Lu sur
Libération :
"La mélancolie du fascisme qui semble hanter tant de citoyens français
lorsqu’ils se retrouvent coincés dans les bureaux de vote n’est pas un
pur désir du passé. Aux yeux de Jan Schomburg, le réalisateur de
l’Amour et rien d’autre,
cette forme de gouvernement si particulière trouve dans les couples
fusionnels d’aujourd’hui une source d’inspiration active et actuelle.
C’est ainsi que l’un des personnages du film affirme au cours d’une
conversation dans un bistrot, suscitant l’agacement de son auditoire,
que le couple est une expérience fasciste. L’argument qu’il avance pour
justifier une idée si contre-intuitive est la volonté des partenaires de
changer les personnes qu’ils aiment. Comme si, dans le couple, l’utopie
totalitaire de l’homme nouveau était non seulement normale, mais une
sorte de trait qui lui serait intrinsèque. En y réfléchissant, on
pourrait trouver un grand nombre d’arguments à l’appui de cette
hypothèse aux allures absurdes. Le traitement que l’un des membres d’un
couple impose à l’autre pour mériter son amour ressemble parfois à une
véritable éducation. Il concerne non seulement les questions pratiques
de l’existence, mais aussi les habitudes, le travail, le métier voire
les goûts et les idéaux.
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à 11:01