Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

De l’appel au citoyen dans l’administration du désastre.
--> De la décroissance à l’Ecologie d’Etat en passant par la consomm’action.
Lu sur decroissance.info :
Maman, à toi pour toujours.
« Nous assistons au développement de l’illusion de l’homme politique qui croit maîtriser la machine de l’Etat, qui croit prendre des décisions politiques toujours efficaces, alors qu’il se trouve de plus en plus impuissant en face de la rigueur croissante des appareils étatiques. [...] Réciproquement, paraît l’illusion du citoyen, qui vivant encore sur l’idéologie de la souveraineté populaire et des constitutions démocratiques, croit pouvoir contrôler la politique, l’orienter, participer à la fonction politique, alors que tout au plus il contrôle des hommes politiques sans pouvoir réel - et s’engage, sur cette double illusion, un dialogue d’impuissants ».

Jacques Ellul, L’illusion politique.

Les critiques de la croissance économique pleuvent ces jours-ci. Et c’est encore en vain.

Je trie, tu tries, il trie, nous recyclons...

Parce qu’héritier direct de l’altermondialisme, de sa dénonciation simpliste de la « malbouffe », de ses méthodes citoyennistes de « désobéissance civile » sur terrain de luttes délimité et légitimé par l’Etat, de son utilisation à gogo des médias par la création d’happenings de sacrifiés à la patrie juridico-étatique reconnaissante (Moi lumière de l’antipub de toute la terre !, je me sacrifie de manière édifiante en assumant pleinement mes actes de citoyens et par là je te montre ma bonne foi à vouloir continuer à ramper devant toi), le mouvement de dénonciation de la croissance en connaît les travers comme toutes les compromissions actuelles et à venir.

J’aime mon quartier et mon toutou, je ramasse !

Partout le citoyennisme des petits gestes à notre portée de main pour « sauver la planète » (oui, toi aussi tu peux le faire !) est la forme aboutie de la gestion de l’Etat déployée jusqu’aux plus petits de ses rouages que nous sommes : les citoyens. Loin d’être une « alternative », ce mode de mobilisation du citoyen est commun aux tenants de l’ordre techno-économique comme à ceux qui penseraient pouvoir s’y opposer. Des pages « astuces », « L’action du mois » « simplicité volontaire » ou « consommer responsable » de Marie Claire, Elle, 60 millions de consommateurs à L’Âge de Faire, L’Ecologiste, Consommer demain ou La Décroissance, le bruit de fond médiatique nous pousse à nous mettre à genoux devant notre responsabilisation individuelle comme devant l’illusion de notre responsabilisation collective qui dans le dernier sursaut dû à sa propre agonie, ne ferait pas autre chose qu’administrer le désastre en sur-organisant toujours plus loin sa production infinie.

Je vote, tu votes, il vote, nous te plumerons...

Ces dernières années, l’appel au citoyen s’épanouit et continuera à (re)mobiliser la société marchande toute entière autour de la gestion de la catastrophe écologique annoncée en usant de ce qui fait le mieux sa réussite et sa domination. La Méga-machine a trouvé dans cette nouvelle thématique un moyen d’asseoir plus encore son contrôle tellement nous nous trouvons tous dans son intérieur le plus intime. Elle entend désormais nous contrôler par le chantage à sa propre survie à laquelle la notre est également attachée : c’est alors le cocktail usé jusqu’à la corde, d’hyperresponsabilisation individuelle (ainsi d’une rubrique « La saloperie que nous n’achèterons pas ce mois-ci » dans un journal), de culpabilisation autoritaire (tes déchets, tu trieras !) et d’infantilisation à l’extrême (tes enfants tu n’iras pas chercher à l’école en cas de catastrophe et sur un mode d’intimidation sous les traits du comique, « au journal La décroissance tu t’abonneras sinon la planète moura »).


Lire la suite sur decroissance.info.

Ecrit par ElVirolo, à 16:35 dans la rubrique "Ecologie".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom