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De le hiérarchie des rapports sexuels
Qu’on le veuille ou non, il existe plusieurs types de relations physiques qu’il est important de distinguer. En effet, si l’on considère qu’il existe des sexualités multiples, on peut toutefois noter que quelle que soit l’appartenance au groupe d’orientation auquel on appartient, il existe toujours les trois schéma principaux suivants :
 
  • l’amour pour l’amour
 
  • le sexe pour le sexe
 
  • le sexe contre l’argent
Lorsqu’il s’agit d’amour pour amour, on entre dans le consensus hétérosexuel, de contrat type « mariage ». Il s’agit de l’échange de sentiments et de sexe entre deux personnes ayant pour objectif de fonder une union dite « stable ». Souvent, cet échange a pour but la procréation, or quel est l’enjeu de cet acte ? D’une part, il permet de survivre à sa propre mort. En effet, beaucoup de gens pensent survivre à leur existence terrestre en transmettant à leur projéniture des valeurs qu’on leur a inculqué ; mais aussi et surtout d’assurer la survie de l’humanité. L’enfant issue d’un couple aura pour but, au niveau famillial, d’assurer la survie de sa famille en cas d’incapacité de celle-ci à s’assumer en cas de handicap majeur ou de situation sociale très difficile. De manière globale, l’économie de marché fonctionne selon le principe de survie de l’éspèce. En outre, la jeune génération, selon le principe mutualiste offre à ses ainées une retraite paisible et assure le bon fonctionnement économique et social… D’où peut-être les résistance homophobes à accepter les personnes LGBT telles qu’elles sont ? Or, que l’on ne s’y trompe pas, l’amour n’a pas de sexe comme l’ont montré les différentes générations Lgbt touchés par le virus du sida. L’amour est un consensus philosophique tenant compte à la fois de l’attirance physique entre deux personnes, mais aussi de leurs orientations philosophiques communes.
  

Les libertains vivent le sexe pour le sexe. L’instant en lui-même est jouissif, car il permet l’échange de plaisir mutuel entre deux (ou plusieurs) personnes. Il s’agit d’un échange gratuit, chacun donnant à l’autre, dans la mesure de ces capacités, la jouissance que l’autre peut attendre. Or, les libertains sont très souvent mal vus par la société bien pensante. En effet, même si certaines familles peuvent se montrer très tolérantes face au libertinage et à la recherche de plaisir, il n’empêche que le premier type de rapport, cité dans le paragraphe précédent, fait encore, au XXIème siècle, office de référence. De ce fait, les filles libertines sont encore considérées comme des salopes, alors que les garçons bénéficient du total appui de la société bien pensante… En matière de parité, beaucoup d’efforts ont encore besoin d’être mené, car si les garçons bénéficient d’une totale impunité, ce n’est pas encore le cas de la condition féminine.

Lorsque les femmes se libèrent du dogme hétéro-patriarcal et décident de monnayer leur sexualité, on les appelle des « putes ». Or, lorsqu’une femme se prostitue, ce que souvent les gens ne savent pas, est la négociation que la prostituée met en place. En effet, même si les putes ne jouissent pas à chaque rapport sexuel, elles en tirent une contrepartie financière. Il est évident que ce qui gène les féministes abolitionnistes est cette liberté face à l’appropriation que ces femmes font de leur corps. En effet, sans ce renier, les putes (libres et indépendantes) reprennent le pouvoir aux hommes. On aura beau les stigmatiser, elles vivront toujours des rapports équitables, car leur but n’est pas de jouir, mais de fournir une prestation de services qui leur permettra de maintenir leur indépendance face à la gente masculine.
  

Il est courant de penser que les travailleuses du sexe renient une part d’elles mêmes afin de satisfaire les désirs de l’homme oppresseur. C’est une idée reçue. En effet, une bonne pute sait faire la part des choses entre ce qu’est l’intime et le physiologique. L’intime, c’est laisser pénétrer son âme, ce que l’on retrouve dans le contrat amour pour amour. Les prostitués carrièristes savent dissocier les deux. Elles ne mettent pas d’affect dans leur professions, même si parfois, pour satisfaire leur clientèle, elles jouent sur cette nuance. Les sentiments se trouvent rarement pendant le travail. Si l’on voudrait rêver pour les prostituées qu’elles trouvent un milliardaire tel que Richard Gere dans « Pretty Woman » pour les sauver de l’enfer qu’elles vivent, cela ne correspondrait en rien à la réalité. Il y aura toujours une clientèle en demande d’affect, mais celle-ci est minoritaire. Ce dont les gens ont besoin, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, de manière générale, est d’une attention, le plus souvent sexuelle. Car ce que l’être humain cherche par-dessus tout est la possibilité de pouvoir jouir, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel.

