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Colombie/FARC : la vérité des évènements
Lu sur Amerik en lutte : "Au milieu des différentes versions sur l'attaque colombienne en territoire équatorien, et au moment où se discute au sein de l'OEA une possible condamnation de la Colombie, une mise au point et en perspective de la situation faite par Santiago O’Donnell.

L'OPPORTUNITE

1 La situation.

Le dentifrice est sorti du tube et il est impossible de le réintroduire. La Colombie a envahi un campement guerrillero en Équateur, violant la souveraineté de ce pays. La Colombie ne le nie pas, mais elle met sur la table d'autres faits. En somme, de supposées évidences de collaboration de l'Équateur et du  Venezuela avec les FARC. Bogotá a offert de mettre à la disposition de l'Organisation des Etats Américains (OEA) les ordinateurs séquestrés durant l'opération militaire durant laquelle est mort Raúl Reyes, qui soit-disant compromet Caracas et Quito, mais l'OEA doute. "Une chose ne justifie pas l'autre. Une chose est l'innocence propre, une autre la culpabilité universelle. Si quelqu'un me vole 10 euros, cela ne me donne pas de droit d'envahir un autre pays", a dit un négociateur qui a participé hier à la réunion de l'OEA. Il faut séparer les choses. S'il y a eu des délits ou une irrégularité de gouvernements étrangers en relation avec les FARC, il y a des endroits appropriées pourtraiter le différend. Envahir un territoire étranger est un genre différent.

2 la négociation.

Elle continue dans le cadre de l'OEA. Il y a eu un signal concret de l'Union Européenne. La France fait circuler un brouillon de communiqué qui évite de parler de "paix et sécurité", ce qui élèverait le conflit dans l'enceinte du Conseil de Sécurité de l'ONU. En revanche, il parle de "déséquilibres et tensions dans la région". Il s'agit d'un soutien subtil mais important pour l'Amérique latine, vu que les mots français auraient fait l'objet d'un consensus dans l'U.E. Les États-Unis, alliés de la Colombie, ont pouvoir de veto dans le Conseil de l'ONU, mais seulement une voix à l'OEA. Cependant, il ne semble pas y avoir de consentement dans l'OEA pour condamner la Colombie. La stratégie des pays du Mercosur élargi passe maintenant par la convocation d'une réunion des chanceliers. "A l'OEA, il n'y aurait pas de sanction pour la Colombie, mais à la réunion de chanceliers il peut se passer n'importe quoi", fait remarquer le négociateur.

3 les otages.

Reyes était le principal point de contact avec les FARC au sujet des otages. Sa mort renvoie une grande partie de la négociation au point zéro. De plus, elle ouvre un débat interne dans les FARC et renforce l'aile non dialoguiste à l'intérieur de l'organisation. Sûrement beaucoup de guerrilleros  disent : "nous leur remettons des otages et ils nous balancent des bombes". Cependant, la réaction du secrétariat des FARC a été positive, puisqu'il a laissé une porte ouverte pour continuer de négocier. Le défi pour les négociateurs est maintenant de réinstaller le sujet de l'échange humanitaire comme priorité de l'agenda international, pour ne pas rester prisonnier de la logique guerrière. Ce ne sera pas une tâche facile.

4 les doctrines.

D'un côté il y a la doctrine de l'attaque préventive que Bush avalise comme partie de la guerre contre le terrorisme. De l'autre, la doctrine d'État de Droit international que toutes les nations sud-américaines défendent, à l'exception de la Colombie. C'est le débat C'est le débat idéologique qui a lieu au sein de l'OEA, qui en même temps met sur le tapis la capacité des États-Unis d'exercer leur hégémonie dans la région. C'est pour cela que ce n'est pas un hasard si Bush faisait hier une intervention sur le thème en soutien de la Colombie. En huit ans de gouvernement, Bush a parlé de l'Amérique latine à très peu de reprise. "Le sujet est clair comme de l'eau de roche. Le risque d'importer la conception de sécurité du Moyen-Orient à la région est très élevé. Peu à peu s'installe la logique suivant laquelle en cas de terrorisme, les frontières n'importent pas et  n'importent pas les méthodes. Nous avons déjà eu une expérience avec le Plan Condor et la Doctrine de Sécurité Intercontinentale. Si nous laissons passer cela, cela veut dire que tout est valable et nous savons déjà où nous mène cette idée", analyse le négociateur.

5 l'opportunité.

Si quelque chose a appris l'Amérique latine dans les années obscures, si quelque chose partagent les présidents "progressistes" qui dominent aujourd'hui la région, il est l'heure de le mettre en pratique. Les guerres et les guérillas ne servent pas pour affronter  une armée puissante et sans scrupule. Le sauvetage  des otages -ou bien la vigueur des droits de l'homme- est une priorité qui ne peut pas être opacifiée par les actions et les accusations des acteurs en lutte. Maintenant, la tâche est de consolider un front uni contre la doctrine de l'attaque préventive. Bush Bush est un fondamentaliste qui préside la première puissance mondiale mais cette crise le trouve distrait, affaibli et en retraite. Il faudrait en profiter. Peut être comme jamais auparavant, l'Amérique latine est maîtresse de son destin.

Santiago O’Donnell, Pagina/12 (Argentine), 05 mars 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/subnotas/100158-31567-2008-03-05.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr
Ecrit par libertad, à 19:09 dans la rubrique "International".



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