Lu sur
Non-fides :
J’ai lu une histoire sur un certain Wang Rong, qui habitait la Chine morcelée du troisième siècle. Étant un ministre et un grand propriétaire, Rong fréquentait les milieux chics des nihilistes plus ou moins inconséquents du Nord, notamment les Sept Sages de la forêt de bambous, qui se réunissaient pour éviter la réalité mondaine de l’époque. Une fois, un autre sage de la forêt, plus âgé, un peu plus conséquent, qui s’appelait Yuan Ji, l’engueula en criant : « Ce manant vient-il de nouveau gâter les idées de l’homme ? » Wang Rong, pas du tout déconcerté, lui répondit : « C’est si facile que cela de gâter vos idées, Monsieur ? »
Depuis les attentats djihadistes du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, dans les milieux dits anti-autoritaires, toute critique de la religion incluant explicitement l’islam, est perçue comme gâtant les idées prétendument libertaires. En fait le sujet est devenu si chaud que toute mention du motif religieux des attaques est devenue sacrilège, sous peine de se faire étiqueter comme « raciste » et « islamophobe » - le dernier mot n’étant guère précis, donc parfait pour toute utilisation idéologique. Au nom de la lutte contre l’islamophobie, un site prétendument open publishing a banni les articles venant de sources ou de personnes différentes [1] qui se sont exprimés, entre autre, sur l’aspect religieux de Daesh et des autres islamistes. Un site qui, d’ailleurs, ne trouve pas que le mot « philosémitisme » gâte trop les idées de l’homme, mais la critique de l’islam dans le cadre général de l’anti-théisme, oui.
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