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Lu sur OCL : "Du dérèglement climatique au tarissement des ressources vitales, la chienlit capitaliste bouleverse à tel point les équilibres que les limites de l’irréversible semblent être atteintes. La pollution endémique à grande échelle a déjà stérilisé des millions d’hectares de terres cultivables, des espaces entiers sont empoisonnés par des sites industriels en friche ou en état de fonctionnement. Les points d’approvisionnement en eau sont partout menacés du même empoisonnement ou du tarissement pur et simple.
Ce constat rapide que certains pourraient qualifier simpliste et catastrophiste est maintenant intégré, banalisé, comme le sont les guerres, avatars fatals de toute activité humaine.
Intégrées également, les catastrophes telles les inondations exceptionnelles se succédant à des rythmes hallucinants, faisant toujours plus de dégâts et de victimes. Ce dérèglement climatique apparaît être directement lié à un effet de serre résultant des activités humaines et plus particulièrement de celles de la dernière période industrielle et capitaliste. L’influence de ce facteur dont l’importance n’est pas encore clairement définie ne doit cependant pas occulter le rôle tout aussi déterminant de l’aménagement des territoires. Si des événements climatiques d’ampleur exceptionnelle ont été enregistrés en différents points de notre planète, leur violence est loin d’être seule responsable du nombre de victimes comme des dégâts considérables qu’ils ont provoqués. Des responsabilités tentent aujourd’hui de se camoufler derrière un bouleversement des réalités climatiques érigé en nouvelle fatalité !
En bien des points, le problème écologique et celui des ressources appellent des mesures urgentes que le capitalisme, aveugle à la manière libérale ou "éclairé" à la manière réformiste, est incapable de prendre de manière globale pour des raisons structurelles liées à sa propre survie.
Si la première phase du développement capitaliste était ignorante des conséquences de son activité sur l’environnement naturel et social*, la phase actuelle se perpétue en toute connaissance de cause. L’apparition de scientifiques et de techniciens de l’environnement a tout au plus servi a donner des coups de torchon symboliques, et encore, sous la pression d’opinions sensibilisées dans les pays les plus développés, et dans la mesure où ces actions pouvaient générer une activité économique rentable.
La prise en compte des données environnementales par le capitalisme et ses gestionnaires étatiques est non seulement partielle mais encore hypocrite. Ainsi, les activités nucléaires se poursuivent-elles, décorées de divers labels de propreté. Les industries soit disant sécurisées continuent de produire dans le cadre d’un système concurrentiel, déconnecté de la résolution des besoins sociaux réels, occasionnant ainsi des gâchis monstrueux en terme de production et de transports. Pertes réelles que la comptabilité capitaliste ne prend pas en compte puisque que seul lui importe ce qui lui coûte et lui rapporte ! Au delà de ces réalités indépassables dans le cadre de ce mode de production, nous pouvons constater, en outre, la tendance toujours permanente à la fuite "en avant" justifiée par une foule d’arguments pseudo scientifiques. Ainsi, des alchimistes grassement entretenus par leurs mécènes tentent de nous servir la méchante soupe transgénique . Parfaitement au fait de la maîtrise de leur sujet, la desserte est cependant avancée avec zèle. De même, nos apprentis sorciers modernes, continuent de se lancer dans des réalisations toujours plus herculéennes pour acheminer toujours plus vite, pour retenir toujours plus d’eaux destinées là aux productions électriques, ailleurs aux détournements indispensables aux agricultures intensives. Sans parler des aménagements plus discrets menés partout sans le moindre discernement et donc bien peu scientifiques. Qu’une digue lâche, que des rivières se gonflent, que des régions entières s’assèchent, que des équilibres régulateurs soit bouleversés occasionnant tout une série d’effets connexes, nos scientifiques, politiciens et capitalistes s’en remettent à la fatalité, comme au bon vieux temps, pour mieux noyer le poisson.
