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De la misere en milieu judiciaire
--> Liberté pour les militants d'Action Directe

Lu sur Nlpf :Le Tribunal d'application des peines de Paris (juridiction speciale) devait aujourd'hui, 25 avril, rendre son jugement sur la demande de liberation conditionnelle de Nathalie Menigon, examinee le 2 avril dernier. Est-ce un mauvais gag, de l'incompetence, de l'acharnement, ou les trois a la fois ?

Mais ce tribunal a choisi de differer le prononce de sa decision au 10 mai, soit juste apres le deuxieme tour de l'election presidentielle, le jugement n'ayant pu etre redige, officiellement « pour des raisons materielles ».

Cette procedure insolite nous laisse perplexes:
-  L'etat de la justice en France est-il si degrade que meme s'agissant d'un dossier aussi sensible que celui de la demande de liberte conditionnelle d'une militante d'Action directe emprisonnee depuis 20 ans, elle n'ait pas les moyens de rediger les attendus de la deliberation ?
-  S'agit-il d'une manoeuvre dilatoire visant a prolonger la peine en repoussant apres les vacances judiciaires de l'ete une decision de la cours d'appel, qui au vu du dossier devrait logiquement prononcer une mise en liberte conditionnelle, comme ce fut le cas pour Philippe Bidard ?
-  Le juge de cette cours speciale « competente en matiere de terrorisme » est-il si peu independant du pouvoir politique qu'il attend les ordres de ses eventuels nouveaux maitres ?

Mais rien ne saurait nous etonner au regard de l'arbitraire auquel ont du faire face les militantes et militants d'Action directe des le premier jour de leur detention.

Les demandes de suspension de peine pour raisons medicales deposees pour Nathalie ont jusqu'a ce jours, toutes ete rejetees. Il aura fallu occuper l'ordre des medecins pour que Joelle Aubron atteinte d'un cancer du cerveau puisse terminer ses jours dehors. Nathalie detient le triste record d'etre la prisonniere politique ayant subi la plus longue detention ; meme nos glorieuses ancetres communardes n'avaient subi une telle repression. Louise Michel fut amnistiee apres 9 annees de deportation sans qu'aucun repentir ne lui soit exige.

Depuis leur arrestation, les prisonniers politiques d'Action Directe subissent des conditions d'exception : isolement prolonge, censure politique, et cours speciales. La derniere trouvaille en date est la nomination d'un super Juge d'Application des Peines qui gere les dossiers politiques. Nomme par Pascal Clement, sa seule raison d'exister est de s'opposer a toute demande de mise en liberte des prisonniers politiques non repentis, et cela, en depit de la solidite des demandes deposees par les avocats. Philippe Bidard militant d'Iparretarak recemment libere par la cours d'appel avait subi le premier un refus de cette juridiction speciale. Le dossier presente par Nathalie Menigon est parfaitement solide et repond a toutes les garanties exigees, y compris la non opposition des familles Besse et Audran a une liberation, mais rien n'y fait !

Nathalie et ses camarades sont en danger. L'etat et ses laquais cherchent par tous les moyens a les briser depuis 20 ans, que ce soit au moyen d'un isolement destructeur au plan physique et psychologique, ou d'un chantage au repentir digne de l'inquisition ! Mais ils resistent toujours et ne renient pas leur engagement.

Tous ceux qui se pretendent attaches a des valeurs "progressistes" doivent renforcer la mobilisation pour exiger sans plus attendre la liberation des militant e s d'Action Directe, car ne rien faire, serait accepter l'application d'un crime d'etat, la peine de mort en prison.

Liberation des militant-e-s d'Action Directe !

Dissolution de la nouvelle cours de surete de l'etat !

Manifestons le 10 Mai pour exiger la mise en liberte de Nathalie !

Ne Laissons Pas Faire

Ecrit par CNT63, à 11:24 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  CNT63
26-04-07
à 13:44

Georges Ibrahim Abdallah hospitalisé depuis 3 semaines dans des conditions dignes des quartiers d’isolement.

Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier politique emprisonné en France depuis 1984, a été hospitalisé d’urgence le 3 avril 2007 pour des problèmes pulmonaires. Il est depuis détenu/hospitalisé à l’unité hospitalière sécurisée interrégionale (USHI) de Toulouse.

L’état de santé de Georges Ibrahim Abdallah a nécessité plusieurs drainages et une opération avec anesthésie totale. Selon l’administration pénitentiaire, ses jours ne semblent pas en danger. Cependant les médecins multiplient les examens.

Et le personnel pénitentiaire multiplie le harcèlement…

Quelques exemples : Une des rares personnes ayant le droit de visiter Georges Abdallah a demandé en début de semaine un parloir avec lui pour le samedi. Il lui a été répondu que ce n’était pas la peine puisque Georges devait sortir le vendredi. Cette information délibérément délivrée, était totalement fausse.

