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Le 1er mars 2007, la police danoise expulsait le centre social anarchiste Ungdomshuset,
occupé depuis 25 ans. La résistance déterminée que ses occupant-e-s et
soutiens ont mis en place ces derniers mois en a fait l’un des
principaux enjeux politiques du pays, et la police, ayant longtemps
reculé devant une expulsion dont elle craignait les conséquences, a
finalement fait appel à des unités antiterroristes et à un déploiement
des plus massifs pour mener l’opération.
37 personnes ont été arrêtées lors de l’expulsion, et conduites en
garde à vue. Parmi elles, notre ami Ali. Beaucoup l’ont croisé ces
dernières années, au gré d’évènements militants et de diverses
aventures collectives. Comme 36 autres, il se voit aujourd’hui accusé
d’«entrave à la propriété» et de «violence à agent», et sera maintenu
en détention pendant un minimum de 26 jours, dans l’attente de son procès.
L’expulsion d’Ungdomshuset a provoqué un véritable raz-de-marée à
Copenhague, où les manifestations de colère et actions de protestation
se succèdent depuis deux jours. Des milliers de personnes ont exprimé
leur violente opposition à l’expulsion d’Ungdomshuset et à la
répression par divers moyens, de la manif familiale à l’émeute :
rassemblements, processions, occupations, barricades enflammées, entre
autres affrontements avec la police et attaque des symboles de
l’autorité. Au-delà de l’expulsion d’Ungdomshuset, c’est maintenant une
large frange de la population qui s’oppose dans la rue à une police
raciste et à la répression des derniers bastions de rebellion et de
contre-culture.
Sous-estimant
la réponse populaire, les sociaux démocrates danois jouent la carte de
l’intransigeance et de la répression tous azymuts : en deux jours,
environ 600 personnes ont été arrêtées, dont plusieurs centaines vont
manifestement rester plusieurs semaines voire mois en prison ;
aujourd’hui, la police a mené une vague de perquisitions, procédant
notamment à l’arrestation des équipes légales assurant suivi et
assistance pour les détenu-e-s et leur proches.
C’est par un soutien déterminé, en assurant une visibilité publique à
ce qui se passe actuellement au Danemark que nous pourrons aider Ali et
tou-te-s les incarcéré-e-s, et assurer un avenir aux espaces autonomes
là-bas et ailleurs. Outre la résistance sur place, c’est le fait d’être
pointé du doigt et harcelé partout en Europe qui fera fléchir l’État
danois.
Nous suggérons donc à tou-te-s celles & ceux se
sentant concerné-e-s de faire connaitre leur indignation dans quelques
uns des 18 consulats du Danemark en France (cf. liste ci-dessous),
voire dans les autres représentations de ce pays par ici. À défaut de
consulat à portée de main dans votre ville, il est possible de passer
des faxs, coups de téléphone, etc.
Il est possible et encouragé
d’écrire à Ali et aux autres détenu-e-s (sachant que les lettres seront
lues par les autorités, réfléchissez à ce que vous y mettez), en
adressant vos messages à la Croix Noire Anarchiste de Copenhague [ABC - Postboks 604, 2200 KBH-N, DANEMARK]
qui transmettra. Les courriers d’ami-e-s, mais aussi d’inconnu-e-s
solidaires sont primordiaux quand on est à l’ombre pour un temps
indéterminé.
Relayez l’info sur vos listes, médias, façades, tracts, etc. !