L'En Dehors

Lu sur groupe Nada : "Sarkozy, président du fric, des flics et de l’identité nationale, l’homme qui a su porter l’idéologie du Medef et du Front national au plus haut, soit la société au plus bas, trouve - il l’a déclaré publiquement - indécents les régimes spéciaux de retraites, au nom de « l’équité ». Ce sinistre individu, à bien y réfléchir, n’est qu’un jet-seteur parvenu, certes au sommet du pouvoir, mais rempli de... vide. Il n’est que clinquant et paillettes. Ses caprices, sa hargne et son excitation ne cachent même pas le grand « rien » qu’il incarne si bien. C’est dramatique pour l’ambitieux suprême : il a le pognon, le pouvoir, il a beau trépigner sur les ponts des yachts de ses amis milliardaires en hurlant à la face du monde « j’ai l’pognon, je suis le pouvoir », hé ben, rien a faire : il n’est rien. Rien de respectable en tous cas. Il n’est rien du point de vue des valeurs humaines et sociales, les seules qui comptent, celles qu’il n’achètera jamais, celles qu’il ne domptera pas.

Monsieur désire éradiquer l’esprit de mai 1968, les acquis sociaux de la Libération, ceux de 1936. Soit. Mais, ne dit-on pas « qui sème la misère récolte la colère » ? À force de nous ramener en arrière, on assistera peut-être à un retour de flamme Communard pour enfin mettre bas le « vieux monde », celui des riches et des puissants.

Monsieur se permet de donner des leçons de privilèges au nom de son équité sociale. L’équité, cette ennemie de l’égalité, ce concept de privilégiés, qui exige que chacun ait selon son rang, soit richesses et pouvoir aux riches, et malheur aux vaincus de la guerre sociale.

À lire, cette dépêche de l’AFP (ci-dessous), instantanné de l’équité des riches, en attendant que le rapport de forces sociales remette enfin les choses en place. Le plus tôt sera le mieux !

par Oliv

Cinquante patrons français ont touché chacun 316 ans de Smic en 2006

PARIS (AFP, 24/10/2007) – Les revenus des patrons français ont encore progressé en 2006, avec pour les 50 mieux payés de France, un revenu moyen de 3,8 millions d’euros sur l’année, soit l’équivalent de 316 années de Smic chacun, indique Capital dans un article à paraître jeudi [1]. « En comparaison de la hausse du pouvoir d’achat des ménages (+2,3 %), ils (les dirigeants de grand groupes français) se sont accordés l’an dernier des augmentations de Père Noël, jusqu’à 25 % pour les mieux lotis », indique Capital dans son palmarès des plus hautes rémunérations. Cette « envolée va de pair avec une explosion des résultats des entreprises », avec notamment des bénéfices de près 100 milliards d’euros et des cours de Bourse en hausse de 17 % pour les sociétés du CAC 40, mais cela « n’explique pas tout », selon Capital. Ce classement prend en compte à la fois les salaires, les bonus, les plus-values sur stock-options, mais aussi les dividendes, les parachutes et les retraites futures, indique le mensuel économique. Le PDG de Renault, Louis Schweitzer, arrive en tête avec des revenus 2006 de 11,9 millions d’euros, notamment grâce à une « belle plus-value de stock-options ». Il est suivi de Daniel Bouton (Société Générale, 10,8 millions d’euros) et Bernard Charlès (Dassaut Systèmes, 10,3 millions d’euros).