La préoccupation écologique et le souci de la gestion des ressources se heurtent donc à la nature intrinsèque du capitalisme ainsi qu’aux intérêts de ses dirigeants en terme de profit, de maintien de leur domination sociale et politique sur le monde. Mais l’empire de cette domination ne se cantonne pas à la gestion matérielle. La connaissance scientifique, commandée par des intérêts très particuliers, a tourné la tête à bien du monde, aboutissant au résultat inverse que des propagateurs souvent sincères lui avaient assigné. Elle est non seulement devenue un élément idéologique de la classe dominante mais fait également office de nouvel obscurantisme dont des milliers de vies humaines ont déjà fait les frais. Ainsi, la contestation du système capitaliste ne saurait s’affranchir d’une rupture radicale d’avec cette idéologie dévastatrice qui n’a jamais servi qu’en tant que justification de la plus vaste entreprise d’exploitation de l’humanité et de la nature sévissant maintenant depuis plusieurs siècles. Nous sommes donc au cúur d’un problème tout à la fois politique, social et philosophique. Nous ne pouvons combattre pour une société nouvelle avec les armes de nos ennemis, nous ne pourront pas plus la faire vivre en laissant intacte des pans entiers de son appareillage idéologique.
* Voir à ce sujet la régression sanitaire des villes européennes au XIX° siècle, les pollutions en Tchétchénie provoquant la naissance de nombreux enfants handicapés, sans parler des pollutions liées aux guerres, continuant de décimer et handicaper les populations longtemps après les combats...
Commentaires :
Gorillaz |
Green PowersLes arbres vont un jour se venger, l'air deviendra irrespirable, la terre va se fissurer pour laisser sortir des tonnes de magma en fusion, les mers vont se déchaîner pour former des raz de marée de plusieurs vingtaines de mètre de haut, le soleil va nous cuire et les plantes nous étouffer.
Ainsi la nature se sera vengée de l'Homme qui ne la respectait que jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il avait le pouvoir de la détruire. Répondre à ce commentaire
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MwanaMuke 05-05-03
à 00:13 |
les scientifiques sont d'accord, c'est déjà un premier pas...Contrairement à ce que semble suggérer l'article, les scientifiques sont aujourd'hui unanimes: il y a un dérèglement climatique lié aux activités humaines, comme il n'y en a jamais eu auparavant.
Rapport complet de l'IPCC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, qui est le groupe officiel dans ce domaine): http://www.ipcc.ch Cette uninamité scientifique est en tout cas un premier pas dans la bonne direction. Et les lobbies nucléaire, pétroliers, etc, ne trouvent quasiment plus aucun échos au niveau scientifique. Ils concentrent donc leur lobbiing au niveau politique. Mais on avance à petit pas (très très lentement par rapport à l'urgence, c'est vrai). Je pense par exemple qu'il ne faut plus que la ratification par un seul pays pour que le protocole de kyoto entre en vigueur (beau pied de nez aux Etats-Unis ! ;-) ). Quand au système capitaliste qui ravage l'environnement, c'est vrai. Mais le système soviétique n'était pas mal dans son genre non plus... Quand aux pays sous-développés qui réclament le droit de polluer comme nous... Ben oui, quelque part on peut les comprendre... Et allez dire à monsieur et madame tout-le-monde qu'ils doivent moins utiliser leur voiture... Vaste débat et solutions très difficiles qui ne se résument pas nécessairement à "pour ou contre le système capitaliste?" Répondre à ce commentaire
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detred 05-05-03
à 16:10 |
Re: les scientifiques sont d'accord, c'est déjà un premier pas...une théorie simple : il suffit qu'un simple système politique ne respecte pas l'être humain, pour qu'il ne respecte non plus la nature.
roooooooooooooooots jsuis schlass! Répondre à ce commentaire
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Anonyme 06-05-03
à 17:47 |
Re: Green PowersCe raisonnement (tout à fait comprehensible) me prouve une fois de lus que l'ecologisme(ça se dit?) est une nouvelle religion: si on ne respecte pas les lois de la Nature/si on ne respecte pas les lois Divines-la Nature qui n'aime pas qu'on lui désobeisse va se venger/Dieu qui n'aime pas qu'on lui désobeisse va se venger.
