L'En Dehors

Les leaders du Mouvement ont passé la matinée dans un commissariat pour des auditions. Selon l'agence Radiobras, l'Institut Médico Légal examinent si les prisonniers ont souffert d'agressions physiques. 516 autres membres du MLST ont passé la nuit dans un gymnase de Brasilia

Le MLST avait envahi violemment le Congrès National armé de faucilles.

Bruno Maranhão, coordinateur du MLST, a dit que l'intention de la protestation était pacifique. Ils voulaient remettre une lettre avec revendications au président du congrès, Aldo Rebelo.

"Nous voulons un débat démocratique, nous ne sommes pas des vandales", a affirmé Maranhão, mais Aldo Rebelo a répondu avec beaucoup de véhémence : "Je Veux qu'ils soient tous emprisonnés. Je n'accepte pas ce type d'attitudes. Je ne vais pas recevoir les revendications".

Le président du sénat, Renan Calheiros a aussi demandé la prison pour les leaders du MLST, alors qu'une note de la présidence de la République a demandé "toute rigueur de la loi" contre les envahisseurs.

Le MLST est un groupe dissident du MST. Ces dernières années, le MST a élargi le spectre de ses activités, en participant à des évènements comme l'OMC et à des discussions sur l'environnement. Quant au MLST, il restreint toujours ses actions à la lutte pour la terre et contre le travail esclaviste au Brésil.

Agence PÚLSAR, 07/06/2006 http://www.agenciapulsar.org/nota.php?id=7909

Le MST réclame à Lula la réforme agraire

Plus de 300 membres du Mouvement de Libération des Sans- Terre (MLST) a surgi hier dans la Chambre de Députés du Brésil, armés de bâtons et de pierres et ils ont lancé une automobile contre ses portes. La protestation a fini avec 23 blessés, un grave, et de nombreux dommages matériels. Des centaines de manifestants ont été arrêtées après avoir abandonné les lieux. Parmi eux se trouve le leader des manifestants, Bruno Maranhao, membre du Conseil Exécutif du Parti des Travailleur (PT) du président Lula da Silva.

Les envahisseurs appartiennent au Mouvement de Libération des Sans-Terre (MLST), une dissidence du Mouvement des Sans-Terre (MST), qui est l'organisation principale qui réclame la réforme agraire au Brésil. Le président Lula, allié historique des Sans Terre, avait promis une réforme agraire quand il a assumé en 2003. Les Sans-Terre disent qu'ils l'attendent toujours. "Nous voulons que le gouvernement de Lula s'acquitte du plan de réforme agraire, remette 10 milliards de reals (plus de 4 milliards de dollars) à l'agriculture familiale et renégocie les dettes des paysans occupant des terrains", a dit Marcos Antonio da Silva, un coordinateur du mouvement.

Pagina/12, 7 juin 2006.