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L’Oxford Research Group fait le point sur l’hypothèse du développement intensif du nucléaire comme alternative aux énergies fossiles dans la production d’électricité.
A l’heure actuelle l’ensemble des réacteurs nucléaires au monde ont une puissance de 0.9 Tera Watts (TW) [1] et fournissent 0,37 TW d’électricité.
En comparaison, sur un total mondial de 15 TW de puissance produite, 5,6 TW sont obtenus à partir du pétrole, 3,5 du gaz et 3,8 du charbon, 0,9 par l’hydroélectrique et 0,13 proviennent du géothermique, de l’éolien, du solaire et du bois.
Sur l’ensemble de l’électricité produite, le nucléaire en représente aujourd’hui 16%.
En 2075, on table sur une population mondiale de 10 milliards d’humains.
En prenant pour hypothèse basse une production de 1 000 Watts par personne, avec un tiers de l’électricité provenant du nucléaire - le double d’aujourd’hui - il serait nécessaire de construire 3 000 nouveaux réacteurs d’une capacité moyenne de 1 GigaWatt.
Pour y parvenir, il faudrait bâtir quatre réacteurs par mois pendant soixante dix ans, ce qui est parfaitement irréaliste.
La France, à l’époque du développement intensif de son programme, entre 1977 et 1993, mettait en service 3,4 réacteurs par an.
A l’heure actuelle 429 réacteurs sont en fonctionnement dans le monde, dont 103 aux Etats-Unis. La France en compte 59, qui fournissent 78% de son électricité.
Les réalisations actuelles sont loin du rythme nécessaire pour assurer une modification sensible de la répartition des énergies : 25 réacteurs sont en construction, et 76 en sont au stade du projet.
Mais au même moment, la Chine est engagée dans un plan prévoyant la mise en service de 562 centrales à charbon d’ici à 2012. L’Inde en planifie 213 et les USA 72.
La Chine met en service une nouvelle centrale à charbon tous les cinq jours, notent les auteurs du rapport.
Ils s’inquiètent aussi des risques de prolifération, jugeant que l’AIEA serait incapable de contrôler un tel parc nucléaire.
L’augmentation du nombre de centrales pourrait épuiser assez rapidement les réserves d’uranium, généralisant l’emploi des réacteurs de quatrième génération, dont le combustible est le MOX, un mélange d’uranium et de plutonium.
Le plutonium est directement utilisable pour la production d’armes nucléaires, contrairement à l’uranium, qui doit passer par un stade d’enrichissement, comme le rappelle en ce moment la controverse sur le programme iranien.
[1] Tera Watt : 1000 milliards de watts