Un petit défilé de province, un ciel gris, des drapeaux qui mettent un peu de couleur et pour décor sonore
les pétards et cornes de brume. Personne n’est
très joyeux, les mots d’ordres sont à peine audibles.
Et pourtant, pourtant, le prix du fuel, l’école des gosses qui va fermer,
des petits riens,
la sécu , les petits boulots ,
l’Assedic ,
A peine une colonne dans la
presse quotidienne régionale qui titre sur l’enfant du pays survivant de
Katrina.
Des petits riens, quelque chose
de ouaté, un oreiller qui étouffe le souffle social.
Avec les copains on tractent dans et au dehors du défilé, bien encadré .
Et pourtant il suffirait de presque rien pour que l’on
reprenne le contrôle de nos vies.