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le Monde : "En juin 2007, la crise des subprimes avait commencé par une mauvaise nouvelle : la banque d'affaires Bear Stearns annonçait que deux des fonds spéculatifs (hedge funds) qu'elle gére avaient perdu la quasi-totalité de leur capital. Pour autant, d'autres fonds brillaient encore de mille feux, à l'image de RAB Special Situations, désigné en octobre 2007 par le magazine financier Barron's comme le meilleur, en raison de sa rentabilité de 47,7 % sur trois ans. Depuis, le vent a tourné. Cet été, Philip Richards, gérant-fondateur de RAB, a démissionné après la chute de la valeur des actifs de son fonds. Le Sunday Times du 14 septembre relate les paris hasardeux de RAB sur Northern Rock ou le rachat du championnat de formule 1 A1GP. Coté sur le marché libre de Londres (Alternative Investment Market), le fonds y a perdu plus de 70 % depuis le début de 2008. RAB n'est pas le seul touché. L'américain Ospraie Management, victime du retournement, cet été, du marché des matières premières, a annoncé début septembre la fermeture de son fonds vedette (Ospraie Fund Ltd). Dans ce climat, le fonds Atticus a dû démentir, jeudi 4 septembre, la rumeur selon laquelle il allait se délester en urgence de certains de ses avoirs : "Les investisseurs qui détenaient les mêmes titres qu'Atticus ont craint que le fonds ne se débarrasse des siens et, pour tenter de se sauver, ont cherché à les vendre avant qu'ils ne se déprécient", explique l'économiste Paul Jorion. "Ensuite, analyse-t-il, d'autres opérateurs ont spéculé à la baisse sur ces titres, pariant sur leur recul et l'amplifiant."
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