Christianisme : au commencement, était le conflit.
Lu sur
Le livre libre : "Selon le paradigme classique, le christianisme commence avec la
réalisation d’une promesse : l’avènement du Messie. Le moment lui-même,
l’instant «t» où la religion nouvelle vient effectivement à l’existence
peut être sujet à débats. La recherche de «l’an zéro du christianisme»
divise souvent les spécialistes . (1) L’impossible décision tient
simplement au fait au flou dans lequel on maintient la définition du
«christianisme» même. C’est cette même imprécision, délibérément
entretenue, qui permet de dire qu’il serait apparu au sein du judaïsme,
ce qui entraîne une interminable recherche sur le processus, la durée,
les phases de la séparation entre la religion mère et la religion
fille. (2) A toutes ces subtilités, on peut opposer un constat qui
s’appuie sur la notion de Messie. Depuis longtemps, le peuple d’Israël
(celui qui vit en Palestine et celui qui vit dans la diaspora) attend un
messie, - c’est-à-dire «Christ» en grec, machiah en hébreu - et, sans
oublier le fait que d’autres messies que celui que nous connaissons
seraient apparus avant et après lui, c’est du temps du premier empereur,
Auguste ,(3) que l’attente aurait pris fin. Du moins l’attente
ancestrale, car la réalisation de la promesse débouche sur une nouvelle
attente qui est cette fois la réalisation du Royaume de Dieu. En fait,
cette nouvelle attente évoluera en une ère nouvelle, l’ère chrétienne,
et selon le paradigme classique, tout commence avec la naissance de
Jésus de Nazareth, dans les conditions que l’on sait.
Lire la suite
ici