L'En Dehors

Encore et toujours le sacrifice prenant racine dans une foi aveugle et orgeuilleuse en l'homme et en sa seule capacité à résoudre seul des maux qui dépassent de loin le rationalisme scientifique préétabli dans lequel nos consciences sont enfermés ! je me pose à nouveau la question de savoir si tout le monde à aujourd'hui vraiment pris acte que nous sommes dans la pire des dictatures ? c'est à dire celle qui continue à nous faire croire qu'il à simplement suffit d'apposer et de graver dans la pierre ou même d'écrire sur du papier les mots "liberté, égalité, fraternité" pour transformer un instrument dont la logique d'intemporalité et les contraintes liés à l'exercice de son pouvoir ont pourtant toujours été voués historiquement à l'esclavage et au contrôle technique totale du vivant ? et ce depuis les premiers tyrans de l'antiquité.. car ne nous trompons pas, quel que soit le nom des vainqueurs des précédentes guerres c'est toujours au final la technique qui fut la grande gagnante en nous faisant perdre toujours un peu plus d'autonomie individuelle, de liberté, et donc de lien avec le vivant.

faudra t'il attendre que toute l'energie contestataire soit à nouveau étouffé et enfermé par l'etat et ses tribunaux pour que certains prennent enfin conscience qu'il nous faut chercher de nouveaux moyens de résistances en dehors du seul rationalisme et formatage scientifique académique préétabli, et que l'affrontement direct cherchant à utiliser les mêmes outils d'analyses et de luttes politiques et économiques que ceux qui nous dominent ne sert le plus souvent dans cet société de l'oubli consumériste qu'à renforcer les lois scélérates elles mêmes ?

peut être serait il enfin temps de reprendre les fondements du mouvement mystique hippie la ou il fut arrêté et détourné de ses objectifs initiaux, c'est à dire dans ce qu'il avait de moins spectaculaire et de plus radicale, non seulement par la recherche des liens historiques perdus entre l'homme et le vivant mais aussi par une approche plus mystique et un peu moins religieuse de l'univers qui nous entoure (c'est à dire un peu moins centré sur l'humain) et dont le caractère infinie devrait nous pousser à envisager également une infinité de possibilités dépassant les seuls concepts philosophiques et scientifiques humains, tout en veillant bien sur à ne pas sombrer dans la folie.. c'est ce que certaines tribus autochtones non encore soumises à la colonisation rationaliste des consciences nomment encore aujourd'hui le chamanisme.

Chamanisme ou prise de conscience globale du caractère infinie de l'univers, qui fut également et historiquement partagé par la plupart de nos lointains ancétres, que ce soit les tribus présentes en europe mais aussi dans tout les pays du monde avant que ceux ci ne soient également soumis à l'organisation impérialiste et étatique de la société ayant pris ses fondements dans les sociétés sumériennes, babyloniennes, grecs, egyptiennes, puis romaines qui elles mêmes visaient à l'intemporalité de leurs régnes tout en n'ayant pas pu disposer des moyens technologiques dont le pouvoir dispose aujourd'hui pour réaliser et concrétiser cet logique ou le capitalisme économique actuelle pourrait effectuer sa mue en un capitalisme non plus seulement économique et virtuelle mais fondé sur une destruction irreversible de notre environnement par la technique qui elle même se donnerait les moyens de s'y substituer pour établir le régne intemporel d'une nouvelle forme de pouvoir.

la religion n'est pas forcément mystique elle peut aussi prendre forme dans le rationalisme le plus dogmatique, ainsi il ne s'agit pas de rejeter l'une ou l'autre forme d'interprétation du monde dans lequel nous vivons car celui ci est aussi matériel tout comme nos corps, mais de trouver un équilibre entre ces deux conceptions du monde tout en sachant s'ouvrir à ce que parfois le seul rationalisme scientifique ne peut expliquer et ne peut résoudre sans risquer une nouvelle fois de rompre ce fragile équilibre pouvant à tout moment  nous faire replonger dans une sorte de pulsion orgeuilleuse de domination du vivant et finalement d'autodestruction aujourd'hui incarné dans l'organisation etatique de la société ayant engendré un pouvoir dont la logique prenant racine dans l'orgueil et les peurs humaines les plus profondes et lointaines à toujours chercher à se substituer techniquement au vivant lui même pour partir à la conquéte d'un univers représentant le point culminant d' un défi historique permanent issu de ce même déséquilibre et de cet perte de sens envers un monde que l'homme pensait pouvoir expliquer par la seule analyse rationnel et dénué de poësie de la matière qui l'entoure.