N'oublions pas que l'homophobie, la lutte contre l'I.V.G se refere à aux lois naturelles qui devraient etre respectes, le mouvement Hardline et le mouvement deep ecology en sont de bons exemples. Bien sur il faut se battre pour defendre l'environnement car notre avenir est lie à lui maisil faut faire attention au naturalisme qui est une religion née de la peur de l'humain devant ce monde sans sens où il a besion de se sentir soumis à quelque chose de plus grand. Je ne suis pas ecolo mais je suis contre le nucleaire, les autoroutes qui detruisent les merveilleux paysages de la terre, la gestion dans un but commerciale de la foret par l'o.N.F(qui occosionnent des surpopulatins d'animaux alimentant ainsi les discours de ces connards de chasseurs)... Sur le site http://www.cahiers-antispecistes.org/index.html il y a un tecte intitule "Pourquoi je ne suis pas ecologiste" qui est tres interessant. Répondre à ce commentaire
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yehamad 14-05-03
à 11:07 |
Re: Re: Green PowersJe ne perçois pas le message de la même façon, il n'est pas aussi simpliste qu'il y paraît à première vue.
Cette notion de punition est naïve mais il n'en demeure pas moins que la biosphère est un réseau extrêmement complexes de systèmes reliés fortement les uns aux autres. En bousculer un affecte l'ensemble. A un niveau inférieur, un écosystème est composé d'une multitude d'espèces qui entretiennent entre elles un ensemble de relations qui bien souvent ne sautent aux yeux de l'observateur qu'une fois celles-ci détruites. Lorsque la destruction atteint ou dépasse un certain seuil - variable d'un écosystème à l'autre - il s'écroule ! Ce n'est pas un acte de "vengeance" ... juste une simple observation. Esssartez la forêt tropicale trop souvent et/ou sur de trop vastes superficies et vous récolterez un désert. D'accord, ce n'est pas un lieu de mort un désert. Mais la perte de biodiversité est réelle. Biodiversité, le mot est laché. Pouvons-nous laisser une espèce éradiquer consciemment et sans le moindre regret une multitude d'autres ? De quel droit l'espèce humaine s'est-elle arrogée la suprématie évolutive ? Tout individu est important et respectable, certes, mais la seule unité qui est réellement à comptabiliser c'est le groupe, l'espèce. L'idée est simple : une fourmi n'est rien, la fourmilière est tout - voire la fourmilière EST l'individu à comptabiliser. Deep Ecology essaye de faire passer ce genre d'idée. Je vois souvent des réactions pour l'aplanissement des inégalités dans le monde - au sein de notre espèce. C'est insuffisant, égocentrique, anthropocentrique, pathologiquement 'homonombriliste'. Quelle courte et détestable vue ! Homo sapiens n'est RIEN, il ne peut survivre loin de sa fourmilière, loin de sa nature ou dans une nature dénaturée. Il n'est nulle religion là derrière, une simple réalité écologique, biologique. L'Homme ? Une espèce animale comme les autres. Pas un sommet de l'évolution, certainement pas. Et l'individu, un être humain ? NON ! On ne naît pas 'être humain' mais on peut le devenir. Car être humain c'est accepter son animalité, sa naturalité, c'est en toutes circonstances faire preuve de RESPECT, faire preuve d'intelligence. Et si je compte de cette façon-là, et bien des êtres humains je n'en croise pas tous les jours ni même tous les mois... Et pourtant, j'en croise des Homo sapiens !!! Est-ce là de l'homophobie ? Non, c'est de la conneriphobie, de la mégalophobie, de la minablophobie, mais pas de l'homophobie. "Du pain et jeux !" disait un certain empereur antique ? Et bien c'est devenu réalité. Notre espèce tout entière est devenue telle les trois singes - ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire. Là est la seule vraie religion dangereuse, celle qui endort pour mieux diriger. La religion du pouvoir, celle du néant intellectuel. Actuellement, je ne nous vois pas du tout comme un sommet de l'évolution, mais plutôt comme un cul-de-sac ! Je ne suis pas écologiste, peut-être un peu écologue, mais avant tout moi-même. Un individu qui autant que possible essaye de penser par lui-même, libre de toute entrave philosophique, idéologique ou autre. Sans toutefois y arriver pleinement... j'en suis conscient. Pas homophobe mais pas non plus homophile, plutôt biophile (voir "L'avenir de la Vie", par Edward O. Wilson) Je ne suis - a priori - pas contre telle ou telle pratique, industrie, infrastructure. Je ne rejette pas la responsabilité sur tel ou tel groupe (ONF, chasseurs, dealers, politiques, capitalistes, ...) : NOUS SOMMES TOUS COUPABLES ! NOUS DEVONS TOUS AGIR, REAGIR, SALIR NOS PETITES MENOTTES. Répondre à ce commentaire
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à 11:15