Une autre se déplaçant de Paris n’a pu avoir confirmation d’un parloir que le vendredi soir pour le samedi en début après-midi. Ces parloirs accordés au compte-goutte ne durent qu’une demi-heure. Qu’importe s’il faut traverser la France pour visiter le patient. Et impossible d’obtenir une prolongation, ne serait-ce que d’une demi-heure, malgré la promesse faite au téléphone.

Impossible de faire passer à Georges des livres, des timbres, des cartes postales, une carte téléphonique, du papier, un crayon. Tout cela doit être acheté par le détenu... à l’administration pénitentiaire... mais comme il n’est pas possible non plus de lui déposer de l’argent, il ne peut ni écrire, ni téléphoner et les visites lui sont quasi impossibles.

Cet isolement qui n’ose dire son nom est insupportable !

Sa famille habitant au Liban a cherché à avoir de ses nouvelles en téléphonant et en faxant à l’hôpital. Aucune réponse ne lui a été faite !

Et nous pourrions multiplier ces exemples avec des faits plus graves.

Vingt trois ans après son arrestation, Georges Ibrahim Abdallah, même hospitalisé, continue à subir le harcèlement de l’État français.

Rappelons quelques faits :

Les autorités françaises arrêtent Georges Ibrahim Abdallah le 24 octobre 1984. Son incarcération est motivée par la détention de vrais-faux papiers d’identité. Il est condamné à quatre années d’emprisonnement le 10 juillet 1986, pour détention d’armes et d’explosifs.

Quelques jours avant sa libération, la DST annonce la « découverte » d’une arme dans un appartement loué en son nom, prétendant que celle-ci avait été utilisée dans l’attentat contre le colonel Charles Ray agent de la CIA, et l’agent du MOSSAD Yakov Barsimantov. Le 1er mars 1987, les autorités françaises jugent une seconde fois Georges Ibrahim Abdallah sur la base de cette saisie miraculeuse. Le procureur général requiert une peine de dix ans d’emprisonnement. Un verdict de condamnation à perpétuité est prononcé,

En 1987 dans un livre confession, Jean-Paul Mazurier, avocat de Georges Ibrahim Abdallah reconnait avoir été aux ordres des services secrets français et rétribué par ceux-ci !!!

En novembre 2003, la juridiction régionale de libération conditionnelle de Pau autorise sa libération. Sur ordre du ministre de la Justice, le procureur général de Pau fait appel et Georges Abdallah reste emprisonné.

Depuis chaque nouvelle demande est systématiquement refusée.

Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 1999. Une nouvelle demande de libération conditionnelle est en cours. Son dossier est recevable, puisqu’un juge en 2003 avait déjà accepté sa mise en liberté. S’il est libéré, Georges Abdallah accepte de retourner vivre au Liban. Il ne représente donc pas un risque de trouble à l’ordre public en France. Son hospitalisation montre également que son état de santé n’est pas compatible avec un maintien en détention.

Un nouveau rejet ne serait qu’une preuve supplémentaire du harcèlement dont fait preuve l’État français à l’encontre de Georges Ibrahim Abdallah.

Son maintien en détention doit tous nous interpeller.

Georges Ibrahim Abdallah doit être libéré sans délais.

Paris le 23 avril 2007

Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

http://liberonsgeorges.over-blog.com Contact e-mail : liberonsgeorges@no-log.org

Liberté pour les milants d’Action directe, Florence Rey, Georges Ibrahim Abdallah et les autres....

Répondre à ce commentaire

  Takpi
26-04-07
à 15:13

Florence Rey

Merci de ne pas oublier Florence Rey, merci de ne pas avoir de positions strictes, orthodoxes, sur qui est du mouvement Action Directe ou non. Solidarité entre tous les rebelles, les révoltés, tellement excédés que l´idée de prendre les armes peut leur venir . Un proche du mouvement des Indigènes, issu lui-même de l´histoire coloniale, vient de me raconter qu´un "mage" très connu dans les milieux immigrés prophétise que Sarko périra par balles... (...)  est-ce politiquement efficace, car d´autres dictateurs prendront sa place si la majorité des électeurs penchent pour le Grand Sauveur, comme en 1933 ! Tuer Hitler aurait-il vraiment changé quelque chose ? Je rêve d´un colloque BCBG à l´Unesco sur l´assassinabilité des Grands de ce monde, avec une foule d´historiens et autres prix Nobel ! La violence accoucheuse d´histoire ? (...). A moins que tous les exploités n´aient dans leur imaginaire que l´admiration pour les riches. Une admiration qui explique la "servitude volontaire" détectée par l´ami de Montaigne, La Boétie, vers 1530 . Une admiration qui explique que les pauvres votent pour TF1, ou se ruent sur les revues "people" pour se gaver d´images sur la vie des riches . Triste, car ce phénomène semble bien plus vieux que le capitalisme. Plus le riche frime, étale sa richesse, plus le peuple est épaté, médusé, et obéissant, avec le secret espoir de se positionner au mieux pour gober quelques miettes de cette opulence, via ce que les spécialistes appellent le trikkle effect down .
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