Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
En tout état de cause, la CFDT, la CGC et la CFTC sont proches de l’accord avec le MEDEF, et la prochaine réunion de négociation, le 18 avril, devrait être consacrée à des « vérifications techniques » probablement suivies des signatures.
Le problème que posent les renvois successifs des négociations (le ministre de la culture avait promis qu’un accord serait opérationnel au 1er janvier 2006, faute de quoi il "prendrait ses responsabilités"), c’est qu’il est difficile, notamment pour les petites compagnies, de se mettre en grève à chaque fois. C’est pourquoi, les intermittents ET précaires essaient de sortir du calendrier imposé par leurs adversaires.
Il n’empêche, la date du 18 avril est incontournable. La mobilisation est toujours forte et la colère se fait menaçante à l’approche de la saison des festivals.
Le 18 avril, les étudiants ont prévu, semble-t-il, de faire eux-aussi une journée d’action. Sans vouloir forcer les choses, il semble naturel que nous nous retrouvions tous, d’une façon ou d’une autre, lors de cette journée.
Le constat que l’on peut faire, lorsqu’on voit les syndicats rentrer aussi rapidement au bercail après la lutte contre le CPE (dans laquelle les intermittents et précaires ont pris toute leur place), c’est que le CPE n’était qu’un chiffon rouge agité pour faire oublier le plus important. L’essentiel, c’est ce qui est en train de se jouer en ce moment. avec les injonctions du gouvernement et du MEDEF :
"on retire le CPE, mais les salariés doivent accepter davantage de flexibilité..."
C’est là que l’on peut mesurer à quel point le combat des intermittents du spectacle préfigure ce qui va se jouer prochainement.
Jusqu’ici, la contrepartie de l’intermittence (qui est une forme de flexibilité ou d’annualisation du temps de travail), c’était des droits au chômage garantis entre les périodes d’emploi. Et c’est justement parce que le MEDEF veut étendre la flexibilité dans tous les domaines - SANS EN PAYER LE PRIX - qu’il s’attaque aux protections sociales des intermittents. Elles pourraient, en effet, servir de modèle à toutes les formes d’emploi flexibles.
L’analyse que l’on peut faire de la situation, c’est que si les intermittents perdent leur combat pour faire valoir un modèle d’indemnisation chômage solidaire, dans un cadre interprofessionnel, l’ensemble des salariés risque d’en payer le prix. La victoire contre le CPE sera alors un lointain souvenir. Ce sera la porte ouverte pour une flexibilité maximale imposée sans aucune contrepartie.
Au lendemain du retrait du CPE, alors qu’il y a du tangage dans les facs, la lutte aux côtés des intermittents ET précaires peut être une des façons de rebondir...
Faisons de la journée du 18 avril un moment fort pour dire aux syndicats qu’il serait inacceptable, au lendemain des mobilisations anti-CPE auxquelles ils ont participé, de signer un protocole d’assurance-chômage visant à exclure de l’indemnisation des dizaines de milliers de salariés.
Rendez-vous à 13 H 30 devant le MEDEF (55 avenue Bosquet à Paris, métro école militaire). Rassemblement suivi d’un départ en action.