aptitude au mouvement insurrectionnel. Au lieu d’empêcher certains déplacements il s’agit donc de les canaliser. » P. Landauer, Paysages sous surveillance, 1997. [4] La société HLM Logirep, en partenariat avec Philips, a introduit cette technologie à Lauviers. Elle s’est ensuite étendue dans de nombreux endroits, notamment Bagnolet. [5] Ce n’est pas un hasard si le Stade a finalement été construit à Saint-Denis plutôt qu’à Melun-Sénart (une ville nouvelle en pleine campagne) ou Marne-la-Vallée extrait de la fête est finie Répondre à ce commentaire
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Anonyme 22-03-06
à 19:05 |
La rue est a toi, reprend là !"(voir les actions qui se sont déroulés à Seatle)" Je pense que le moyens d'oganisation des black bloc semble efficaces j'ai proposé un article sur les black bloc mais le mode de leur " organisation horizontale, fluidité et évolutivité" n'est écrit que sur le site d'entremonde et je pense que ca serait intérrésent de l'écrir car cela pourait peut-être donner quelque conseil au manifestant-e-s a vous de voir ! Organisation horizontale, fluidité et évolutivitéLa police n’aime pas la guérilla urbaine qui s’accorde mal à ses tactiques militaires : elle veut des situations lentes, monolithiques, immobiles et prévisibles, pour pouvoir déployer sa force de contrôle pachydermique et son ordre hiérarchique planifié. (Dans Je sais tout, Genève, 3 juin 2000). Ce qui caractérise l’organisation des Black Blocs, c’est sa forme horizontale, non-hiérarchique, propre à éviter les lourdeurs d’une gestion centralisée. Il n’y a pas de chef ni de véritable plan d’ensemble, mais des individus qui constituent de petits groupes affinitaires indépendants les uns des autres. Ce mode de fonctionnement permet une relative autonomie, au lieu d’une organisation globale souvent étouffante (et plus propice à l’expression de rapports de pouvoir). L’organisation en groupes affinitaires permet des prises de décisions bien plus rapides et égalitaires (les groupes sont constitués d’un faible nombre de personnes qui se connaissent), et facilitent ainsi les changements et évolutions instantanées, si déroutant-e-s pour la police. Car, si les groupes affinitaires permettent une gestion plus fluide de l’action, ils sont aussi très intéressants tactiquement pour faire face à la répression policière. Une masse de gens interdépendants est plus facilement contrôlable par la police qu’un ensemble de gens organisés en petits groupes autonomes mobiles, susceptibles de prendre des décisions rapides et de surprendre. Malgré ses stratégies de contrôle des manifestations, la police peut se trouver complètement désarmée face à une multitude de groupes qui agissent simultanément. Au lieu de faire face à une organisation rigide que les gens suivent (exemple type : la tête d’une manif mène le reste du cortège), elle doit affronter plusieurs groupes qui agissent de manière indépendante et simultanée. Pour le ou la manifestant-e, il s’agit alors de devenir actrice ou acteur de ses mouvements en s’organisant plutôt que de suivre maladroitement ou aveuglément et être pris-e au piège. Une autre caractéristique des Black Blocs est l’évolution de leurs stratégies. À Washington, leur présence était impressionnante. Alors que tout le monde attendait des Black Blocs qu’ils s’attaquent à la propriété, ils ont au contraire porté tous leurs efforts sur les moyens de résister à la police et de l’affaiblir pour permettre à l’ensemble de la manifestation de gagner du terrain. Cette évolution est significative. Elle prouve que sans organisation centralisée et hiérarchisée, les Black Blocs sont capables de prises de décisions collectives à grande échelle, sans compromettre l’autonomie et l’indépendance des groupes affinitaires les constituant. De plus, une telle décision suppose un recul et un regard critiques vis-à-vis des actions précédentes, des facultés d’autocritique et de prise de décision tactiques importantes, qui ont jusqu’ici fait défaut à beaucoup d’autres composantes du mouvement anticapitaliste. Le DAN (Direct Action Network, réseau de désobéissance civile non-violente très actif lors des manifestations contre la mondialisation) a par exemple appliqué les mêmes techniques à Washington qu’à Seattle, ce à quoi la police était largement rodée et préparée. En prévoyant cette situation, le Black Bloc montre qu’il est non seulement capable d’anticiper et d’agir en conséquence, mais qu’il ne s’arrête pas à un moyen d’action en particulier, que la destruction de la propriété n’est pas une fin en soi, mais un moyen parmi d’autres, propice à certains moments mais pouvant laisser place à d’autres techniques parfois plus appropriées à la situation donnée. Cette "maturité politique" fait du Black Bloc une réelle force qui a su dépasser une impasse dans laquelle nombre de groupes militants plus anciens restent bloqués. lu sur : http://www.entremonde.net/articlephp3?id_article=14 Je pense qu'il faudrait organisé une manif black bloc cela pourait renforcer le mouvement et le radicaliser tout en donnant des tracts explicatifs sur l'anarchisme et les actions faites part les black bloc. Répondre à ce commentaire
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Hellios 22-03-06
à 19:12 |
Re: La rue est a toi, reprend là !la bonne adresse : http://www.entremonde.net/article.php3?id_article=14
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à 17:56