Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Après la Seconde Guerre mondiale, il se détache peu à peu de la perspective anarcho-syndicaliste et de la « vision prolétarienne du monde » au profit d’une sorte de libéralisme radical. Mort en 1958, près de New York, il laisse une oeuvre importante dans laquelle deux livres brillent d’un éclat tout particulier : ses Mémoires qui, en quelque 1 500 pages, retracent une trajectoire personnelle qui est aussi celle de l’anarcho-syndicalisme de la première partie du XXe siècle, et son grand ouvrage théorique, Nationalisme et culture, que Bertrand Russell salua comme une « importante contribution à la pensée politique », en louant « sa brillante critique du culte de l’État [...] la superstition dominante et la plus nocive de notre temps ». Fruit d’un très long travail achevé à la veille de l’incendie du Reichstag, le livre ne serait publié dans sa langue d’origine qu’en 1949, soit bien après les versions en espagnol et en anglais. Il aura fallu beaucoup plus de temps pour que ce grand livre soit enfin disponible en langue française, publié sous les auspices des Éditions CNT-RP et des Éditions Libertaires. Voici donc réparée l’injustice dont a été victime en France celui qui fut une des têtes les mieux faites du mouvement anarcho-syndicaliste, et c’est avec un grand plaisir « et une grande fierté » que nous mettons enfin à la disposition des lecteurs français une des oeuvres les plus précieuses de la pensée libertaire du siècle passé, servie par le rigoureux travail de Jacqueline Soubrier-Dumonteil, qui s’était chargée de la version française de La Tragédie de l’Espagne.