Contre l’Etat d’urgence - pour l’urgence sociale.
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Samizdat.net : "Manifestation samedi 17 décembre à 15 h - M° Porte-de-Montreuil (vers la place d’Aligre) Fête de la Maison des Ensembles à 18h30 (repas populaire, musique) Sur la place d’Aligre, dans le 12e, M° Ledru-Rollin.
Les révoltes qui se sont déroulées dans de nombreuses villes de banlieue sont révélatrices d’une insécurité sociale grandissante :
difficulté d’accéder à l’emploi et de le conserver ;
précarité du salaire avec la suppression des indemnités pour les chômeurs (l’Unedic est encore la cible du Medef dans les négociations actuelles) ;
précarité du logement (spéculation et flambée des loyers), de l’accès aux soins, du séjour pour les sans-papiers, etc.
La mise en place de l’Etat d’urgence correspond à une double logique :
- mater les pauvres par la force au lieu de corriger les inégalités sociales grandissantes qui sont à l’origine de la révolte ;
- diviser pour mieux régner : faire passer ce qui est un affrontement social pour un affrontement racial ou civilisationnel en mettant en accusation l’« étranger ».
Malgré l’évidence (les révoltes sont dues à la pauvreté et au harcèlement policier, et ce sont majoritairement des jeunes Français qui y ont pris part), sont mis en accusation l’islam, la polygamie, les descendants d’immigrés d’Afrique. Avec des relents néocoloniaux et fascistes encouragés par certains médias, politiciens et autoproclamés « intellectuels ».
Contre la précarisation de nos droits et l’état d’urgence, donnons-nous les moyens de résister !
La Maison des Ensembles et les organisations signataires :
- Refusent cette manipulation grossière qui vise à diviser les pauvres pour mieux les exploiter. Nos ennemis sont ceux qui touchent des salaires faramineux, ceux qui voient leurs impôts baisser alors que leurs profits grandissent, ceux qui délocalisent, ceux qui votent des lois pour diminuer ou supprimer nos retraites, nos protection santé, les droits protégeant les travailleurs, l’accès à l’éducation et aux services publics, des lois pour restreindre les libertés publiques, etc.
- Nous lutterons contre l’évolution d’une société qui réprime, contrôle, punit, assure une sécurité maximale aux riches, et privatise, précarise, entraînant une insécurité maximale pour les pauvres.
- La Maison des Ensembles sera reconstruite comme outil de lutte par et pour les opprimés, mais aussi d’expression de nos cultures et d’accession au savoir, où associations, collectifs, syndicats, travailleront ensemble.
La MDE appelle par ailleurs à l’amnistie de tous les jeunes interpellés dans le cadre des révoltes sociales de novembre 2005.
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