  

Il n’existe pas qu’un seul type de clientèle, car les consommateurs de prostitué-e-s ont des profils divers et variés. Cela passe du petit pépères au besoin libidinal, à la working-girl surbooké, en passant par le puceau aspirant à un désir homosexuel. La clientèle n’a rien de perverse, elle recherche un moyen de satisfaire une partie de ses penchants naturels. Chaque individu ayant à faire à une prostitutué-e le fait pour des raisons qui lui sont légitimes comme en a témoigné Phillipe Caubère sur le plateau de l’arène de France le 14 février dernier.  Ce que tous ont en communs, c’est le besoin de non-engagement affectif, et c’est la toute la nécessité existantielles des travailleuses et travailleurs du sexe.

 Admettre la prostitution comme un phénomène naturel est quelque chose, dans une société aussi instruite que la nôtre, qui devrait aller de soi. Trop souvent, le rapport équitable, amour pour amour fait référence, or, comme je l’ai cité précédemment, il existe d’autres formes de contrats.
  

Les gens qui n’acceptent pas de distinguer les différentes formes de contrats sexuels dénotent leur incapacité à comprendre le monde tel qu’il fonctionne. On ne peut pas éradiquer la prostitution, car elle a une utilité sociale. C’est un métier qui a toujours existé, et qui pourtant à l’heure actuelle, reste le plus réprimé (à l’exception des dealeurs de drogues !). Or, les prostitué-e-s ne font de mal à personne, et même pas à elles mêmes puisqu’elles ont conscience de leurs actes, contrairement à ce que pensent les personnes abolitionnistes.

 Les opposants à la prostitution considèrent souvent la sexualité comme une caractéristique du rapport amoureux. Il s’agit dans ce cas d’un manque de discernement de leur part des différents contrats sexuels existants cités dans le premier paragraphe. En effet, quelle que soit la sexualité des individus, il arrive que certaines personnes confondent le sexe et la libido. De ce fait, ils mélangent les deux premiers schémas (l’amour pour l’amour, le sexe pour le sexe), ce qui les perturbe au plus haut point, car leur incapacité à distinguer les différentes situations leur apparaît intolérable.
  

Il est clair que ne comprenant pas ce raisonnement, les abolitionnistes confondent les différents langages de la sexualité, car celle-ci fonctionne selon les trois niveaux cités en introduction. Une pute ne cherche pas le grand amour en se prostituant, son client non plus. Inversement, quelqu’un qui obtient les faveurs physiques d’une autre personne lors d’un rapport sexuel n’en attend pas plus et inversement.

 Le problème que pose la prostitution à tout ces opposants doit s’analyser selon la sémantique et la sémiologie du rapport en lui-même. En effet, si chaque rapport est à sa place, il n’y a pas de raison de douter de sa légitimité !
  

On nous rétorquera souvent que la prostitution n’est pas un acte volontaire, or, elle l’est dans la plupart des cas. On nous parlera de réseaux, de traites des femmes, de violences sexistes… Certes, s’il ne faut pas nier cet aspect de la vie, il faut constater que ceux-ci existent plus majoritairement dans les rapports gratuits censés être équilibrés, car il existe encore trop souvent les violences conjugales, et pourtant, c’est une forme de proxénétisme plus répandue que l’acte prostitutionnel en lui même. Bien entendu, il faut protéger les femmes et les individus faibles de toute forme d’oppression… Or, la prostitution n’est pas qu’un fléau à combattre. Ce qu’il faut anéantir est la ségrégation de genres. Les femmes ont autant droit que les hommes au respect de leur corps et de leur intégrité physique et mentale (tout comme les hommes). La prostitution libre et volontaire est une forme de résistance au machisme social. C’est un argument que les féministes doivent prendre en compte, car les libertés individuelles commencent par s’approprier son corps et sa sexualité, ce que font la plupart des prostitué-e-s, et que l’on ne retrouve pas forcément dans les autres formes de contrats sexuels.

Thomaslut

Ecrit par thomaslut, à 09:07 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  satya
02-03-07
à 13:26

désolée, thomas mais ta "classification" est incomplète et il te manque effectivement une catégorie qui est essentielle et importante !!!


Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
02-03-07
à 13:40

Re:

"L’intime, c’est laisser pénétrer son âme, ce que l’on retrouve dans le contrat amour pour amour."
Je ne comprend pas ce que tu entends par là, la notion d'âme m'étant complètement étrangère, pourrais-tu développer, stp ?
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  thomaslut
09-03-07
à 01:28

Re: Re:

Ce que je qualifierai de vraiment intime, sont les sentiments, les opinions, les émotions, le passé, le présent, l'ambition, l'affect, la culture... Tous les élèments qui  caractérisent la personne dans son individualité. Il est évident que je n'aurai peut être pas du employer le terme "âme", mais c'est souvent l'argument qu'emploie les "catholiques" pour décrédibiliser tout ce qui n'entre pas dans leurs bonnes grâces.
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  thomaslut
09-03-07
à 01:28

Re:

??
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