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A
l’époque, les autonomes tenaient le
haut du pavé dans les manifs. Mais afin de discréditer les syndicats
et le mouvement des sidérurgistes, le pouvoir giscardien avait infiltré
des provocateurs, qui avaient participé aux incidents de
l’Opéra : le service d’ordre de la CGT avait malmené et retenu un casseur, qui s’est avéré policier…
Le jeune Gilles Desraisses,
lui, a été jugé avec d'autres manifestants, 32 en tout, en vertu de la
sinistre loi « anti-casseurs » de 1970. Une
véritable législation d’exception, permettant d’engager la
responsabilité pénale de chaque manifestant ou presque en cas
d’incidents (voir ici l'intervention de François Mitterrand à l'Assemblée, en 1970), et
qui a été abolie par la gauche dès son arrivée au pouvoir en 1981.
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Commentaires :
kuriakin75 |
Tristesse et émotionJ'apprends cette nouvelle avec tristesse et émotion car Gilles, le lycéen en question, était un camarade de classe et un type bien. Il avait dû se payer plusieurs mois de taule "pour l'exemple", séjour offert par les juges de Giscard et d'Alain Peyrefitte, alors ministre de la Justice, tristement célèbre, entre autres joyeusetés, pour sa loi anti-casseurs (précision pour les jeunes lecteurs qui ne connaissent pas : "tu te fais choper dans une manif où il y a eu de la casse, tu es coupable, forcément coupable. T'avais qu'à pas te balader dans le coin"). Sa condammation ferme et celle de nombreux lycéens et jeunes travailleurs avait déclenché une énorme vague de solidarité et de grèves avec occupation de lycées, de collèges et de facs. On n'oubliera pas aussi les calomnies, les ignominies, les saloperies écrites dans la presse de droite et d'extrême-droite, portraits photographiques des "coupables" et de leurs proches à l'appui. Les articles sur l'affaire Julien Coupat sont de la petite bière à côté de ceux-là. Heureusement, la solidarité a été sans faille, ce qui a aidé à les faire sortir... et, notoirement, à jeter Giscard aux poubelles de l'Histoire deux ans plus tard.
Bises aux proches de Gilles, si, par hasard, ils passent par ici. Répondre à ce commentaire
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à 17:37