Lu sur
OCL :
"En 1990 nous avions décidé de recourir aux NMPP (devenues depuis
Presstalis), afin d’être présents dans des kiosques et des librairies.
Depuis cette date, on s’était maintenu bon an mal an. En octobre 2009,
nous avons augmenté le tirage du journal – en fonction des ventes du
numéro d’été diffusé en plus grand nombre –, avec l’espoir d’augmenter
les ventes proportionnellement au nombre d’exemplaires déposés. Il n’en
fut rien :
CA a été diffusé dans des lieux où les
touristes sont nombreux en période estivale, au détriment des lieux où
les gens vivent ! Malgré nos efforts, nous n’avons pas réussi à avoir la
moindre prise sur cette diffusion aberrante.
Une possibilité subsistait : celle de lancer une nouvelle formule pour
obtenir un redéploiement des points de ventes. Alors que nous
travaillions à ce projet, Presstalis et les patrons de presse ont changé
les règles du jeu sous prétexte de restructuration et de rentabilité du
groupe. D’une diffusion qui ne nous rapportait rien, ou très peu, mais
s’équilibrait bon an mal an, nous avons appris en septembre 2010 que les
nouveaux tarifs feraient que nous serions déficitaires. Nous ne sommes
pas les seuls : toute la presse n’ayant pas une vocation commerciale est
concernée, et progressivement les titres de la presse d’opinion
disparaissent des kiosques et librairies alimentés par Presstalis – sauf
quelques-uns qui auront accepté une compensation sous forme de (toute
petite) subvention par l’Etat. Bref, c’est la vieille péréquation mise
en place à la Libération, et censée permettre à toutes les publications,
même les plus modestes, d’être distribuées, qui disparaît. C’est dans
la logique du système.
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