Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Compagnons, camarades, nos nombrils ne sont pas révolutionnaires !
--> De l’inclusif à l’intrusif il n’y a qu’un pas…
Les négociateurs du GIGN, dans leurs formations, apprennent en premier lieu à se mettre à l’écoute. Ils ont pour consigne de faire parler les terroristes, les « forcenés » et preneurs d’otages, les faire parler, lorsqu’il est judicieux de le faire, de leurs enfants, de leurs proches, de leurs afflictions, de leur intimité, de leur ressenti. Cette habilité sociale a pour objet d’affaiblir en tout point la cible, affaiblir sa détermination et ses convictions, lui faire relativiser ses raisons et le conduire à se livrer symboliquement, comme pour affaiblir sa résistance à se livrer physiquement.
Qu’elle soit orchestrée par calcul, extorquée par ruse ou exhibée de manière consentie, l’exposition de ce que chacun ressent dans son intimité singulière est toujours l’occasion d’une transaction sociale qui court-circuite la rationalité, l’esprit critique et la prudence. C’est toujours une transgression de ce qui fait l’intégrité de l’individu, et il n’est jamais anodin de s’en trouver le destinataire comme l’émetteur. Mis à part le « secret professionnel » contractualisé par le paiement d’un service (ce qui soulève d’autres problèmes), seule une bienveillance réciproque réelle, une affection sincère peut permettre que ce dévoilement n’ouvre pas la possibilité de toutes sortes de prises de pouvoir émotionnelles, d’un côté comme de l’autre. Or, de nos jours, comme on essaiera de le mesurer dans ce texte, dans toutes sortes de contextes, il devient normal que l’intime se retrouve exhibé, qu’il soit épié par la vidéosurveillance ou volontairement exposé à ses amis virtuels sur les réseaux sociaux, chacun est amené à fournir et recevoir de l’intimité en flux tendu dans des proportions inouïes. Il est désormais normal de faire don public de ce que l’on mange, de ses goûts et dégoûts, ou de ses opinions sans médiation, ou plus exactement à travers cette nouvelle forme de médiation des réseaux sociaux qui installe à la fois présence et absence, fausse proximité et véritable séparation.

Contribuer à cette mutation, est-ce si anodin qu’il n’y paraît ?
La suite : https://www.non-fides.fr/?Compagnons-camarades-nos-nombrils-ne-sont-pas-revolutionnaires
Ecrit par , à 11:48 dans la rubrique "Pour comprendre".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom