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Lu sur : Comités de Apoyo a Xosé Tarrío « Nous avons appris aujourd'hui la mauvaise nouvelle de la mort du compagnon Libertaire Xosé Tarrío. Après plusieurs mois dans le coma dans un hôpital de La Corogne, si Xosé est finalement libre, pour lui, plus de prisons, de tortures, d’humiliations...
Ce qui reste pour nous est son histoire, immensément humaine, pleine des choix et erreurs. Ce qui reste pour nous est la dignité d'une personne, un humain au visage marqué par des milliers de combats pour une vie dans le cimetière qu’est la prison...
Les médecins disaient que Xosé était malade, et nous nous disons que c’est cette société qui est malade. Il n'est pas décédé, mais a été assassiné.
Il a été aujourd'hui, et quelqu'un d'autre sera lui demain, tous les jours. Nous ne pouvons faire que peu pour lui maintenant, mais ses idées sont dans nos cœurs, et dans nos actes, côte à côte, poing contre poing, jusqu'aux murs des prisons. Ce sera notre hommage.
« Il est aujourd'hui immobile dans un hôpital où là-bas règne le silence, et sa voix est dans ce silence, les mots que Xosé ne prononcera plus sont dans ses yeux, dans son regard » Lucía
JAMAIS NOUS NE T'OUBLIERONS
Comités de Apoyo a Xosé Tarrío-Corunha
Présentation de « Huye ombre huye », écrit par Xosé Tarrio Gonzàles et ses compagnons
La lutte des prisonniers en Espagne et contre les FIES
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Tortures dans les prisons espagnoles : Réalité, et plus seulement sur papier (En allemand)
Xosé Tarrío est le témoin, qui a passé presque 18 années de détention sous le système de torture espagnol F.I.E.S et qui est le coauteur du livre « Huye, hombre, huye » ; il n’y a pas d'histoire unique…
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Lu sur : Tout le monde dehors ! « Aux sources du FIES (Quartier de Haute Sécurité)
A la fin des années 70, en Espagne, naît la COPEL (Coordination des Prisonniers en Lutte), issue de l’auto-organisation des détenus et basée sur l’assemblée. Une vague d’émeutes s’étend à plusieurs prisons (prises d’otages, destructions, affrontements avec la police qui vient remplacer les surveillants, etc.), tandis qu’à l’extérieur des actions de solidarité sont menées contre les tribunaux, les autres édifices de l’administration judiciaire et contre les structures carcérales. Dans ces actions de solidarité, on peut distinguer en particulier les libertaires des Groupes Autonomes.
La COPEL n’échappe pas au phénomène d’émergence de leaders, ce qui fini par la diviser. D’une part, les leaders réformistes qui se limitent à demander une prison plus humaine et qui négocient pour une des améliorations pénitentiaires. D’autre part, une minorité plus radicale qui se bat pour la destruction totale des prisons.
La riposte de l’Etat est, comme toujours, double : d’un côté, les négociations, de l’autre la répression. C’est ainsi que le directeur général des prisons, Carlos Garcia Valdès, professeur en droit et défenseur acharné de la peine de mort, promet une réforme tandis qu’il s’occupe d’infiltrer la COPEL et de construire, pour tous les mutinés, la prison spéciale de Herrera de la Mancha (1979). Valdès, père de l’actuel règlement pénitentiaire et député socialiste, déclare à cette époque : « Laissez que les prisonniers se pendent avec leur propre corde ». Observer et diviser les détenus – voilà la logique de la nouvelle prison de Herrera de la Mancha, constuite non plus avec les blocs liés par une structure centrale, mais avec des macro-prisons cloisonnées en divisions indépendantes l’une de l’autre. Des prisons dans la prison, où sont enfermés les détenus considérés comme les plus dangereux, afin de pouvoir les « travailler ». De cette expérimentation, sortent les différents degrés d’isolement qui composeront plus tard (1991) le F.I.E.S.
