Quotidien anarchiste individualiste
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Criminalisation du mouvement squat à Bienne
Expulsions, prises d'ADN, course-poursuites mortelles. Tout les moyens sont bons pour étouffer les mouvements contestataires.
Le lundi 8 juin à 9h la police a évacué le nouveau squat à la rue
de la source suite à la plainte déposée par M.Bührer le propriétaire de
cet immeuble vide depuis 7 ans et toujours sans projet. Un dispositif
conséquent d'environ 40 policiers est entré par effraction dans la
maison que nous occupions depuis le mercredi 3 juin avec le collectif
famille von Allmen. Nous, les 6 personnes présentes lors de
l'intervention avons étés emmenés au poste de police pour un
interrogatoire, après quoi on nous a signalé que nous avons tous étés
dénoncés pour violation de domicile, dommage à la propriété et refus
d'obtempérer. Trois personnes ont également été accusées de violation
de domicile pour le concert sauvage qui a suivit la RTS de soutien au
Tripouze. Ensuite les pandores nous ont emmenés à Berne pour prendre
notre ADN, nos empreintes digitales et notre profil facial. Nous avons
étés relâchés en fin d'après-midi sauf l'un de nous qui à du faire cinq
jours de prison pour ne pas s'être présenté à l'armée.
Malgré le soutien des voisins et notre volonté de négocier avec
lui, M.Bührer préfère laisser l'immeuble vide et déléguer la tâche à la
police. Il se soucie certainement plus de soigner sa Ferrari au chemin
des saules que de la vie d'un quartier et des problèmes sociaux
engendrés par le système dans lequel nous vivons.
Entretemps six autres personnes ont également été convoquées au
poste de police à propos de la manifestation de soutien à Tripouze,
cinq de ces personnes s'y sont présentées et ont également subit le
fichage A.D.N et sont accusées de violation de domicile pour le concert
sauvage. Une de ces personnes n'était même pas présente à la
manifestation. Après cette histoire « d'émeute » en marge de la manif.
qui n'était en vérité qu'un contrôle d'identité violent la police veut
trouver des responsables comme un État refuse généralement de tolérer
ce qu'il ne contrôle pas. Malheureusement pour eux nous n'avons pas de
chef et personne n'est responsable.
Même si elle est déjà utilisée pour d'autre délits mineurs comme
les graffitis, la prise de l'ADN des occupants est une nouveauté en
matière de répression du mouvement squat Biennois. IL s'agit d'un signe
clair de criminalisation de notre mouvement. Instaurée à la base contre
de graves délits (pédophilie, meurtres ou terrorisme) ces prises d'ADN
permettent en vérité d'exercer un contrôle sur tous les mouvements
sociaux. Vingt ans après le scandale des fiches nous faisons face à une
version des fiches beaucoup plus précise, efficace et gênante pour des
personnes pratiquant des actions illégales légitimes violentes ou non.
Et tout se fait dans une indifférence totale de la population.
Dans nos actions nous n'avons jamais commis de violence contre des
personnes, nous n'avons jusqu'à maintenant jamais résisté activement à
la police. Nous ne sommes pas des individus violents à la base. Aucun
humain n'est violent d'origine, on le rend violent. Le seul danger que
nous pouvons représenter pour la société c'est notre pratique de
l'action directe, notre critique radicale du capitalisme, le fait de
démontrer qu'une alternative est possible et le fait que nous soyons
anonymes: nos actes ne représentent pas des têtes ou des individus mais
des idées et un mouvement.
Nous revendiquons le retrait de ces données du fichier A.D.N ainsi que l'arrêt immédiat de cette crimininalisation.
Notre solidarité contre leur répression!
Squat the World!
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Manifestation contre la répression policière et les prises ADN.
Samedi 4 juillet, 14h. place de la gare, Bienne.
Marre d'être controlléEs!
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Nous prions également toute personne ayant eu des suites par rapport à la RTS du 17 mai de nous contacter à lablatt13(a)gmx.ch.