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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Comment la vie est belle à vivre.

La vie ne peut paraître belle à vivre qu’à celui qui a accompli l’effort pour vivre sa vie. La vie n’est belle, d’ailleurs, que considérée individuellement. Il fait bon respirer l’air chargé de senteurs champêtres, grimper sur les escarpements des collines boisées, s’asseoir sur le bord du ruisseau qui murmure sa fraîche chanson, rêver sur la plage ; mais c’est à la condition de le ressentir, de l’éprouver par soi-même et non parce que c’est écrit en quelque guides de touristes. Nul ne trouve la vie détestable que ceux qui la perçoivent à travers le prisme des conditions de vie de la société. Nul ne trouve la vie fade ou ennuyeuse que les apeurés de la vie, moralistes, ermites, piétistes, mômiers et autres atrophiés.

Il fait bon vivre et vivre amplement, car la vie étriquée, bornée, rétrécie est un fardeau ou un esclavage ; ses victimes en restent toujours à se demander si tel acte ou tel geste est permis ou défendu. L’individualiste, l’en dehors, apprécie la joie de vivre, la vie du cerveau, du sentiment, des sens, la vie des grandes cités ou des hameaux perdus. Il goûte à tout et rien ne le rebute que ce qui ne cadre pas avec son tempérament, son caractère, ses aspirations, sa soif des réalités.

Mais on ne jouit bien que de ce que l’ont peut apprécier et doser ; là où ont disparu facultés de dosage et d’appréciation, là a disparu aussi la liberté.

La jouissance vraie de la vie se résume en une question de capacité, d’aptitude, d’adaptation personnelle. C’est également une question de quantité et non de volume. Telle quantité ou telle forme de vie peut convenir à celui-ci et ne point convenir à celui-là. C’est enfin et surtout une question d’éducation de la volonté, car la volonté est susceptible d’éducation, d’évolution graduelle.. Jouir de toute choses, goûter à toutes choses, dans la limite de la puissance d’appréciation individuelle, en demeurant en équilibre parfait, voilà l’idéal de la joie de vivre. Avoir, pour ainsi dire, mille chevaux attelés à son char, sans que les rênes d’un seul vous échappent, voilà l’image de l’éducation de la volonté. Malheur à qui laisse fléchir sa sensibilité, malheur à qui laisse tomber les rênes ! Malheur à lui et malheur aux autres, car il n’est pire soutien de la servitude que l’esclave. L’ivrogne ne cherche-t-il pas toujours à entraîner ses amis dans l’ivrognerie ?

E. Armand "  Initiation à l’individualisme anarchiste " 1923

Ecrit par libertad, à 16:33 dans la rubrique "Pour comprendre".



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