Une fois arrivé à Herrera de la Mancha, le prisonnier est placé en observation dans le premier degré (isolement total). Si, pendant une période de trois mois, il ne commet pas d’infractions, il passe au deuxième degré, où les différences de traitement sont minimales (un petit peu plus de « promenade » par jour, partagée avec quelques autres détenus). Au bout de tous les degrés traversés sans infractions, le détenu est transféré dans une autre prison. À tout cela, le F.I.E.S. n’a fait qu’ajouter les moyens fournis par les nouvelles technologies.
Même dans la prison de Herrera de la Mancha, toutefois, les révoltes ne manquent pas. La pratique habituelle de l’administration pénitentiaire consiste à lâcher les chiens contres les prisonniers insoumis. La gestion de la prison est assurée par la Guardia Civil. Passages à tabac, destruction de tous les objets personnels et humiliations sont le lot quotidien du détenu. À l’entrée, le prisonnier, nu dans une cellule vide, trouve une feuille blanche sur laquelle on l’invite à moucharder les autres détenus. Pour ceux qui refusent, la répression est brutale.
D’autres prisons sont en révolte. En particulier, à Meco (Madrid), les prisonniers créent la APRE® (Association de Prisonniers en Régime spécial reconstituée). Ils n’acceptent aucune forme de dialogue avec leurs geôliers. C’est une lutte à couteaux tirés, où la minorité radicale n’a qu’un but : tuer les surveillants et les policiers, prendre les armes et lutter jusqu’à la mort. La répression est féroce et couvre de son ombre les années 80.
Ce n’est qu’avec la mutinerie à Puerto de Santa Maria, le 27 juin 1989, que les révoltes collectives font leur retour. Les mutins sont transférés à Herrera de la Mancha et placés en isolement. Le 14 février 1990, des gardiens sont séquestrés par des détenus à Alcala Meco. Il revendiquent la sortie d’isolement de Juan Redondo Fernandez ainsi que celle des prisonniers de Herrera de la Mancha. D’autres mutineries suiveront.
Le 18 mars 1991, une nouvelle émeute éclate à Herrera de la Mancha soutenant la APRE (et 15 revendications précises), suivie d’une autre le 11 juillet de la même année. De toute riposte, l’Etat instaure le F.I.E.S. Après la mutinerie à Daroca, le 11 septembre 1992, les luttes replient ainsi que l’action solidaire à l’extérieur.
Depuis des années, c’est surtout autour de l’abolition du F.I.E.S que les hostilités reprennent. »
(extrait du dossier sur les FIES publié par Tout le monde dehors !)
[Texte paru dans Cette Semaine n°80, mai/juin 2000, p. 29]
Commentaires :
Mirobir |
Fax de protestations en mémoire de Xosé TarríoLu sur : Anarchaos « Un communiqué du collectif libertaire « Oveja Negra » (Mouton Noir) de Galice fait part, comme on pouvait l’imaginer, que la presse locale s'est acharnée sur la mort du compagnon Xosé Tarrío avec des articles d’une teneur négative, sans pour autant se mettrent en contact avec les membres de la famille. Déjà l’année passée, Xosé Tarrío avait exprimé et demandé au journal « La Opinión » de ne plus parler lui, de ne plus le citer, surtout avec l’habituel tonalité de sensationnalisme qui leur est propre. Pour de tels motifs, les membres de la famille de Xosé Tarrío demandent aux compagnons anarchistes de saturer les fax et mailingbox des quotidiens Galiciens suivants : « El Ideal Gallego », « La Voz de Galicia » et « La Opinión » -La Opinión- Fax: (0034) 981 21 74 02/04 http://www.elidealgallego.com E-mail: elidealgallego@elidealgallego.com Teléfono (0034) 981 173 040, Fax (0034) 981 299 327 Email: web@lavozdegalicia.es Coruña: Redacción y Administración: Concepción Arenal, 11-13. (15006). Répondre à ce commentaire
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à 04:08